jeudi 26 décembre 2013

Daniel Pennac : Chagrin d'école

Chagrin d'école

Chagrin d'école est un roman autobiographique sur le parcours psychologique d'un cancre dans le système scolaire, en plus de plusieurs réflexions et anecdotes sur le propre parcours de l'auteur qui était lui même un très mauvais élève.

MON AVIS :

Lors d'un cours de didactique en master Enseignement, nous avons étudié un extrait de ce roman de Pennac. Dès les premières lignes de l'extrait, j'ai senti que je devais lire la totalité de ce roman. Je me suis donc très rapidement procuré le livre et il n'a même pas fait un cours séjour sur ma PAL.

L'histoire est particulière puisqu'on pourrait la qualifier d'autobiographique. Mais pourtant, l'autobiographie se double d'une réflexion sur l'école, les élèves et la vision de ces deux derniers éléments dans la société. J'ai trouvé cette association bien pensée et pour moi qui commence à voir l'autre facette du métier de prof cette association est aussi très enrichissante.

Pennac est un ancien cancre : il récoltait de nombreux zéros et ses parents et professeurs le considéraient comme un cas désespéré. Belle ironie (ou belle revanche !) quand on sait qu'aujourd'hui il a lui-même été professeur de français et est désormais un écrivain très reconnu.

Dans ce livre, il raconte l'histoire du cancre plus ou moins lambda, il raconte son expérience de professeur (et de cancre !) et comment il essayait de sortir ses élèves du statut de cancres. J'ai particulièrement aimé comment il a renouvelé l'exercice de la dictée. On suit ses réflexions sur les clichés véhiculés par les médias sur l'école, sur la terreur de la société face aux mauvais élèves à la réputation difficile...

Il est difficile d'expliquer exactement le contenu du livre sans écrire une chronique de plusieurs pages. Plusieurs points méritent d'être retenus, d'être discutés et débattus. Ce livre propose quelques solutions aux problèmes de l'école, il est même plutôt optimiste à certains moments. On sent que Pennac est convaincu par ce qu'il dit. Il ne cache pas la difficulté du métier de professeur : ça rassure et inquiète en même temps.

Objectivement, j'ai moyennement aimé le livre. Certaines parties m'ont ennuyée, j'avais du mal à rester concentrée. Il est très intéressant à lire mais étant donné que l'on se rapproche de l'essai, il y a forcément des passages où on décroche. Néanmoins, le style de Pennac est très agréable à lire. Les styles soutenu, courant et familier s'entremêlent d'une façon légère et sans anicroches. Si le sujet vous intéresse, cette lecture s'approche de la lecture idéale.
Lu et chroniqué en décembre 2013 

mardi 24 décembre 2013

Molière : Les Fourberies de Scapin

Les Fourberies de Scapin

Branle-bas de combat dans les ruelles napolitaines ! Octave a, en secret, épousé Hyacinthe, la jeune femme qu'il aime, mais voilà que son père a décidé à son tour de le marier à une inconnue ; quant à Léandre, c'est Zerbinette qu'il aime, mais son père en a lui aussi décidé autrement. Alors, que vont bien pouvoir faire ces deux jeunes gens sans le sou contre la puissance et l'autorité de leurs barbons de pères ? Faire appel à Scapin, bien sûr, le valet bondissant et malicieux, joueur et beau parleur : rien de tel que l'un de ses nombreux tours pour retourner la situation !
MON AVIS :

Molière... Qui ne le connaît pas ? Ce dramaturge classique occupe une place toute particulière dans mon cœur. Je n'ai pas lu toutes ses pièces (malheureusement, mais un jour !) mais j'aime énormément ce qu'il fait. Et puis, il a vécu au temps de Louis XIV et ce roi, je l'aime ! Sachez-le.

J'ai lu cette pièce de théâtre pour la première fois quand j'étais en cinquième, il y a donc... 9 ans. (Je vieillis, je vieillis...). *Voix chevrotante ON* A l'époque, j'avais beaucoup aimé cette pièce de théâtre. *Voix chevrotante OFF*. Quand je l'ai relue début novembre, je me suis à nouveau bien amusée.

