Affichage des articles dont le libellé est Drame. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Drame. Afficher tous les articles

mercredi 23 décembre 2015

Malorie Blackman : Boys don't cry





Boys don’t cry 

Dante attend les résultats de ses examens. Le courrier qui lui ouvrira les portes de l'université. De sa future vie. Celle dont il a toujours rêvé. Mais quand on sonne enfin à la porte, ce n'est pas le facteur, c'est Mélanie. Son ex-copine, dont il n'a plus entendu parler depuis des mois. Avec un bébé. Le sien. Le leur. Etre père à 17 ans ? Il y a de quoi pleurer. Mais les garçons ne pleurent jamais...

MON AVIS :

Depuis la déferlante Entre chiens et loups (que je n’ai toujours pas lu ni en ma possession) sur la blogo il y a quelques années, j’ai voulu découvrir la plume de Malorie Blackman. Puis, récemment, un autre de ses romans a fait parler de lui : « Boys don’t cry ». Le thème n’est pas si souvent évoqué que cela dans la littérature, jeunesse, adolescente ou adulte. Un jeune de 17 ans, Dante, se retrouve avec un bébé… sa fille. Sa mère lui abandonne avant de disparaître des écrans radars.


Dès les premières pages, j’ai été happée par la vie de Dante. Alors qu’on lit le premier chapitre, on sait que sa vie va basculer. Il n’en a pas la moindre idée et nous, lecteur, on aimerait le prévenir. Très vite, je me suis attachée à lui. Sérieux, calme et plutôt brillant, il a tout pour réussir dans la vie. Sauf que sans le savoir, il va griller les étapes et se retrouver père du jour au lendemain.


Sa détresse est expliquée simplement et on le voit petit à petit sortir la tête de l’eau. C’est intéressant de voir comment ses sentiments évoluent envers sa fille Emma mais aussi envers sa vie personnelle. Il a d’abord du mal à se résoudre à l’idée qu’il ne sera jamais plus un adolescent comme les autres et petit à petit, l’idée fait son chemin. Mais tout cela ne serait pas possible sans l’aide qu’il reçoit de son père et de son frère cadet. J’ai apprécié aussi la manière dont Malorie Blackman a dépeint la réaction de l’entourage plus ou moins proche de Dante. Elle me paraît très réaliste : il est difficile de voir un jeune de 17 ans avec son propre enfant sans émettre de jugement. Et à travers son roman, j’ai cru comprendre qu’elle voulait nous dire de ne pas juger ses jeunes trop rapidement, sans connaître leur « background », leur vie. La réaction des amis de Dante est par contre beaucoup plus dure à observer mais on ne peut pas tous les blâmer.


Son père est un personnage avec lequel j’ai eu du mal. On ne sait pas trop sur quel pied danser avec lui et je pense qu’au fond, il ne le sait pas lui-même. Il est froid et distant avec Dante, beaucoup moins avec Adam, le frère. Pourtant, il fait tout pour aider son fils aîné avec le bébé. Quant à Adam, le plus jeune frère, je l’ai énormément apprécié. C’est une vraie bouffée d’air frais : il assume sa sexualité, il sait ce qu’il veut et il a de l’humour. De plus, son histoire que l’on suit en parallèle de celle de Dante est extrêmement touchante. C’est d’ailleurs elle qui m’a prise aux tripes, les derniers chapitres ont été une véritable torture, j’avais peur de comment le livre se finirait. Enfin, j’ai beaucoup aimé le personnage de la tante. Même si elle semble antipathique lors de sa première apparition, j’ai tout de suite su qu’elle allait me plaire et ça n’a pas manqué !


En résumé : une très bonne lecture sur des sujets difficiles qui peuvent vous nouer l’estomac. Néanmoins, elle permet aussi d’ouvrir un peu les yeux sur ces « phénomènes ».



lundi 19 octobre 2015

Emmanuel Carrère : La classe de neige





La classe de neige

Dès le début de cette histoire, une menace plane sur Nicolas. Nous le sentons, nous le savons, tout comme il le sait, au fond de lui-même l'a toujours su. Pendant la classe de neige, ses peurs d'enfant vont tourner au cauchemar. Et si nous ignorons d'où va surgir le danger, quelle forme il va prendre, qui va en être l'instrument, nous savons que quelque chose est en marche. Quelque chose de terrible, qui ne s'arrêtera pas.

MON AVIS :

Ce livre, je l’ai reçu dans mon casier au collège en juin dernier. Suggéré pour la classe de troisième, je l’ai donc lu en ce mois d’octobre pour voir comment il aurait pu être exploitable. Je ne suis pas très convaincue quant à son utilisation en classe mais j’ai plutôt apprécié cette lecture.

