L’Etrange cas du Dr Jekyll et de
Mr Hyde
La ruelle est sombre, la silhouette furtive, l'homme pressé.rnUne
fillette, par mégarde, le heurte. Et l'irréparable se produit : l'homme
la jette à terre, la piétine et s'éloigne, sans cesser de sourire...
Hélas, on ne compte plus à Londres les épouvantables crimes de l'étrange
Mr Hyde. Étrange ? Plutôt diabolique, songe le brave notaire Utterson.
Et quel sinistre lien unit son ami, le pauvre Dr Jekyll, à cet individu
dont la seule vue fait frémir ? Car si jamais visage a porté l'empreinte
de Satan, c'est bien celui de Mr Hyde...
MON AVIS :
Ce petit roman classique m’intéressait
depuis très longtemps. Je remercie chaleureusement Kevin de me l’avoir offert d’ailleurs.
Le titre est intrigant, la quatrième de couverture aussi. On ne peut pas dire
que j’ai été déçue mais certains points m’ont gênée.
Tout d’abord, l’histoire est très
intéressante dans la première moitié du roman. Stevenson fait osciller son
récit entre le roman policier et le roman fantastique. Cette ambiguïté disparaît
à la toute fin du roman mais malheureusement, cette fin, je l’avais devinée… Et
ça m’a un peu gâché ma lecture. Pourtant, je suis persuadé que ce n’est pas sur
cette fin que Stevenson voulait centrer son roman mais sur la façon dont il l’amène.
Et il l’amène avec brio !
En effet, la deuxième partie du
roman est consacrée à toutes les explications servant à lever les zones d’ombres
sur tous les mystères du roman. Ces explications peuvent paraître longues mais
elles sont brillamment décrites. Il y a une certaine puissance dans les mots de
Stevenson et je dis chapeau au traducteur (peut-être qu’un jour je lirai la
version anglaise !!). On voit les hésitations de Lanyon et le summum est
atteint avec les explications du Dr Jekyll. Tout le cheminement qu’il a suivi,
toutes ses émotions nous sont expliqués avec beaucoup de détails mais ils n’étouffent
pas le lecteur. Au contraire, j’ai trouvé qu’on était porté par ces
explications. J’ai eu l’impression de vivre ce que subissaient Mr Hyde et le Dr
Jekyll.
Néanmoins, le manque de
personnages féminins m’a un peu perturbé. Aucun des personnages ne semblent
mariés ou fiancés. Je me demande s’il y a une raison particulière à cela.
Ensuite, je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages. Je vivais leurs
angoisses et émotions mais je n’éprouvais aucun attrait, compassion ou pitié
pour eux. Alors qu’ils se veulent réalistes, j’ai trouvé qu’ils étaient à mille
lieues de nous. Certes ça se passe à une époque bien différente de la nôtre
mais d’ordinaire, cette différence n’est pas gênante. Etre indifférente à ce qu’il
pouvait bien arriver aux personnages, c’est quelque chose que je n’aime pas
dans une lecture.
En quelques mots : l’histoire
peut sembler facile à comprendre mais les mots et le style de Stevenson relèvent
le tout. Cette œuvre mérite son titre de classique !
"C'est bon ça!" Un peu ce que je pensais du roman en écrivant ma chronique. |
Un grand classique que j'ai aimé :)
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