Venons-en aux Fourberies. Scapin est un personnage que j'ai beaucoup apprécié. Il est rusé comme un renard et il arrive à rouler dans la farine tous les personnages et ce, jusqu'à la dernière réplique. Ses tours sont à l'origine de scènes théâtrales magnifiquement drôles rien qu'à la lecture alors je n'ose imaginer combien cela doit être drôle en représentation. L'histoire reste très classique : intrigue entre maître et valet, intrigue entre père et fils... Mais on se régale grâce aux procédés comiques.

C'est donc le génie de Molière qui fait la puissance de cette pièce et de toutes les autres qu'il a pu écrire. Cette pièce très connue de Molière est un excellent divertissement classique, il n'y a rien de plus à ajouter !
 
Lu et chroniqué en novembre 2013 (article posté en décembre) 

mercredi 4 décembre 2013

Suzanne Collins : L'embrasement

MON AVIS sur le livre (Relecture) et sur le film :

La semaine dernière, le 27 novembre 2013, sortait au cinéma l'adaptation du second tome de la saga Hunger Games : L'embrasement. J'ai lu la saga entièrement il y a deux ou trois ans (en tout cas, avant la sortie du premier film) et j'avais eu un gros coup de cœur pour ce tome 2. Avec la sortie au cinéma, je me suis lancée dans une relecture.

Malgré un emploi du temps chargé, j'ai relu L'embrasement en deux jours. La raison est simple : on est très vite pris par l'histoire, les pages se tournent sans difficulté. Je regrette juste de ne pas avoir la version anglaise sous la main, j'aurais aimé découvrir la 'véritable' plume de Suzanne Collins. Dans ce tome 2, beaucoup se sont ennuyés à la lecture de la première partie du livre. Pour ma part, je l'ai trouvée tout aussi intéressante que lors de ma première lecture. On découvre petit à petit les conséquences du geste de Katniss lors de la fin du premier tome et on constate une certaine évolution dans les mentalités, des dangers qui se profilent. Puis il y a l'apothéose avec la deuxième partie où l'action se fait encore beaucoup plus vive. Tout ce qui se passe dans l'arène est très intense et beaucoup plus fort et angoissant que dans le tome 1, selon moi. J'ai trouvé l'action beaucoup mieux menée. La fin est stupéfiante, tout prend sens et de nombreuses questions émergent dans les esprits des lecteurs. Ce tome 2 est le plus réussi pour moi.

J'attendais donc énormément de l'adaptation cinématographique mais pas seulement à cause de ma préférence pour cette partie. En effet, j'avais vu de très bonnes critiques sur ce film, tout le monde était ravi et même les quelques déçus ne pouvaient nier la qualité de l'adaptation. En plus de cela, j'ai développé une certaine admiration pour Jennifer Lawrence et j'étais impatiente de la revoir sur grand écran.

Dès les premières minutes, j'ai su que cette adaptation me plairait. On est très vite plongé dans l'action et ayant relu le livre la veille, j'ai tout de suite constaté la fidélité de l'adaptation. De ce côté-là, c'est donc un excellent point.

Le casting bluffe du début à la fin. Jennifer Lawrence (Katniss), Josh Hutcherson (Peeta) et Liam Hemsworth (Gale) crèvent à nouveau l'écran. Il y a une très bonne alchimie entre eux et cela se ressent. Les ayant déjà découverts dans le premier opus, j'attendais surtout les nouveaux personnages. Sam Claflin interprète le très charismatique Finnick. J'ai vu l'acteur dans quelques films et il ne m'avait pas spécialement convaincue. Mais là, j'ai adoré son interprétation. Son jeu est juste alors qu'il aurait pu tomber dans la caricature. Enfin, Jena Malone, que l'on retrouve dans « Orgueil et Préjugés » dans le rôle de Lydia, m'a énormément surprise. Elle joue le rôle de Johanna Mason et alors que je n'avais pas spécialement apprécié le personnage dans le livre, elle a su me faire changer d'avis.