Majoritairement lu dans le métro, ce très court roman se lit très facilement. Il est prenant, angoissant, hivernal et tragique. Pourtant, la façon dont il est écrit est séduisante puisqu’on a énormément de difficultés à se stopper. Je ne peux pas dire que je l’ai dévoré mais une fois lancée, les pages défilaient à un rythme effréné. 

L’histoire est celle de Nicolas en classe de neige pour deux semaines avec son école. Cette expérience, nous l’avons presque tous vécue : c’est presque un rituel pour tout écolier. Pour ma part, je garde un souvenir mitigé de mon séjour en classe de neige et les sports d’hiver ne m’ont pas revue depuis. Pour Nicolas, notre héros, le bilan de ce séjour à la montagne est négatif. Dès le départ, son séjour commence mal : son père décide de l’amener lui-même sur le lieu de séjour, Nicolas est donc privé du trajet en bus. Une fois arrivé, son père repart et Nicolas se rend compte d’une chose : il n’a pas sa valise. Il va alors commencer à attendre son père en espérant que celui-ci se rende compte très rapidement de leur erreur. 

Pourtant, son père ne reviendra pas. A cause de son travail, il est injoignable. A partir de là, le roman devient angoissant. Nicolas est un petit garçon ayant énormément d’imagination et son cerveau bouillonne de multiples scénarios.  J’avoue avoir eu beaucoup de mal à apprécier ce petit garçon qui est un particulier. Il m’a paru beaucoup trop en retrait, trop timide, trop rêveur. Néanmoins, je ne pouvais que ressentir de la compassion envers lui. Rejeté par ses camarades, abandonné par son père, subi par sa maîtresse… Il n’a rien pour lui. Sa bulle d’air, il la trouve en compagnie de Patrick, un adulte qui le prend sous son aile. 

La fin du roman est surprenante et malsaine à la fois. Au cours du livre, des indices sont donnés au lecteur : on devine certaines choses permettant de mieux comprendre la personnalité de Nicolas. Le dénouement nous explique que Nicolas n’est pas au bout de ses peines. L’auteur a brillamment donné une atmosphère particulière à son roman : c’est hivernal. On a froid à cause du lieu de l’histoire mais on a aussi froid dans le cœur suite à toutes ces mésaventures. 

En bref : glaçant mais intéressant !

Ma queue est gelé, mon nez est gelé, mes oreilles sont gelés et mes orteils sont gelés. (=Nicolas dans le récit!)



samedi 10 octobre 2015

Jessie Burton : The Miniaturist




 The Miniaturist

Nella Oortman n'a que dix-huit ans ce jour d'automne 1686 où elle quitte son petit village pour rejoindre à Amsterdam son mari, Johannes Brandt. Homme d'âge mûr, il est l'un des marchands les plus en vue de la ville. Il vit dans une opulente demeure au bord du canal, entouré de ses serviteurs et de sa soeur, Marin, une femme restée célibataire qui accueille Nella avec une extrême froideur. En guise de cadeau de mariage, Johannes offre à son épouse une maison de poupée, représentant leur propre intérieur, que la jeune fille entreprend d'animer grâce aux talents d'un miniaturiste.
Les fascinantes créations de l'artisan permettent à Nella de lever peu à peu le voile sur les mystères de la maison des Brandt, faisant tomber les masques de ceux qui l'habitent et mettant au jour de dangereux secrets.

MON AVIS :

Ce roman, je l’ai découvert lors d’un séjour à Londres dans ma petite librairie fétiche. J’ai eu un réel coup de cœur pour la première de couverture que je trouve tout simplement sublime. Elle est très fournie mais je trouve les dessins si justes et précis que je ne me lasse pas de la regarder. De plus, les couleurs bleue et marron se marient très bien et elles confèrent au roman une certaine âme, d’autant plus que le bord de toutes les pages est peint en bleu. Cela rappelle la couverture et rend l’objet livre spécial. Quant au résumé, il était tentant : l’histoire se passe à Amsterdam, au XVIIème siècle et la maison de poupées de Nella, exacte réplique de sa propre demeure, va dévoiler la vie des habitants de cette habitation. Avec tout cela, j’ai été très intriguée !

