jeudi 25 avril 2013

Gad Elmaleh : Sans Tambour - Théâtre Sébastopol, Lille le 24/04/2013



Noël 2005. J'ouvre les paquets au pied du sapin. Dans un des paquets se trouvait le DVD de Gad Elmaleh « L'autre c'est moi », offert par ma grand-mère. (Elle est pas un peu über cool ma grand-mère ?). Je ne connaissais absolument pas ce type. Et du coup, avec toute la famille, on a regardé le spectacle. Et je me souviens d'avoir rigolé du début à la fin. Et je suis donc tombée sous le charme de Gad.

Son spectacle suivant, « Papa est en haut » me fait tout autant rire. Entre les deux DVDs de ses deux spectacles, mon cœur balance. Je les ai revus il y a deux jours (les deux d'affilée histoire de me mettre dans l'ambiance) et bien que je les connaisse par cœur, je rigole encore comme au premier jour. Les sketchs sont devenus cultes.

Un mardi, je me réveille à 7h30 tranquille. Premier réflexe, je regarde mes mails sur mon téléphone (au cas où on aurait un mail de la fac. Vous savez un mail vous annonçant un cours d'annulé... bref !) et je vois « Alerte Fnac : Gad Elmaleh ». Ni une ni deux, je clique et je vois qu'il annonce deux dates à Lille, vente des places en ligne dès 10h. Sans attendre, je me mets en position Ninja et j'appelle ma mère sur son téléphone. Je lui demande si ça la tente, elle me dit oui. Je lui dis donc d'être à 10h devant son ordinateur et de prendre les places. « Mais je travaille à 10h ! » Voilà ce qu'elle me répond. En bonne citoyenne je lui rétorque : « On s'en fout, tu prends ta pause à 10h et tu es au taquet pour prendre les meilleures places ». Ma mère a tellement été cool qu'elle a fait ce que je lui ai demandé et on a eu nos places !

Hier soir, nous voilà donc en route pour Lille vers le Théâtre Sébastopol (théâtre de 1350 places) où Gad Elmaleh faisait son show. Evidemment, on nous prévient, par respect pour Gad, qu'il est interdit de prendre des photos et de filmer. Il est 20h, on rentre dans la salle. Un jeune homme, très mignon au passage, nous aide à nous placer. Bon je pense qu'on aurait trouvé nos places sans lui, mais je ne pouvais pas refuser son aide. Nous voilà donc installées avec ma mère, au 9e rang, dans l'orchestre du théâtre. On était donc tout près de la scène, je sautillais de joie dans ma tête.

Les gens ont mis un temps fou à s'installer. Première anecdote : il y a eu un petit mouvement de foule à l'arrivée de quelques joueurs de foot de l'équipe de Lille. Je remercie mon voisin de devant pour cette information car je me demandais qui étaient ces gens. Mais comme le foot et moi, on n'est pas très potes, je m'en contrefichais pas mal, en fait. Deuxième anecdote : une dame plaçait des gens au niveau des balcons et je l'entends dire à ces mêmes gens « Ah mais on est pas jeudi aujourd'hui, vous vous êtes trompés de jour ! ». Ce fail, les pauvres !

Enfin, 20h40. Les lumières s'éteignent. La salle commence à applaudir et paf, faisceau de lumière et Gad qui se dandine au milieu. Le show est lancé. Gad Elmaleh nous met dans l'ambiance sans attendre. Il interagit directement avec le public, dès les premières paroles. « Ah au premier rang, c'est Bondues ! » (NB : Bondues est une ville réputée riche de la banlieue de Lille). Et il demande donc à toute la salle d'où viennent les autres spectateurs. Et sans arrêt, Gad regarde le public, lui parle, répond quand un spectateur l'interpelle. Entre la dame qui dit un peu trop fort en parlant de Gad « Mais il est fou ! » et le monsieur qui rit en mode « frein à main » comme dit Gad, le public était déchaîné. Gad est pour quatre soirs à Lille. Il a décidé de commencer par chez nous pour rôder son nouveau spectacle « Sans Tambour ». C'est pourquoi on remarque sur la scène, une table avec un cahier et un stylo. Gad sort ses vannes et lorsqu'il fait un four, il nous regarde et dit « Bon, bah celle là, je l'annule, elle ne fonctionne pas. » et il va mettre ça sur son cahier. Quand il improvise sur le mariage gay, il voit que ça fonctionne : « Ah improvisation totale, ça fonctionne ! Celle là, je la ressortirai ! » et il va la noter aussi.