Même si je connaissais l'histoire, j'ai trouvé le film haletant, angoissant. L'atmosphère du livre est très bien retranscrite de la première à la toute dernière image. J'ai été émue aux larmes lors du passage de Katniss et Peeta au district 11 de Rue, j'ai eu peur à certains moments et j'ai même ri un peu. J'ai été bluffée par les décors, les costumes, le jeu des acteurs.

En somme : un excellent tome pour une très bonne saga et une excellente adaptation cinématographique. A lire et à voir !


Lu et chroniqué en novembre 2013 (article posté en décembre) 

dimanche 24 novembre 2013

Catherine Meurisse : Mes Hommes de Lettres

Mes hommes de lettres

Vous aimez la littérature ? Vous êtes capable de citer tout Racine sans oublier un seul alexandrin ? Vous connaissez la date de naissance de Rabelais et le plat préféré de Proust ? Ce livre est pour vous.Vous détestez la littérature ? Vous avez tendance à confondre Flaubert et Voltaire ? Vous pensez qu'un Romantique, c'est un type qui aime la Saint-Valentin ? Ce livre est pour vous.

MON AVIS :

Ayant suivi une formation en Lettres Modernes, j'ai pu me forger au fil de ses dernières années une culture littéraire assez importante. Mais autant vous le dire, ça n'a pas toujours était très marrant. Puis, on m'a proposé cette bande-dessinée.

Parlons tout d'abord de l'objet-livre. La bande-dessinée comporte environ 140 planches, les feuilles sont assez épaisses et plutôt douces au toucher. La couverture est aussi rigide et très épaisse : cela rend donc un objet-livre très beau qu'on a plaisir à manipuler. De plus, les dessins sont très bien réalisés : ils sont fidèles aux portraits des auteurs que nous connaissons tout en étant légèrement caricaturaux. Le trait est fin et léger, c'est très agréable à regarder.

Le contenu du livre mérite aussi évidemment qu'on s'y arrête. Au fil des pages, différents narrateurs racontent la littérature française du Moyen Âge à nos jours, des auteurs classiques français prennent la parole. Cette bande-dessinée nous permet donc d'aborder la littérature sous un jour beaucoup plus ludique et plaisant qu'un simple manuel (qui est sûrement tout aussi intéressant mais probablement un plus rébarbatif par moment si l'on n'est pas passionné !). De plus, le tout est bourré d'humour. Sur chaque planche, l'auteur glisse un mot d'humour ce qui rend la lecture encore plus divertissante.

Ainsi, tout au long de la lecture, on apprend en s'amusant (ou on révise pour les plus chevronnés d'entre nous). Non seulement, on découvre la vie des auteurs mais aussi quelques anecdotes un peu moins connues. Pour la partie XXème siècle, on découvre aussi (même si c'est très léger) les grandes maisons d'Edition d'aujourd'hui telles que Gallimard et Grasset. Le seul regret que l'on peut avoir, c'est que l'auteur n'évoque pas de nombreux grands auteurs classiques et elle s'en excuse d'ailleurs à la fin de son ouvrage. Il y a tellement de grands noms de la littérature française qu'une seule BD n'est pas suffisante, le XIXème et le XXème siècle pourraient chacun avoir leur propre tome tellement ce sont des périodes riches.

En conclusion, cette bande-dessinée vous permet de passer un agréable moment de lecture et de réviser votre culture littéraire de manière très divertissante. J'ai adoré redécouvrir la littérature française sous ce nouvel angle et je ne peux que conseiller cet ouvrage !


Lu et chroniqué en novembre 2013 

lundi 18 novembre 2013

Voltaire : Candide

Candide :

Candide, le fils supposé de la soeur du baron de Thunder-Ten-Tronckh, vit dans l'innocence d'une jeunesse protégée par l'enseignement de son précepeteur, Pangloss. Pour ce dernier tout est au mieux. Dans ce paradis, le jeune homme découvre l'amour en la personne de Cunégonde, la fille du baron. Les jeunes se font surprendre dans une position accablante et Candide est chassé, à grands coups de pieds dans le derrière. Notre héros se trouve de la sorte propulsé dans le récit.