Néanmoins, j’ai très vite déchanté. Tout était réuni pour me plaire mais mon attente devait être beaucoup trop grande. Dès les premières pages, j’ai senti que ça n’allait pas me plaire. J’ai eu énormément de mal à rentrer dans l’histoire (et avec le recul, je crois que je n’y suis jamais réellement rentrée…) et les personnages m’ont très vite laissé de marbre.

Alors que le résumé promettait une maison de poupées fantastiques avec quelques miniatures, j’ai trouvé que cet aspect de l’histoire était beaucoup trop en arrière-plan. Pour moi, elles allaient être centrales, presque autant que les personnages « en chair et en os ». J’étais tellement persuadée que ce serait le cas que ma déception a été grande à ce niveau-là. Comme quoi, il est dangereux de faire trop d’hypothèses avant d’entamer un roman. De plus, pour le peu qu’on rencontre ces miniatures et qu’on rencontre leur côté fantastique, je m’attendais tout de même à ce qu’on ait une explication sur leur provenance : celle à laquelle nous avons droit est fade, rapide et frustrante. 

Ensuite, les personnages ne m’ont absolument pas plu. Il est très important pour moi de pouvoir apprécier les personnages dont je découvre la vie. Dans le cas présent, ils m’ont soit agacée, soit laissée de marbre. Rien de positif pour eux ne ressort dans mon ressenti. Pourtant, chacun d’eux a une vraie force de caractère, chacun a ses mystères, ses secrets. Leurs relations sont chaotiques et c’est cet aspect qui m’a le plus plu. Néanmoins, mon intérêt s’est réveillé beaucoup trop tard : il devait me rester entre cent et cent cinquante pages à lire… Sur un roman de 400 pages, je trouve ça vraiment dommage.

En résumé : un livre prometteur mais qui ne m’a pas séduite. J’en rêvais et ça ne s’est pas réalisé. 

Ma réaction quand je me suis rendue compte que ça ne me plairait pas.

samedi 25 octobre 2014

Fred Uhlman : L'ami retrouvé



L’ami retrouvé

Agé de seize ans, Hans Schwarz, fils unique d'un médecin juif, fréquente le lycée de Stuttgart. Il est encore seul et sans ami véritable lorsque l'arrivée dans sa classe d'un garçon d'une famille protestante d'illustre ascendance lui permet de réaliser son exigeant idéal de l'amitié, tel que le lui fait concevoir l'exaltation romantique qui est souvent le propre de l'adolescence.
C'est en 1932 qu'a lieu cette rencontre, qui sera de courte durée, les troubles déclenchés par la venue de Hitler ayant fini par gagner la paisible ville de Stuttgart. Les parents de Hans, qui soupçonnent les vexations que subit le jeune homme au lycée, décident de l'envoyer en Amérique, où il fera sa carrière et s'efforcera de rayer de sa vie et d'oublier l'enfer de son passé. Ce passé qui se rappellera un jour à lui de façon tragique.

MON AVIS :

Depuis de nombreuses années, ce livre traîne dans ma PAL. Il avait été proposé en tant que lecture cursive pendant une de mes années de lycée mais j’avais opté pour autre chose (mais étant déjà une bookworm, il avait tout de même atterri dans ma bibliothèque). S’il a fini entre mes mains en septembre, c’est parce que j’ai décidé de le faire étudier à mes élèves de 3ème. J’espère qu’ils apprécieront leur lecture autant que moi.


L’ami retrouvé est une histoire d’amitié qui débute peu avant la Deuxième Guerre Mondiale. Elle unit Hans et Conrad, l’un est juif et l’autre fait partie d’une famille pro-nazisme. Tout de suite, nous comprenons que ce sera source de problème pour les deux amis. Leur amitié est très spéciale. Dans un premier temps, nous sommes même amenés à nous demander si la relation entre eux n’est pas plutôt amoureuse, du moins du côté de Hans. Il parle de son ami avec des termes tellement élogieux qu’il paraît en être amoureux. Bien évidemment ce n’est pas le cas mais nous avons donc la représentation d’une amitié très puissante et très touchante. Hans est désireux d’avoir un ami, de construire une amitié éternelle envers et contre tout. Conrad paraît un peu plus distant mais il a ses raisons : sa famille l’oppresse mais il ne se sent pas assez armé pour s’opposer à eux.


L’auteur travaille son histoire avec une très grande finesse. Tout est dans la juste mesure. Il est vrai qu’il n’y a pas vraiment d’actions mais le rythme du récit se trouve dans les émotions et dans les sentiments. Le roman n’est pas très long et se lit très rapidement grâce à cette finesse d’écriture. On s’attache très rapidement aux deux jeunes hommes puisque Fred Uhlman réussit à nous faire vivre ce qu’ils ressentent. De plus, les émotions sont décuplés – que ce soit chez le lecteur ou chez les personnages – lorsque les deux amis se voient obligés de se séparer. La chute du récit amène ce flot de sentiments au sommet. D’un coup, toute une vérité éclate à nos yeux et le tragique de la situation n’en est que plus affreux.