Dans le spectacle, tout y passe. Quelques références à ses anciens spectacles font encore mouche. Ses nouveaux sketchs aussi fonctionnent du tonnerre. Entre sa tournée américaine où il redécouvre l'anonymat, les supermarchés, la pharmacie, les allusions aux V'Lille (équivalent du Vélib de Paris) et autres, Gad ne s'arrête pas une minute. Le final est arrivé beaucoup, beaucoup trop vite à mon goût. On lui a demandé « Le petit oiseau », sa chanson culte. (Petit oiseau toi qui n'a pas d'ailes ! Bah tu peux pas voler ! Petit oiseau toi qui n'a pas d'ailes ! Tu peux marcheeeer) Je ne sais pas si c'était le final qu'il avait prévu mais en entendant le public réclamer, il est allé chercher sa guitare et nous l'a chanté. Standing Ovation du public. Et les lumières se rallument, c'était fini...

Gad Elmaleh m'a donc vendu du rêve. J'ai hâte de le revoir !

BILAN DE LA SOIREE :
- Une bonne partie de rigolade. Je vais au moins vivre jusque 107 ans.
- Des courbatures aux zygomatiques.


dimanche 21 avril 2013

David Levithan : Dictionnaire d'un amour

Dictionnaire d'un amour


D'aberrant à nith, un homme livre sous la forme d'un adaire le cit de son couple, de lmoi de la rencontre jusqu'à l'usure du samour, dévoilant des émotions à la fois intimes et universelles.

MON AVIS :

Pour commencer, un grand merci aux Editions Grasset pour m'avoir offert ce livre lors de notre rencontre à Paris début avril 2013 ! (Je ne les remercierai jamais assez...)

Je connaissais David Levithan de nom. En effet, comme vous le savez sûrement, j'aime beaucoup l'auteur américain John Green et il s'avère que ces deux là se connaissent bien et ont même écrit un livre ensemble « Will & Will », publié chez Gallimard Jeunesse si ma mémoire est bonne. Connaissant déjà bien la plume de John Green, j'ai été ravie d'avoir ce petit livre de 240 pages de David Lévithan. La version que j'ai est une version française, traduite par Pierre Demarty. Ce n'était donc pas innocent de la part de Grasset d'offrir ce petit livre.

Ce roman, ce dictionnaire d'un amour, se lit très rapidement. Chaque page correspond à la définition d'un mot selon le protagoniste principal, dont nous ne connaissons pas le nom et parfois la définition fait une ou deux lignes. A travers ces définitions, il nous raconte son histoire avec sa compagne. Elle est racontée dans le désordre mais c'est écrit d'une manière si légère et fluide que je n'ai pas du tout été gênée par cette chronologie complexe.

Le style adopté m'a énormément plu. Il était simple mais on sentait une certaine émotion qui se dégageait à travers les lignes. Je n'irai pas jusqu'à dire que c'était poétique mais nous n'en étions pas très loin. De ce fait, j'ai pu apprécier les personnages même si, au fond, on ne voit qu'un pan de leur caractère psychologique. On en devine d'autres mais c'est assez subtil et ça fait le charme du roman.

Par contre, et c'est la première fois que ça m'arrive, j'ai lu le livre comme s'il avait été écrit à la fois par David Levithan et par Pierre Demarty, le traducteur. Le fait d'avoir rencontré ce dernier a sûrement joué sur ma manière de lire le roman. Je n'ai pas pu m'empêcher de me demander, à plusieurs reprises, comment Pierre Demarty avait fait pour traduire ce livre et ce à quoi telle ou telle phrase devait ressembler en anglais. Comme dit plus haut, c'est un dictionnaire. Il faut donc respecter l'ordre alphabétique des définitions. Le traducteur a du pas mal réfléchir à quel mot français pouvait correspondre au mot anglais utilisé par David Levithan et ainsi, ne pas dénaturer l'œuvre originale. Je n'ai pas repéré de chronologie alors peut-être que les traducteurs pouvaient mettre les mots dans l'ordre qu'ils voulaient pour qu'ils puissent s'adapter à la langue dans laquelle l'œuvre était traduite. Chaque langue est différente, il y a donc nécessairement des difficultés de traductions et des impossibilités parfois à rendre la même émotion, le même sens, le même jeu de mots. Certaines langues utilisent des mots qui n'ont aucun équivalent en français (Le saumon par exemple. C'est tout bête mais en langage esquimau il existe plusieurs mots pour dire saumon. Info du jour !). C'est pourquoi, j'aimerai énormément me procurer la version originale de « Dictionnaire d'un amour » et pouvoir comparer les deux versions. Je ne doute pas du bon travail de traduction de Pierre Demarty mais j'aimerai bien essayer d'imaginer comment il a pu travailler sur ce roman.