MON AVIS :


Dans mon cursus de Lettres Modernes, je n'ai pas cessé d'entendre parler de Candide de Voltaire. Pourtant, je n'avais jamais eu le courage de le lire alors qu'il était au chaud dans ma bibliothèque. Beaucoup l'ont lu au lycée en classe de première, pour ma part j'avais eu « La princesse de Babylone » du même auteur et qui est aussi un conte philosophique. J'en garde un souvenir très vague mais j'avais apprécié cette lecture. En cette quatrième année de fac, je dois réaliser une synthèse sur une des œuvres de Voltaire. Il était temps de sortir Candide de mon étagère.

Candide est l'histoire d'un jeune homme qui est mis à la porte du château dans lequel il habitait. Il part alors dans une sorte de tour du monde. Au cours de ses tribulations, Candide se rend compte que le monde va mal et que l'optimisme n'est pas la solution.

Les aventures de Candide s'enchaînent à une vitesse folle. Cette rapidité pourrait nuire à la crédibilité mais les chapitres courts empêchent de s'y arrêter. Puis, il ne faut pas oublier que Candide est un conte philosophique. Le voir traverser toutes sortes de contrées, survivre à toutes sortes de catastrophe a été un véritable régal. On se demande toujours comment il va s'en sortir et surtout ce qui l'attend par la suite. Quand on se renseigne plus avant sur l'œuvre (ou quand on a de la culture), on se rend compte que Voltaire inscrit son conte dans l'actualité de son époque : la guerre de Sept ans, le tremblement de terre de Lisbonne. Et ça rend Candide encore plus précieux.
Le style de Voltaire peut faire peur mais toute peur s'envole dès les premières lignes. Alors qu'on s'attend à quelque chose de compliqué, la surprise est grande : j'ai trouvé la lecture tout à fait abordable. Dire que c'est facile serait mentir et déshonorer le travail de Voltaire qui est un des plus grands écrivains français. Mais je pense qu'avec une certaine expérience de lecteur et une certaine maturité, il est possible d'apprécier pleinement cette œuvre. Et c'est mon cas.

Les classiques me déçoivent de moins en moins. Je suis ravie de commencer à réellement les apprécier et je vous souhaite à tous de pouvoir les apprécier tout autant que moi. Il faut leur laisser leur chance et même plusieurs si le collège et le lycée vous ont fâché avec eux. Candide : un conte court et idéal pour apprivoiser les grands classiques.


Lu et chroniqué en novembre 2013 

dimanche 10 novembre 2013

Pierre-Arnaud Francioso : Fondation Deus, Tome 1

Fondation Deus, tome 1 : Le Veilleur

Des adolescents, qui ne se connaissent pas, se réveillent ensemble dans une étrange propriété. Leurs ravisseurs leur apprennent bientôt qu'ils sont là pour développer leurs pouvoirs de mutant au sein de cette école qu'ils nomment la Fondation Deus.
Ce
livre suit le parcours d'un jeune garçon sans histoires, Eloi Parinaud, et sa lutte pour survivre dans un milieu qui lui semblera à la fois hostile et familier. Peu à peu il va s'intégrer à la Fondation, mais de sombres secrets vont s'offrir à lui, mettant en danger sa propre vie. Parviendra-t-il à percer tous les mystères de cette école si particulière?

MON AVIS :

Saga française très peu connue du grand public, Fondation Deus raconte l'histoire d'Eloi, jeune garçon de 12 ans. Je remercie chaleureusement Kevin de Palace-of-Books pour cette découverte. J'espère par mon avis vous donner envie de vous jeter sur ce tome 1 qui est très prometteur et qui m'a donné envie de me jeter de suite sur la suite.

