dimanche 31 août 2014

R. L. Stevenson : L'île au trésor



L’île au trésor

Le jeune Jim Hawkins est le héros de ce roman, ainsi que le terrible John Silver, l'homme à la jambe de bois. L'"Hispanolia" débarque sur l'Ile au Trésor les "bons" et les "méchants". Dès lors, une lutte implacable se déroule pour retrouver le trésor amassé par Flint, redoutable pirate mort sans avoir livré son secret.

MON AVIS :

Etant dorénavant professeure de français, je me suis donnée pour mission de lire les œuvres du programme n’ayant pas encore croisé ma route. J’ai commencé par ce roman d’aventures car il était dans ma PAL et son histoire m’intriguait. De plus, j’ai appris que j’allais enseigner à des 5èmes et ce roman fait partie de leur programme.

L’histoire est facilement décryptable grâce au titre. L’île au trésor nous annonce un périple pour retrouver un trésor ! Jim Hawkins est le héros et narrateur de cette histoire de pirates. Dans l’auberge qu’il tient avec sa mère, il trouve une carte au trésor. Or cette carte est convoitée par quelques mauvais pirates ! Avec l’aide du docteur Livesey, du chevalier Trelawney et d’un équipage hors norme, Jim se met en route.

Les personnages sont caractéristiques des romans d’aventures. D’un côté, nous avons les bons et de l’autre les méchants. Jim agit avec cœur, enthousiasme et courage. Malgré son jeune âge, il a de nombreuses ressources. Néanmoins, à certains moments, je n’étais absolument pas d’accord avec ses agissements et je ne les comprenais pas toujours. Le Docteur et le chevalier sont peu développés. Pourtant, tous deux sont intéressants et permettent à l’édifice de tenir la route. Le personnage qui m’a le plus interpellé est Long John Silver. Il joue un jeu terrible tout en paraissant être quelqu’un de confiance. Ainsi, tous les personnages tiennent une place de choix dans ce roman d’apprentissage. 

Le style de R. L. Stevenson est accessible bien que le roman date de 1883. Parler de style simple reviendrait à dévaloriser le travail de R. L. Stevenson. Son écriture est fascinante. Il nous fait découvrir cette île grâce à des descriptions précises tout en laissant assez de place à l’imagination du lecteur pour que ce lieu soit unique à tous.

Il n’y a pas une seule page où le lecteur s’ennuie. Toutes les péripéties de Jim et de ses compagnons de voyage s’enchaînent à un rythme effréné. Ce rythme haletant rend ce récit d’aventures addictif et plaisant. 

En résumé : je comprends enfin l’engouement autour de ce classique de la littérature. C’est poétique, c’est prenant et c’est surtout un roman pour aventurier en herbe !

Le gif pour résumer mon avis:



mercredi 13 août 2014

Théâtre sous les étoiles avec la Troupe Solilès !




Vous en avez assez de zapper sans arrêt, affligé par le manque de programmes de qualité à la télévision ? Magnifique, le théâtre vous tend les bras. 


Basée à Saint Valéry Sur Somme, la troupe Solilès organise depuis trois ans maintenant leur festival « Théâtre sous les étoiles ». La programmation de cette année était riche et proposait trois spectacles différents.

  • Un apéritif musical et littéraire « Au cabaret de la Rue Questive » : la troupe proposait des textes et chansons d’Alphonse Allais et Aristide Bruant.

  • Une comédie-bouffe de George Feydeau « L’homme de Paille »

  • Un drame romantique de Victor Hugo « Angelo, tyran de Padoue »

Faute de temps, je n’ai pas pu assister au Cabaret. Néanmoins, j’ai pu voir les deux autres spectacles. Feydeau et Hugo sont très différents l’un de l’autre et j’avais hâte de voir la troupe à l’œuvre dans chacune de ses mises en scène. 




Angelo, tyran de Padoue


Synopsis : Padoue, XVIème siècle. Angelo Maliepieri règne sur la ville. Cet homme est un homme jaloux de sa femme Catarina qu’il a fait sa prisonnière et de sa maîtresse Tisbe, une comédienne. Les deux femmes sont amoureuses d’un autre homme Rodolfo. Ce dernier est amoureux de Catarina et n’a que faire de Tisbe. A ce quatuor amoureux, s’ajoute Homodei un espion vénitien amoureux de Catarina. 


Mon avis : Les pièces de Victor Hugo en plus d’être connues sont aussi très longues. Ici, la pièce est passée aux oubliettes (et je me demande bien pourquoi) et la durée est relativement normale. 2h30, c’est le temps d’un bon film (et c’est toujours moins long que le Seigneur des Anneaux…). On ne voit pas le temps passer. Les acteurs n’étaient plus des acteurs mais ils étaient les personnages. Nous, spectateurs, étions témoins d’un drame réel. Pour ma part, j’en ai presque oublié qu’on était au XXIème siècle. Pourtant, il n’y avait pas de décors, seulement quelques accessoires et des costumes d’époque. Ainsi, je pense que nous pouvons parler d’interprétation juste et réaliste. Le texte était dit avec le ton adéquat, la gestuelle et les expressions du visage le rendant encore plus puissant. Je suis sortie de la représentation ravie.