En définitive, je ne peux que vous conseiller ce roman. Je le qualifie même de mini coup de cœur, même si je n'ai pas dû être absolument objective. On est face à une belle histoire d'amour qui ne tombe pas dans le niais mais qui reste à la portée de tous : réaliste, commune et banale.
Lu et chroniqué en avril 2013

mercredi 17 avril 2013

Nathaniel Hawthorne : La lettre écarlate

La lettre écarlate

La lettre écarlate, c'est la marque au fer rouge qui désigne la femme adultère dans l'Amérique du puritanisme obsessionnel de l'époque coloniale.
T
rois personnages : Hester qui vit avec une dignité admirable sa faute et sa solitude. Arthur Dimmesdale, le jeune pasteur dont les élans mystiques soulèvent à Boston l'enthousiasme des fidèles mais qui, ensorcelé par Hester, ne parvient ni à dominer ni à vivre sa sensualité. Chillingworth, le mari, qui pendant des années tourmentera en silence le pasteur jusqula folie et la mort.


MON AVIS :

La première fois que j'ai entendu parler de ce livre, c'était dans le film « Easy A » avec Emma Stone dans lequel l'œuvre de Hawthorne tient une place relativement importante. Ma curiosité était donc piquée et de ce que j'avais compris, l'histoire du roman semblait intéressante. Au début du semestre, mon professeur d'anglais nous a dit que nous étudierions quelques passages de « La lettre écarlate ». La machine est lancée : je commande le livre et je le lis.

Autant vous le dire tout de suite : j'ai été déçue. Je ne sais pas à quoi je m'attendais mais toujours est-il que je ne m'attendais pas à ça. C'est un classique de la littérature américaine et je comprends bien pourquoi. Seulement, je n'ai pas réussi à trouver ce roman si intéressant que ça.

Tout d'abord, j'avais hésité entre le lire en anglais ou en français. J'ai opté pour la version française et heureusement. Certains passages étaient assez longs, compliqués même. J'ai parfois du relire quelques passages à deux reprises car le sens m'avait échappé. Il y a peut-être une raison simple à cela et c'est entièrement ma faute : par moments, je lisais mais mon cerveau pensait à autre chose...donc je lisais sans lire. Forcément, ça n'aide pas à la compréhension. Mais pour ma défense, j'ai trouvé le style parfois vraiment lourd ce qui ajoute de la difficulté. Je ne suis pas contre les classiques, bien au contraire, j'aime beaucoup en lire. Mais là, ce n'est pas passé.

L'histoire d'Hester Prynne est particulière. Sa personnalité est pourtant assez belle quand on s'y attarde un peu. Elle n'est pas si mauvaise que la société le pense. Elle a fait une erreur, la société le lui fait payer. Mais au fond, qui n'aurait pas dérapé dans sa situation ? Son mari a disparu en mer depuis quelques années. Hester tombe enceinte et l'identité du père est inconnue. Etant mariée, malgré son mari absent, c'est le scandale. Le nom du père de l'enfant n'est pas révélé de suite. J'ai été un peu déçue quand j'ai compris qui c'était mais en fait, il s'avère que c'est assez logique. Le mari n'est évidemment pas mort, sa réapparition est vraiment symbolique et va causer quelques rebondissements. Le tout forme une histoire intéressante, pleine de symboles, une sorte de débat entre le bien et le mal.

En somme, malgré cet avis décousu (j'aurais du l'écrire juste après avoir fini ma lecture et ne pas attendre une semaine... ma mémoire de poisson rouge me joue encore des tours), je peux certifier que c'est une belle histoire. Mais c'est une histoire qui m'a ennuyée. Je n'ai pas adhéré au style. Je n'ai même pas réussi à éprouver de l'empathie envers les personnages. Je dois dire merci à mes cours d'anglais (même s'ils étaient un peu boring) pour avoir éclairé ma lanterne sur le symbolisme de l'histoire et sa beauté. Sans cela, j'aurais écrit une chronique encore plus négative et ce roman mérite mieux.
Lu et chroniqué en avril 2013

samedi 13 avril 2013

Andrew Fukuda : Traqué




Traqué – Tome 1

Gene est l'un des derniers humains sur Terre. Son seul moyen de survie : se faire passer pour l'un de ses prédateurs. Ne pas rire, ne pas transpirer, ne pas montrer qu'il est un « homiféré ». Cela fait dix-sept ans qu'il se fond parmi ceux qui n'hésiteraient pas à le tuer s'ils découvraient sa véritable nature.