L'histoire est donc celle d'Eloi. Le jeune garçon a été enlevé et se retrouve dans une école pour y développer ses pouvoirs de mutant, pouvoirs dont il n'avait pas la moindre idée jusque là. Pour ma part, j'ai trouvé l'histoire plutôt originale. Le début reste assez basique : on suit la vie quotidienne d'Eloi dans cette nouvelle école dans laquelle il ne se sent pas toujours à l'aise. Bien que ce ne soit pas très mouvementé, la première partie est parsemée de détails qui vous font accrocher. Puis de plus gros détails vous font définitivement adhérer. Ces détails font que vous vous poser énormément de questions : que se passe-t-il réellement dans cette école ? Et que s'est il passé auparavant ? Qui sont réellement les professeurs de l'école ?

Les personnages principaux sont assez jeunes et je n'ai pas su m'y identifier. Mais j'ai énormément apprécié suivre leurs aventures et leurs évolutions. Certains évoluent d'ailleurs d'une manière inattendue pour un roman jeunesse. Je ne peux en dire plus pour éviter tout spoiler mais pour ma part, j'ai été assez surprise de la tournure de certaines relations.

Le style de Pierre-Arnaud Francioso est très agréable à lire. Son roman est destiné à des jeunes d'une douzaine d'années mais même à mon âge (dixit la vieille de presque 21ans), la lecture reste très plaisante. On ressent le côté jeunesse mais on ne peut s'empêcher de tourner les pages avidement.

Pour conclure, même si beaucoup n'ont pas pu s'empêcher de penser à Harry Potter et X-Men en lisant le roman (surtout le début), ça n'a rien à voir. Bien qu'on ne sache pas grand-chose sur l'univers créé, on reste aux aguets et on désire en savoir plus. Pour ma part, j'espère déjà pouvoir me procurer le tome 2 !
Lu et chroniqué en novembre 2013 

mardi 5 novembre 2013

Top Ten Tuesday (3)

Le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel on liste notre top 10 selon le thème littéraire défini.
Ce rendez-vous a initialement été créé par The Broke and the Bookish et repris en français sur le blod de Iani.



Voici le thème de cette semaine :


Les 10 endroits/univers que les livres vous ont donné envie de découvrir
Alors, oui je sais il y a très longtemps que j'avais fait un Top Ten Tuesday. Les thèmes ne m'inspiraient pas énormément. Jusqu'à aujourd'hui ! Pour moi, la lecture est synonyme d'évasion et le thème de la semaine répond à cette idée. Seulement 7 univers me font vraiment envie ! En voici la liste :
1 - Le monde d'Harry Potter (monde de JK Rowling)
J'imagine que c'est une surprise pour personne ! Etant fan d'Harry Potter et ayant grandi avec cet univers, il est logique qu'il apparaisse en première position. Je veux tout découvrir de ce monde : le Chemin de Traverse, Pré-Au-Lard, Poudlard, le Ministère... TOUT.
2 -  Les univers parallèles dans la saga "A la Croisée des mondes" (monde de Philipp Pullman)
Ca doit être tellement sympa de pouvoir découper une fenêtre n'importe où (ou presque) dans les airs et de passer dans un monde différent... (Si on oublie les conséquences de cet acte!)
3 - La Comté et Fondcombe du Seigneur des Anneaux (monde de JRR Tolkien)
Alors là, je devais être précise car vous vous doutez bien que découvrir le Mordor ça ne me tente pas trop... La Comté parce que les Hobbits sont généreux et aiment faire la fête, Fondcombe parce que j'adore les elfes et que ça a l'air magnifique.
4 - Le monde de Narnia du temps de Peter, Susan, Edmund et Lucy (monde de C.S Lewis)
La verdure, les faunes et tout le reste : c'est un monde féérique.
5 - Le pays des Contes (monde de Chris Colfer)
Qui ne rêve pas d'assister à une réunion de tous ses personnages de contes favoris ? Pas vous ? Dommage, j'irai seule ;)
6 - L'Alagaësia et en particulier la forêt des Elfes (monde de Christopher Paolini)
Bon je vous l'avoue, j'ai oublié le nom de la forêt et je n'ai pas le livre sous la main pour vérifier... Mais ces deux contrées, même si elles paraissent moins féériques, ont réussi à me transporter et je pense que je pourrai être une bonne dragonnière.
7 - Le pays d'Ys (monde d'Erik L'Homme)
Avec les sorciers, les chevaliers, les Koorigans... Honnêtement, ça me tente vraiment.
Et vous quel est votre Top Ten ?