L’homme de Paille 

Synopsis : France, XIXème siècle. La citoyenne Marie, ancienne balayeuse devenue présidente d’un parti politique, publie une annonce afin de trouver un homme de paille (=un homme qui lui servira de couverture pour ses actions) malgré sa laideur. Deux hommes se présentent à son adresse et s’ensuit alors un quiproquo absurde le temps d’un acte.


Mon avis : Cette pièce d’une heure rend parfaitement justice au style de Feydeau. Pour avoir joué une de ses pièces (La lycéenne) et en avoir vu quelques unes, je savais un peu à quoi m’attendre. Dans  cette comédie-bouffe, l’humour se tient à la fois dans le texte mais aussi dans la gestuelle et l’interprétation des acteurs. Le ton est très rapidement donné avec une entrée par le public remarquée. Les comédiens offrent aux spectateurs la possibilité de voir des personnages hauts en couleur, un peu stupides mais prêts à beaucoup de choses pour parvenir à leurs fins. Le sérieux des comédiens dans les situations les plus absurdes est remarquable. J’imagine les fous rires lors des répétitions… La dynamique du quiproquo mené par les comédiens ne se relâche jamais et l’absurde de la situation ravit le spectateur. Lorsque la pièce arrive à sa fin, on en redemande. Une heure, c’est trop peu.



En résumé : 
Si vous aimez le théâtre et que vous passez en Picardie, n’hésitez pas à vous rendre à une des représentations données par la troupe. Leur programme est disponible sur leur site. Si vous n’aimez pas le théâtre et que vous passez en Picardie, n’hésitez pas à vous rendre à une des représentations données par la troupe. Ils vous feront changer d’avis et vous voudrez renouveler l’expérience plus vite que vous ne l’imaginez.


Plus d’infos sur le site officiel de la Troupe Solilès et sur leur page Facebook !

dimanche 10 août 2014

James Dashner : The Kill Order



The Kill Order

Sun flares have unleashed devastation on the Earth. Mark and Trina were there when it happened, and agais the odds they survived. But now a violent and highky contagious disease is spreading like wildfire. Worse still, it's mutating, and people are going crazy. Mark and Trina will do anything to save their friends - if only they can avoid madness and stay alive...

MON AVIS :


Mes avis sur The Maze Runner : Tome 1 - Tome 2 - Tome 3
Parution française pour The Kill Order prévue courant 2015 chez Pocket Jeunesse.
Pour commencer, situons ce roman de James Dashner. Il y a quelques mois, j’ai lu et adoré la saga « The Maze Runner » du même auteur. Paru chez Pocket Jeunesse sous le nom de « L’épreuve », cette saga était pleine de promesses qu’elle a d’ailleurs tenues au-delà de toutes espérances. Après avoir adoré les trois tomes, il était donc tout naturel pour moi de lire « The Kill Order ». Ce dernier est le prequel de la saga c'est-à-dire le tome 0. L’histoire se passe 13 ans avant le tome 1. Pour moi, cela pouvait être prometteur, d’autant plus que l’auteur montrait de très grandes qualités et ne m’avait pas une fois déçue dans la saga. Pourtant, ce prequel est pour moi un échec.


Tout d’abord, je n’ai pas accroché à l’histoire. Je pensais en apprendre plus sur le virus, sur l’univers en lui-même avant que Thomas ne soit envoyé dans le labyrinthe. Le résultat ? 
 
Vous n'avez rien!



Pour être honnête, on a peut-être une ou deux petites informations. Mais elles sont loin d’être indispensables. D’ailleurs, j’ai fini le livre hier et ces informations sont déjà passées aux oubliettes. Le problème, c’est qu’elles étaient noyées dans un flot d’actions qui ne cessait jamais. A chaque page, il se produisait quelque chose. Mais pour moi, c’était toujours la même chose. Mark et Alec se retrouvent fassent à des fondus et c’est parti pour un combat à mains nues ou avec une arme de très haute technologie. J’aime beaucoup l’action mais là c’en était trop et c’était trop répétitif. On lit le même combat à chaque fois. Du coup, je finissais par sauter des paragraphes complets. 

Du coup, ça se résumait un peu ça quand je lisais:

Je m'ennuie vraiment les gars. Je m'ennuie.