En résumé : une belle histoire d’amitié qui émeut et témoigne de l’Histoire.


 Le ressenti à la fin de la lecture... :

Si tu veux un happy end, ça dépendra de où tu arrêtes l'histoire.

lundi 12 août 2013

John Green : Looking For Alaska

Looking for Alaska


Miles Halter a seize ans et n'a pas l'impression d'avoir vécu. Assoiffé d'expériences, il décide de quitter le petit cocon familial pour partir loin, en Alabama au pensionnat de Culver Creek. Ce sera le lieu de tous les possibles. Et de toutes les premières fois. C'est là aussi, qu'il rencontre Alaska. La troublante, l'insaisissable et insoumise, drôle, intelligente et follement sexy, Alaska Young.

MON AVIS :
John Green. Ah John Green. Je suis définitivement conquise. Après « The Fault in our stars » et « An abundance of Katherine », j'ai donc lu « Looking For Alaska ». Encore une fois, John Green a su me montrer qu'il savait écrire.

Looking For Alaska” est l'histoire de Miles Halter, jeune adolescent en quête d'un « Great Perhaps ». Il a seize ans et rentre au lycée de Culver Creek en Alabama, loin de ses parents restés en Floride. Très vite, on fait connaissance avec ceux qui deviendront ses amis : Le Colonel, Alaska, Takumi et un peu plus loin, Lara.

Durant toute la première partie, on ne sait pas très bien où John Green veut nous emmener. On découvre Culver Creek en même temps que Miles : le fonctionnement de l'école, les cours, le pensionnat. On suit aussi les aventures de Miles et du Colonel, son colocataire et ami. Ils sont inséparables et retrouvent souvent Alaska et Takumi, deux autres élèves. La première partie n'est pas transcendante, elle reste très banale. Pourtant, au fur et à mesure, on s'habitue à cette banalité. La seconde partie est beaucoup plus sombre, beaucoup plus dure. Les choses basculent au moment où l'on s'y attend le moins comme dans la vie réelle. Ce basculement est très douloureux pour les protagonistes et on se met sans peine à leur place. Ce retournement de situation est réaliste, il peut arriver à n'importe qui à n'importe quel moment. John Green a su le gérer d'une manière très simple mais très belle et poignante. La deuxième partie est sans nul doute le gros point fort de ce roman.

Pour ce qui est des personnages, j'ai un seul petit regret. Je trouve qu'ils ne sont pas assez développés. J'aurais aimé en savoir plus sur eux, de manière plus approfondie. Les éléments que nous donnent John Green sont largement suffisants mais mon côté curieux en réclame plus. Le personnage principal Miles est un personnage auquel on s'attache car il est original. Il reste simple mais sort grandi de cette année à Culver Creek. On arrive à voir cette évolution tout au long du roman. Il reste parfois naïf (ce qui m'a fait éclater de rire pendant une certaine scène... Le pauvre. Là, j'ai pensé que John Green avait peut-être poussé un peu trop le bouchon sur sa naïveté !) mais il est lucide. Le personnage du Colonel est celui que j'ai préféré. J'aime beaucoup son caractère et sa façon de voir et de vivre la vie. Il est un des personnages les plus touchants de par son caractère et ses origines. Takumi ne m'a fait ni chaud ni froid car il reste assez transparent la plupart du temps. Pourtant, il est essentiel. Quant à Alaska, je ne sais que penser d'elle. Elle est très mystérieuse, très joueuse et son côté bipolaire est agaçant. Parfois je la détestais, parfois je l'appréciais à sa juste valeur. C'est elle qui m'a le plus surpris dans le sens où je ne m'attendais pas à être confrontée à un tel personnage. Le résumé français laissait présumer un personnage typique de la Young Adult mais loin de là. Son histoire personnelle et son histoire dans le roman jouent surement un rôle dans le côté atypique de la jeune fille.