dimanche 3 novembre 2013

Philippa Gregory : Hérétiques, le Mystère Isolde

CRITIQUE REALISEE DANS LE CADRE DES CHRONIQUEURS GALLIMARD
Hérétiques, Le mystère Isolde

Rome. 1453: Luca Vero, dix sept ans, est arraché de son monastère par le représentant d'un Ordre mystérieux, qui agit au nom du pape. L'homme lui confie une mission cruciale: repérer dans le monde chrétien l'hérésie et la sorcellerie. Accompagné d'un serviteur drôle et dévoué. Luca se rend dans un couvent près de Rome où se passent des phénomènes étranges depuis l'arrivée d'Isolde, la nouvelle abbesse: les soeurs semblent frappées de folie et portent des stigmates. Tout semble accuser Isolde et sa servante maure. Les deux jeunes filles risquent le bûcher...

MON AVIS :

Encore une fois, je remercie très chaleureusement les Editions Gallimard Jeunesse pour l'envoi de ce roman et pour leur confiance !

Ce roman m'a tout de suite intriguée. Même si j'ai reçu les épreuves corrigées, j'ai trouvé la couverture très jolie (Epreuves corrigées = couverture en noir et blanc). L'épée en premier plan donne tout de suite le ton. De plus, le nom de Isolde a retenu mon attention : il fait écho à Yseult, de la légende mythique de Tristan et Yseult. Isolde est donc l'équivalent de Yseult, en ancien français où le nom connaissait des variantes graphiques. Quant au résumé, il me semblait prometteur. Pourtant, même si j'ai lu le livre très rapidement, j'ai été déçue par le contenu.

Une fois n'est pas coutume, commençons par parler – très rapidement – du style. Pour un roman jeunesse, il reste correct, simple et fluide. Les mots s'enchaînent sans difficulté et la lecture en est rendue très agréable. La narration se focalise sur chacun des personnages permettant de tous les suivre de manière équitable. A ce niveau, Philippa Gregory a donc réussi son pari. Néanmoins, je reste très mitigée sur l'histoire et les personnages.

Les personnages sont relativement nombreux mais pas au point de s'y perdre. Nous avons quatre personnages principaux et quelques autres secondaires. Luca, Freize, Isolde et Israq forment un groupe assez hétérogène et agréable à suivre. Chacun a sa propre personnalité et on ne décèle pas réellement d'ambiguïté. Pourtant, je n'ai pas su m'y attacher. Freize est supposé faire rire mais pour ma part, il passe pour un jeune homme lourd. Seule sa sensibilité a su me toucher dans la seconde partie du roman. Luca, est un jeune homme qui s'apprête à rentrer dans les ordres. Je l'ai trouvé sympathique mais finalement, très peu charismatique. Israq est une jeune fille qui, selon moi, agace. Elle a une très bonne éducation mais son caractère me rebute. Isolde m'a paru trop en retrait dans tout le roman et de ce fait, le sous-titre « Le mystère Isolde » est de trop. Certes il y a quelques mystères autour de la jeune fille mais la narration n'y met pas du tout l'accent. Or, le titre est censé se rapporter à l'action principale du roman...

Parlons-en de l'action... Dans ce tome, il y a en réalité deux histoires. Luca est un inquisiteur, envoyé par le Pape. Il doit tout d'abord résoudre une enquête à l'abbaye où est logée Isolde. Une fois cette enquête résolue, il repart et tombe sur une affaire au cours de son voyage. J'ai trouvé ce concept plutôt étrange. Il aurait mieux valu que ce premier tome soit centré totalement sur l'enquête de l'abbaye qui, à mon goût, est résolue beaucoup trop facilement. Il n'y a pas réellement de rebondissements et les choses ne sont pas approfondies. L'auteure s'est perdue dans deux histoires qui ne montrent pour le moment aucune connexion si ce n'est les personnages principaux. Pour moi, c'est une erreur assez fatale d'autant plus que la fin du premier tome n'engage pas réellement à lire la suite. Il n'y a pas de suspense, on oublie presque le tout petit mystère d'Isolde et Israq rapidement évoqué à l'abbaye. C'est dommage !