De plus, les personnages ne m’ont fait ni chaud ni froid. L’histoire est racontée selon le point de vue de Mark et ce dernier m’a énormément agacé. Il n’a pas énormément de caractère, il m’a paru mou du genou. Il se rattrape sur la fin quand il fait tout pour sauver Deedee. Mais il était trop tard, mon avis était fait. A la rigueur, le personnage d’Alec était plus intéressant. Il était vif, avait de la répartie… Mark était insipide. Quant à Trina et Lana, on les voit trop peu pour réellement avoir une opinion. 


Je n’étais pas trop renseignée sur ce prequel mais j’espérais en apprendre plus sur Wicked, sur cette organisation dont on ne sait pas grand-chose, même dans la saga The Maze Runner. Il aurait été beaucoup plus intéressant, selon moi, de nous montrer la vie de Thomas et Teresa à Wicked, avant leur entrée dans le labyrinthe. Ainsi, on aurait pu voir comment le labyrinthe était monté, comment et pourquoi telles épreuves étaient choisies etc. Cela aurait eu plus de sens que de nous montrer une histoire n’apportant rien à la saga. De plus, je n’ai pas retrouvé la plume de James Dashner… Où est le suspens ? Où sont les fins de chapitre qui vous laissent sans voix ? 


En bref : je n’ai pas aimé. La saga se suffit à elle-même et le prequel est inutile !

Je n'aime pas ça.
 Lu et chroniqué en août 2014    

mercredi 6 août 2014

Samantha Shannon : The Bone Season, tome 1 ♥ ♥ ♥



The Bone Season :

Londres, 2059.
Paige Mahoney travaille pour une organisation criminelle souterraine. Son job : glaner des informations en s’insinuant dans le cerveau des gens – illégalement. Car Paige est une clairvoyante, « une anormale », et elle n’est pas la seule. Mais selon les règles de Scion, son existence même est déjà une trahison...

MON AVIS :

En août 2013, j’assistais à Londres à la convention LeakyCon. Durant cette convention, nous pouvions assister à des panels à propos de la littérature jeunesse (Résumé du panel). C’est à ce moment là que j’ai pour la première fois entendu parler de The Bone Season. En effet, Samantha Shannon était présente à cette convention et son livre s’apprêtait seulement à être publié. Nous pouvions nous le procurer en avant-première mais ma valise étant déjà pleine à craquer, j’ai du passer mon tour. Néanmoins, son livre n’a jamais quitté mon esprit et en juillet 2014, lors d’un énième passage à Londres, je me suis finalement acheté son tome 1. Et je l’ai lu dans la foulée, en une petite semaine. Cette lecture : UN COUP DE CŒUR.

C'est ce qu'il y a de mieux !!!



Il est rare qu’une lecture me prenne aux tripes comme cela. Je vivais The Bone Season, je respirais The Bone Season, mon cœur battait The Bone Season. Je me couchais tard parce que je le lisais et je me levais tôt pour continuer ma lecture. Moi qui aime dormir, autant vous dire que c’est plutôt un fait étonnant et digne d’être notifié. Expliquons maintenant pourquoi ce livre m’a autant plu.


Tout d’abord, l’histoire se déroule en 2059 à Londres et à Oxford. Jusque là, nous nous trouvons face à une histoire de science-fiction classique. Mais à cela s’ajoute un côté surnaturel. Ici, exit les vampires, les loups-garous et autres créatures du genre que tous les livres young adult nous servent depuis quelques années. Ici, nous sommes dans l’originalité : le surnaturel trouve sa place dans la clairvoyance. Mais attention, nous ne sommes pas dans la voyance de bas étage. Les clairvoyants sont vus comme des anomalies, ils sont poursuivis par le gouvernement nommé Scion. Mais ces clairvoyants ont des pouvoirs exceptionnels. Paige, le personnage principal, a le pouvoir de pénétrer le cerveau des gens avec son propre esprit. Elle ne lit pas leurs pensées, elle marche littéralement dans leur cerveau, dans leurs rêves. Dis comme cela, ça peut paraître effrayant. Et en effet, ça l’est. Mais c’est aussi fascinant. Je ne me vois pas développer plus ce côté surnaturel car je ne voudrais pas vous gâcher votre lecture. Tout ce que je peux vous dire, c’est que la clairvoyance est très bien développée. Il y a plusieurs types de clairvoyants, tous très différents les uns des autres. Mais à ces clairvoyants, s’ajoute un monde nouveau. 


Le monde dans lequel évoluent les personnages est basé sur celui que l’on connaît à l’heure actuelle mais le tout est revisité. En effet, malgré une société sous contrôle, on comprend très rapidement que ce ne sont pas vraiment les humains qui sont derrière tout cela mais des créatures d’un autre monde. Ces créatures nommées Réphaïm (Réphaïte au singulier) sont étranges, elles ressemblent à des humains mais n’en sont pas. Elles m’intriguent énormément et j’ai hâte d’en savoir encore plus sur elles. Pour les humains qui ne comptent pas se laisser faire, toute une organisation est mise en place dans Londres, notamment chez les clairvoyants. Ainsi, le lecteur suit l’évolution de différentes associations et a du mal à se dire laquelle vaut mieux que l’autre. 


