mercredi 30 juillet 2014

Veronica Roth : Four, a Divergent collection



Four:

Fans of the Divergent series by No. 1 New York Times bestselling author Veronica Roth will be thrilled by this collection of short stories told from Four's perspective! DIVERGENT - a major motion picture in 2014. This collection of short stories explores the world of the Divergent series through the eyes of the mysterious but charismatic Tobias Eaton, revealing previously unknown secrets of his personality and intriguing backstory. See how it all began for Four...Features the following stories: 'The Transfer', 'The Initiate', 'The Son', 'The Traitor' plus the knife-throwing scene known as 'Free Four' .

MON AVIS :
Il y a quelques mois, je découvrais enfin le phénomène littéraire « Divergent ». En une quinzaine de jours, j’ai dévoré les trois tomes composant la saga. Quand j’ai appris que Veronica Roth s’apprêtait à sortir quelques nouvelles du point de vue de Four, j’ai été ravie ! Sorti début juillet, ce tome supplémentaire a rejoint ma PAL directement et n’y est pas resté longtemps. Je l’ai trouvé lors de mon séjour à Londres. Bien que l’objet livre soit sublime (couverture rigide, qui rend très bien dans une bibliothèque), je suis déçue de ne pas avoir la même édition que mes trois tomes (eux aussi en VO) ! Espérons que ça ne fasse pas trop moche quand je vais le ranger. (Certes c’est un détail, mais je suis pointilleuse.)

Le livre est découpé en 4 nouvelles inédites du point de vue de Four, suivie de trois courtes scènes de Divergente de son point de vue aussi. Nous suivons Four depuis la Choosing Ceremony où il rejoint les Dauntless (Audacieux) jusqu’à l’arrivée de Tris dans cette même faction. Ces nouvelles nous montrent des facettes de Four que nous ne connaissions pas, du moins pas vraiment. Ce que le personnage nous laissait voir de lui dans la saga est ici dévoilé sans vergogne. La première nouvelle n’est pas la plus intéressante. Mais plus on avance dans le recueil, plus on comprend Four. Ces nouveaux éléments nous permettent de comprendre l’évolution de Four, de sa transformation de Tobias à Four, du jeune garçon frêle et timide au jeune homme impliqué et courageux. De plus, on en apprend encore plus sur la faction des Dauntless et on comprend encore mieux certaines scènes lues du tome 1.

Le personnage de Four est un de mes personnages préférés de la saga. J’ai été ravie de lire ces nouvelles malgré la narration à la première personne. Etre dans la tête de Four ne m’a pas agacé. J’ai aimé voir comment il pensait, comment il voyait ses sentiments envers Tris évoluer, voir comment il percevait la jeune fille et voir comment il réussit à se trouver une place (ou non) chez les Dauntless. De plus, nous comprenons comment il a pu apprendre certaines choses relatives au gouvernement, aux Erudits et à ces leaders qu’il valait mieux surveiller de près. En plus de Four, j’ai retrouvé avec joie Uriah, Shauna, ToriNéanmoins, savoir le destin de chacun rendait parfois la lecture difficile émotionnellement. (Oui, je suis très impliquée dans la vie de chacun des personnages et de cet univers !) Au niveau de mon ressenti, je suis donc passée par un peu toutes les émotions possibles : l'excitation à l'idée de replonger dans ce monde, le stress face à certaines situations, la guimauve avec les scènes Four et Tris...

En résumé, ce petit tome additionnel est idéal pour tous les fans de Divergent. Pour ceux qui souhaitent découvrir, lisez ce livre une fois avoir lu les trois tomes principaux. Il n’y a pas vraiment de spoilers vu que « Four » se situe majoritairement avant le tome 1 mais il prend tout son sens une fois la saga lue, selon mon point de vue.

 Un gif pour résumer mon ressenti/avis :

Lu et chroniqué en juillet 2014    

Retrouvez mon avis du Tome 1, du Tome 2 et du Tome 3 !

vendredi 25 juillet 2014

GRR Martin : Game of Thrones, intégrale 1



Le trône de fer (Game of Thrones), intégrale 1

Après avoir tué le monarque dément Aerys II Targaryen, Robert Baratheon est devenu le nouveau souverain du royaume des Sept Couronnes. Tandis qu'en son domaine de Winterfell, son fidèle ami le Duc Edward Stark rend paisiblement la justice. Mais un jour, le roi Robert lui rend visite, porteur de sombres nouvelles : le trône est en péril. Stark, qui s'est toujours tenu éloigné des affaires du pouvoir, doit alors abandonner les terres du Nord pour rejoindre la cour et ses intrigues. L'heure est grave, d'autant qu'au-delà du mur qui protège le royaume depuis des siècles, d'étranges créatures rôdent...