Enfin, parlons du style de John Green. Comme je l'ai déjà dit, son style reste simple, fluide et poignant. Il s'est très bien dosé son écriture, il ne tombe pas dans l'exagération. Pourtant, ce serait très simple de faire un roman larmoyant et pathétique, surtout vu la tournure des évènements. Mais non, il a su trouver une balance entre rires, sourires et larmes. Rien n'est en trop. Par moment, certaines de ses phrases me rappelaient le style de Stephen Chbosky dans « The Perks of being a wallflower ». Quelques maximes se détachent de l'œuvre et nous sommes aussi face à une leçon de vie. Elle reste plus simple que dans l'œuvre de Stephen Chbosky mais la morale est tout aussi forte.

En définitive, ce roman est celui que je préfère de John Green à ce jour. Il est beau, touchant et il vous confronte à une réalité que personne ne peut éviter. Même si c'est un livre Young Adult, il peut toucher énormément de gens. John Green sait de quoi il parle, il n'a pas oublié ce que c'était que d'être adolescent. Il est juste dans ses écrits et ne vous laisse aucunement indifférent.
« You just use the future to escape the present. »
Lu et chroniqué en juillet 2013, article posté en août 2013

jeudi 25 juillet 2013

Ernest Hemingway : Le vieil homme et la mer

Le vieil homme et la mer

Le roman met en scène deux personnages principaux : Santiago, un vieux pêcheur pauvre, et Manolin, jeune garçon tendre. L'histoire se déroule à Cuba, dans un petit port près du Gulf Stream.

Man
olin accompagne Santiago à la pêche, mais ils n'ont rien pris depuis 84 jours. Les parents de Manolin qui trouvent que Santiago est « salao » ou « salado », c'est-à-dire malchanceux, décident qu'il embarquera sur un autre bateau, celui-ci ramène en effet trois grosses prises en une semaine!
Chaq
ue soir Manolin voit le vieux revenir bredouille, cela lui cause une grande tristesse, il l'aide à remonter la barque, les lignes et le harpon. La voile, usée et rapiécée, roulée autour du mât, figure le drapeau en berne de la défaite. Le jeune garçon lui trouve de quoi manger et prend soin de lui, il a peur de le voir « partir », il n'est pas question de pitié, mais d'amour et de respect.

MON AVIS :

Il n'y a même pas un mois de cela, je découvrais Ernest Hemingway à travers son œuvre Paris est une fête. A la suite de cette lecture, de nombreuses personnes m'ont conseillé de lire Le vieil homme et la mer. Je me le suis très vite procuré et en vue du petit nombre de pages, je l'ai lu presque immédiatement. Comme le montre la photo de l'article, j'ai lu le roman au bord de la mer, à Brighton en Angleterre exactement. Je trouvais que c'était le lieu approprié.

Avec cette nouvelle découverte d'Hemingway, je suis confortée dans l'idée que cet auteur avait du talent. Néanmoins, il est très difficile d'écrire cette chronique. J'ai à la fois beaucoup de choses à dire et à la fois très peu.

L'histoire est très particulière. On ne peut pas dire qu'elle soit extraordinaire ou originale. Pourtant, je l'ai trouvée belle et merveilleuse bien que triste. Le vieux, répondant au nom de Santiago, a très peu de chance à la pêche. Il revient souvent bredouille. Un jour qu'il embarque seul, il pêche une prise énorme. Cette prise, un espadon, est le centre de cette œuvre. Grâce à elle, on remarque que le vieil homme reste combattif et on est admiratif face à sa détermination, son courage. Techniquement, il ne se passe rien d'autre que ce combat entre l'homme et sa prise. Mais pourtant, on accroche au récit. Hemingway nous fait monter dans l'embarcation du vieil homme. On vit chaque minute avec lui, priant pour qu'il réussisse et rentre enfin victorieux au port.

Une fois la lecture entamée, il est difficile de s'arrêter. La plume d'Hemingway est très douce. Je l'ai encore plus ressenti dans ce roman que dans Paris est une fête. Le style est plus ou moins le même mais les émotions ressenties à la lecture sont différentes. Vous ne pouvez pas rester indifférent à l'histoire de Santiago. Au fil des pages, vous comprenez la douleur de Santiago, sa lutte contre son âge, contre son corps, contre sa malchance. Jusqu'au bout, l'espoir est là. Le jeune garçon qui l'accompagne au début et à la toute fin de ce court roman fait preuve de patience et de loyauté envers le vieil homme, il est comme la bouée de sauvetage de Santiago qui pense sans cesse au petit lors de sa folle traversée.

En somme, Le vieil homme et la mer vous raconte une histoire d'amour, de courage et d'espoir. Avec ce court roman, Hemingway fait preuve de concision mais vous livre un beau message à travers la métaphore du pêcheur et de l'espadon. 
 
Lu et chroniqué en juillet 2013