En somme, je ressors plutôt mitigée de cette lecture. Il y a à prendre et à laisser. Ce roman sur fond historique s'annonçait prometteur mais mes attentes étaient sûrement trop élevées. La suite, ce sera très certainement sans moi.
Lu et chroniqué en octobre 2013
A paraître le 8 novembre 2013 

jeudi 31 octobre 2013

Astérix chez les Pictes

Astérix chez les Pictes


Le 24 octobre 2013, Astérix chez les Pictes débarque dans toutes les librairies du Monde Connu ! Les Pictes ? Oui, les Pictes ! Ces peuples de l'ancienne Ecosse, redoutables guerriers aux multiples clans, dont le nom, donné par les Romains, signifie littéralement « les hommes peints ». Astérix chez les Pictes, c'est donc, dans la meilleure tradition des aventures du plus célèbre des Gaulois, un voyage épique vers une contrée riche de traditions, et la découverte d'un peuple dont les différences culturelles se traduiront en gags et jeux de mots mémorables. Sur les forums de lecteurs, les paris sont ouverts et les discussions impatientes s'enchaînent... Du whisky ? Des lancers de troncs ? Des cornemuses ? Des noms en Mac ? Les origines du mur d'Hadrien et du monstre du Loch Ness enfin dévoilées ? Et même, qui sait, des Gaulois en kilts... Le suspense est entier !

MON AVIS :

Depuis que je suis petite, je lis Astérix, Tintin, Boule et Bill, Lucky Luke... Mon père et mon parrain possèdent une grande collection de BD et mon amour de la lecture vient un peu de là. C'est donc tout naturellement que chaque fois qu'un nouveau tome d'Astérix sort, je me retrouve en librairie pour l'acheter. Etant une fille sympa, j'ai d'abord laissé mon père le lire puis je lui ai piqué sans aucun scrupule.

Ce que je reproche aux BD, c'est qu'elles se lisent trop rapidement. Mais d'un autre côté, les BDs savent vous transporter dans un monde totalement différent : elles sont à mi-chemin entre le roman et le cinéma. Et une fois de plus, Astérix a su me faire voyager en Gaule.

Les derniers tomes ne m'ont pas laissé de souvenirs très nets. Mais ce dernier m'a beaucoup plu, j'ai retrouvé l'esprit des premiers tomes de la série. L'histoire reste sans grande surprise, sans grand coup de théâtre. Elle montre un esprit très familial, surtout avec l'histoire de la 'loutre'. La trame et le dénouement font tout de même mouche.

Si ça fonctionne, c'est grâce aux personnages. J'ai été ravie de retrouver nos célèbres Gaulois le temps d'une cinquantaine de pages. La personnalité de chacun a été respectée par les nouveaux auteurs, les nouveaux personnages ont été affublés de noms absolument décalés... L'onomastique (= l'étude des noms propres !) incroyable des personnages donne un coup de jeune à la BD. Les jeux de mots créés pour ces noms prêtent à rire et j'ai adoré découvrir ces personnages et leur caractère grâce à cela.

Cette lecture s'avère donc très positive. Le cadre écossais avec les Pictes est fort sympathique (et donne envie d'aller visiter cette région du Royaume-Uni... Oui, j'avoue, il ne me faut pas grand-chose pour vouloir rendre visite à nos voisins britanniques) et donne lui aussi l'occasion aux auteurs de faire un clin d'œil au monde moderne. Les personnages sont fidèles à eux-mêmes (même si je regrette l'absence d'Idéfix pendant un certain nombre de pages) et l'humour est toujours aussi présent. En conclusion : un très bon retour pour Astérix !

Lu et chroniqué en octobre 2013