MON AVIS :

Il y a environ 3 ans, je découvrais la série télévisée « Game of Thrones ». Malgré un début difficile, j’ai fini par complètement adhéré. Néanmoins, je ne désirais pas lire la saga, la série était suffisante à elle-même. Jusqu’à l’année dernière : je me devais de connaître le destin des personnages de cet univers fantastique. Et je me suis enfin lancée, quelques jours après la fin de la diffusion américaine de la saison 4. 

Tout d’abord, il faut savoir que les intégrales de la saga sont des gros pavés, très fournis. Les 800 pages se lisent sans aucun effort mais si vous êtes habitués à lire rapidement, attendez-vous à voir votre rythme perdre de la puissance. Pour ma part, je lisais seulement entre 30 et 40 pages par heure, ce qui est très peu pour moi. Pourtant, je ne m’ennuyais pas. Ce rythme moyen est plutôt dû aux nombreuses informations à emmagasiner, aux nombreux personnages à cerner, aux nombreux lieux à découvrir. L’avantage est qu’ainsi nous prenons vraiment le temps de s’approprier tout l’univers de GRR Martin.

GRR Martin a un style très fourni, très complet et il ne laisse rien au hasard. Malgré la complexité de ce monde qu’il a créé, malgré la complexité de ses personnages, malgré la complexité des intrigues, il réussit à tout rendre limpide pour le lecteur. Sans se répéter un million de fois, il sait trouver le mot ou la phrase qui rappelle telle ou telle information au lecteur. Néanmoins, je pense que le fait de bien connaître la série m’a simplifié la vie. Je savais déjà qui était qui par rapport à qui, quel royaume untel défendait etc. Néanmoins, il n’est pas nécessaire de la regarder avant de se lancer dans la lecture. Il faut un temps d’adaptation dans les deux cas et après, c’est un jeu d’enfants (cruel).

Les intrigues, même si je les connaissais, m’ont encore plus passionnée que dans la série. Elles sont beaucoup plus développées et on comprend mieux les tenants et les aboutissants de ces combats, de cette guerre qui se déclenche. De plus, il n’y a pas un seul temps mort. L’histoire est sans cesse en train d’évoluer et lorsque l’on pense arriver au bout d’une intrigue, un rebondissement la transforme et la prolonge. Chaque personnage en prend pour son grade et ont leur rôle à jouer. Même si les intrigues paraissent séparées, elles sont liées par les protagonistes.

Les personnages font vivre ces intrigues et lorsqu’un maillon est ajouté ou enlevé à l’histoire, le tout prend une tournure différente, positive pour les uns, négative pour les autres. Chaque personnage, chaque famille a sa façon de voir les choses. Depuis la série, j’ai une préférence pour la famille Stark et le personnage de Tyrion Lannister. La lecture du roman m’a confirmé dans cette préférence. Les Stark (j’inclus Jon Snow) sont les plus justes et même s’ils n’ont pas toujours raison, j’admire leur sens de l’honneur et de la famille. Le personnage de Sansa Stark m’a un peu agacé mais vu sa situation, elle finit par grandir. Robb Stark est en tête du classement pour moi. Il a du cran tout en restant humain et enfant (il n’a que seize ans…). Quant à Tyrion, j’aime tellement sa façon de voir les choses et son sarcasme qu’il me fait presque toujours rire (ou pitié, selon les circonstances. Même si je suis persuadée qu’il rejetterait ma pitié d’une façon mesquine).

En bref : je suis ravie d’avoir commencé la lecture de cette gigantesque fresque fantastique. La fantasy se mêle à un certain réalisme et on ne peut qu’adhérer à ce mélange. GRR Martin nous fait passer du rire aux larmes, de la douleur à la joie et de la vie à la mort en un quart de secondes. A découvrir sans tarder. Quant à moi, je ne vais pas tarder à me jeter sur la suite, en attendant impatiemment la saison 5.