Comme dit auparavant, Paige est l’héroïne de ce roman. Elle a la capacité de marcher dans l’esprit des gens qu’elle croise et la narration à la première personne permet d’inverser les rôles : le lecteur marche dans l’esprit de Paige. Alors que la première personne est un mode de narration qui commence à m’agacer, ici je l’ai apprécié. Evidemment, Paige m’a parfois agacé mais c’est parce que mon instinct était différent du sien. Alors je lui ai très rapidement pardonné. Les autres personnages sont intrigants : Warden (je pense que c’est le Gouverneur en VF…), Nick, Jaxon, Liss, Nashira… On les aime ou on les déteste, il n’y a pas de juste milieu. Certains sont trop peu exploités pour qu’on puisse réellement avoir une opinion mais ce qu’ils laissent deviner nous fascine. 



Certains diront que c’est une intrigue qu’on a déjà vu des centaines de fois. Sur certains points peut-être. Mais là où certains montrent du doigt un triangle amoureux, je rejette cette idée haut et fort pour ce roman. Paige ne se définit pas à travers son amour pour tel ou tel homme, son histoire ne tourne pas autour de cet amour. Dans ce tome 1, c’est largement secondaire. Ensuite, d’autres vont être gênés par le vocabulaire. En effet, Samantha Shannon utilise de l’argot. Je ne sais pas ce que ça donne en français étant donné que j’ai lu le livre en anglais mais dans mon cas, je n’ai pas été gênée. Par moments, certaines phrases étaient floues. Par exemple, la Terre (Earth en anglais) est appelée « Meatspace » (si quelqu’un sait l’équivalent donné dans la VF, n’hésitez pas à me le dire !). Dans un premier temps, on peut se demander pourquoi choisir tel vocabulaire. Mais quand on y réfléchit, nous sommes dans une société particulière avec des pouvoirs particuliers, une organisation particulière. Alors ce changement de vocabulaire est justifié. Peut-être pas nécessaire, mais justifié. De plus, un glossaire est ajouté à la fin du livre alors il n’est pas difficile de s’y retrouver. Ce glossaire n’est pas énorme, ainsi on s’y fait très vite. Enfin, d’autres diront que les clairvoyants et leurs pouvoirs ne sont pas assez bien expliqués au lecteur. Il est vrai que parfois – souvent – le lecteur ne comprend pas très bien ce que tel clairvoyant a comme pouvoir et comment cela fonctionne. Mais je répondrais à ceux ayant cet avis que tout cela fait parti du jeu. En tant que lecteur, nous sommes là pour découvrir. Si tout nous est servi sur un plateau, alors il n’y a plus aucun plaisir à lire et découvrir ce monde.

Ne pas savoir fait partie du fun.



Le coup de force de Samantha Shannon est dans l’originalité de son histoire et dans son univers fascinant. Ce premier tome est très fourni, il vous emporte ailleurs. Il ne se passe pas un seul moment où vous vous ennuyez. Les pages se tournent sans que vous y réfléchissiez. Vous clignez des yeux sans y réfléchir, c’est naturel chez l’être vivant. Et bien là, c’est pareil pour les pages. On les tourne sans même se poser de questions, c’est naturel.


Je n’arrive donc pas vraiment à trouver de points négatifs à ce premier tome. Samantha Shannon a prévu d’écrire sept tomes et au moment où j’écris la chronique, elle vient de tweeter comme quoi Bloomsbury (sa maison d’édition au Royaume-Uni) venait de signer pour publier les sept. C’est une entreprise longue et difficile mais je lui donne sa chance et je serai au rendez-vous pour le tome 2 qui sort en octobre 2014 au Royaume-Uni.



EN BREF : J’aime, j’adore et j’en redemande.
On peut retourner à la page une et tout recommencer ?


Sinon, avec cet avis, je compte bien vous avoir convaincu et que ce livre va rejoindre vos PAL (et en sortir très vite, tant qu'on y est!). Croyez-moi, ce roman vous emmènera ailleurs et vous ne voudrez pas revenir.

Les gars, je vous amène la fête!


(Ah, si ! Un point négatif : sur la quatrième de couverture, il est noté que Samantha Shannon est la nouvelle JK Rowling. J’en ai assez de lire ce genre de choses. « X est le nouveau Marc Lévy ; untel est le nouveau Tolkien ; unetelle est la Stephen King au féminin… Laissez les auteurs avoir leur propre identité. Et ainsi, ne décevez pas les lecteurs en leur vendant quelque chose comme étant digne de tel grand auteur à succès !)

Lu et chroniqué en août 2014