 Un gif pour résumer mon avis :
Le suspense est horrible. J'espère que ça va durer !

 Lu et chroniqué en juillet 2014 

mercredi 23 juillet 2014

Rainbow Rowell : Eleanor & Park




 Eleanor & Park

Etats-Unis, 1986. Eleanor est une lycéenne trop rousse, trop ronde et est harcelée par tout le monde au lycée. Dans le bus scolaire, elle a l'habitude de s'asseoir à côté de Park, un garçon timide, qui l'ignore poliment. Peu à peu, les deux lycéens vont se rapprocher, liés par leurs passions communes pour les comics et les Smiths. 

MON AVIS :
 
Ce livre fait le tour de la blogosphère depuis quelques temps. Pour la plupart de ses lecteurs, il s’agit d’un coup de cœur sans appel. Suite à une discussion avec Pocket Jeunesse sur Twitter, j’ai été convaincue de me lancer dans l’aventure.

Ce roman est tombé de ma PAL (au figuré !) dès qu’il est entré en ma possession. J’en entendais tellement de bien que je ne voulais pas le laisser attendre. La couverture est toute simple et très jolie. J’apprécie que ce soit la même en VO qu’en VF, c’est un fait relativement rare qui mérite d’être souligné. Quant au titre, il en évoque assez pour vous tenter tout en vous laissant imaginer un tas de choses.

Ma lecture aura été très rapide. Une journée, pas plus. J’ai lu les deux cents dernières pages d’une traite, je n’ai pas vu le temps passé. Lorsque j’ai relevé la tête, il était – à ma grande surprise – près de 2h du matin. Il y a très longtemps que j’avais été embarquée comme cela dans un roman. Pourtant, ne vous méprenez pas ! Ce n’est pas un coup de cœur. J’ai beaucoup aimé mais je suis sceptique, perdue, indécise quant à mon ressenti définitif. 

L’histoire paraît toute simple : deux jeunes adolescents se rencontrent et tombent amoureux. Mais derrière ce résumé bref, se cachent des détails moins communs. J’ai aimé cette romance entre Eleanor et Park. Elle débute d’une manière originale dans un lieu des plus communs. Cette rencontre m’a fait sourire et j’étais comme les deux jeunes : à attendre impatiemment chaque rencontre où Eleanor et Park seraient réunis. Néanmoins, j’en attendais toujours plus mais ce plus n’arrivait jamais. Il y a comme un goût d’inachevé concernant leur relation. De plus, on comprend qu’Eleanor cache un lourd passé et qu’elle a une vie plutôt compliquée. L’auteur veut nous faire croire à l’existence de ses personnages mais j’ai trouvé qu’elle laissait trop de place à l’imagination du lecteur. J’aurais vraiment aimé en savoir plus sur ce qui tracasse tant Eleanor.

Les personnages principaux que sont Eleanor et Park sont très agréables à suivre. L’histoire se place selon le point de vue de l’un, puis le point de vue de l’autre, le tout avec une narration à la troisième personne. C’est un excellent point car on en apprend sur chacun d’eux mais sans être complètement dans leur tête (oui, la narration à la première personne, je commence à en avoir assez !). J’ai aimé aussi le fait qu’Eleanor soit une jeune fille décrite comme ronde. De mémoire, je n’ai jamais croisé d’héroïne décrite avec ce physique. Dans une société où la minceur règne en dictatrice, j’ai aimé cette touche de ‘normalité’. Si l’on s’attarde plus sur le caractère des personnages, j’ai eu un léger coup de cœur pour Park. Il est gentil, attentionné, intelligent et il ne répond pas non plus aux clichés des romans de ce type. Sa famille m’a beaucoup plu, surtout son père. Ce dernier, bien qu’il ne soit pas toujours facile, m’a paru gentil et un bon père. Quant à la famille d’Eleanor, j’aurais aimé la connaître un peu plus. Elle cache énormément de choses et l’auteur ne fait que l’effleurer. C’est dommage car elle aurait pu donner encore plus d’étoffe à son histoire.

Ce qui m’a le plus gêné, c’est la fin. Pas les toutes dernières lignes, puisqu’on devine assez facilement ce qu’elles sous-entendent, mais les dernières pages. C’est rapide et au lieu d’avoir des réponses, des questions se sont imposées dans mon esprit. Je fais partie de ces lecteurs qui n’apprécient pas rester dans le flou même si j’aime penser que les personnages ne cessent pas d’exister une fois le livre refermé.

En bref : une très belle histoire entre deux adolescents touchants ! Même si Rainbow Rowell laisse ses lecteurs avec des questions sans réponse, elle propose un roman dont on ne sait pas se détacher.

Un gif pour résumer mon avis :
 
Oh, tu es plutôt pas mal!
 
Lu et chroniqué en juillet 2014

vendredi 11 juillet 2014

Raymond Queneau : Zazie dans le métro



Zazie dans le métro

Zazie débarque à Paris pour la première fois chez Tonton Gabriel. Le Panthéon, Les Invalides et le tombeau du véritable Napoléon, elle n'en à que faire ! Mais kess-qui l'intéresse alors, Zazie ? Le métro ! Et quand elle apprend que les employés sont en grève, elle leur envoie une volée d'injures. Ne contrariez pas Zazie !

MON AVIS :

Raymond Queneau est un auteur qui m’intrigue depuis que j’ai découvert en partie son œuvre « Exercices de style ». Cette découverte remonte à un cours de français en 3ème, il y a donc 7-8 ans (coup de vieux !). Depuis, j’ai toujours voulu lire autre chose de sa main et Zazie dans le métro a fini dans ma PAL il y a deux ans (si ma mémoire est bonne… ce dont on peut douter étant donné que je commence à me faire vieille !)…


L’histoire est celle de Zazie, une petite fille en vacances à Paris chez son oncle. Le titre du roman m’intriguait et ayant lu le livre, je suis d’autant plus intriguée ! Le métro est mentionné mais Zazie n’y met pas les pieds… à cause d’une grève ! Ainsi, le titre est décalé par rapport à l’histoire. Et c’est un choix de l’auteur absolument logique étant donné la teneur de son roman.


En effet, plus on tourne les pages, plus l’histoire est décalée. Le départ est relativement classique et banal mais la fin nous baigne dans un mélange d’absurde et de surprises. Tout se bouscule, les personnages se révèlent plus ou moins, nous voyons Paris sous un autre jour. Le décalage se situe partout, il se glisse furtivement entre chaque lettre et chaque chapitre. Il vous rattrape au moment même où vous pensiez enfin avoir trouvé un équilibre. Par moment, le décalage est tel que c’est le flou total. Il m’est arrivé de me demander où l’histoire en était vraiment, quelle scène se déroulait sous mes yeux et dans quelles conditions… Raymond Queneau réussit à lier les différentes scènes de son histoire sans transition bien tranchée. Certes, nous avons les chapitres mais à l’intérieur même de ces derniers, nous sommes confrontés à des basculements inopinés.


Pour ce qui est des personnages, je ne me suis attachée à aucun d’entre eux. Ils sont tous très particuliers et on ne sait sur quel pied danser avec certains. Leur identité n’est pas toujours clairement définie ou si elle l’est, elle est remise en question à un moment ou à un autre. Zazie est une petite fille infernale, tête-à-claques, menteuse. Son oncle paraît sympathique, avec une double vie qui le rend encore plus incapable de gérer Zazie. Quant aux autres personnages, j’avoue avoir déjà oublié leurs noms. Ils sont simples dans le sens où ce sont des personnes que l’on peut facilement croiser dans la vie de tous les jours. Mais pourtant, je n’ai pas su y trouver une petite dose d’humanité puisque leur identité m’a semblé mal définie.


Enfin, revenons sur l’écriture de Queneau. Il va de soi que cet écrivain français maîtrise la langue de Molière. Il arrive à jouer avec les mots d’une façon pointilleuse et subtile. Pourtant, il ne se laisse pas aller à utiliser un langage pompeux. Il joue avec la langue française familière : les mots sont élidés, les phrases ne sont pas toujours bien construites, la vulgarité est au premier plan. Pour ma part, cela ne m’a pas dérangé. Jouer avec la langue française, je trouve ça génial !


En bref : je n’ai pas détesté, je n’ai pas adoré. J’ai été surprise et décontenancée par ce livre atypique.

L’écriture vous charme et l’histoire vous intrigue par son côté décalé. Une bonne découverte !

Un gif pour résumer :  
 Lu et chroniqué en juillet 2014