Ch
aque décennie, le gouvernement organise un immense jeu où une poignée de privilégiés peuvent pister et dévorer les rares humains retenus en captivité pour l'évènement. Sélectionné pour traquer les siens, Gene ne peut commettre le moindre faux pas. D'autant qu'une mystérieuse fille éveille en lui des sentiments qu'il n'a pas le droit d'avoir. Des sentiments qui pourraient le trahir.
Gene a la rage de vivre... mais vaut-elle le prix de son humanité ?

MON AVIS :

Tout d'abord, j'adresse d'énormes remerciements aux Editions Michel Lafon pour m'avoir envoyé ce tome 1 et pour m'avoir fait confiance.

Il m'aura fallu une semaine pour lire ce premier opus de 345 pages. L'histoire, la trame de fond, est bien pensée. Gene est un humain, comme vous et moi. Mais il doit vivre parmi des êtres étranges au péril de sa vie. En effet, ces êtres sont des créatures qui ressemblent de près ou de loin à des vampires. Ils ne vivent que la nuit sous peine de s'enflammer à la lumière du jour et dès qu'ils sentent un être humain, ils ne souhaitent qu'une chose : lui sucer le sang jusqu'à sa mort. Les êtres humains sont appelés par ces créatures des « homiférés ». Les homiférés (donc nous) ne sont plus que des proies, une espèce en voie d'extinction. Cette idée de base est intéressante et je pensais vraiment adhérer à l'intrigue.

Néanmoins, très rapidement, je me suis rendue compte que j'avais du mal à entrer dans l'histoire, à m'attacher aux personnages. Gene, dont on apprend le prénom assez tardivement, est le narrateur de l'histoire. Je ne suis pas la seule à le souligner mais un narrateur masculin en Young Adult, je dois dire que c'est agréable tellement c'est rare. Et pour une fois, nous ne sommes pas face à une « héroïne » casse-pied, pleine d'amour pour le bad boy du coin. Le jeune homme est plutôt intelligent, courageux (voire inconscient étant donné sa situation) et bien qu'il soit au milieu d'ennemis, il paraît normal. Il m'a néanmoins déçu quand il s'est comparé aux homiférés retenus prisonniers par l'état : il les croyait sauvage, absolument pas civilisés, il se prenait pour quelqu'un de supérieur. Je n'ai pas compris cette réaction, que je trouve exagérée et absolument pas en adéquation avec l'éducation que son père lui a donné. Ashley June, autre personnage, est assez surprenante tout en répondant à quelques clichés. Pour autant, elle est tout à fait crédible. Les autres personnages sont assez peu creusés et c'est dommage. Néanmoins, je n'en blâme pas l'auteur car nous ne sommes que dans le premier tome. Mon seul grand regret est qu'il n'est pas un peu insisté sur les homiférés que Gene va rencontrer. D'ailleurs, le peu qu'on les a vus, je les ai trouvés antipathiques...

L'intrigue est simple : une Chasse va être lancée contre les derniers homiférés gardés prisonniers par le gouvernement. Tout le long du roman, on parle de cette chasse et honnêtement, même si c'est un peu horrible, je l'attendais avec impatience. Hors, elle ne prend place réellement que dans le tout dernier chapitre du roman et je suis restée sur ma faim (sans mauvais jeu de mots pour ceux qui ont lu le livre...haha).

Avec cette chasse, cette histoire d'homiférés, Gene qui tente de se faire passer pour ces créatures horribles (qui n'ont pas de noms... c'est gênant pour vous expliquer sans spoiler !) et autres, on est face à pas mal d'incohérences. Alors certes, nous sommes dans de la fiction mais il y a certains détails qui manquent de crédibilité et c'est vraiment flagrant. Ce sont ces incohérences qui m'ont empêchée de profiter pleinement de ma lecture et de me plonger dans cet univers pourtant prometteur.

Je ne pense pas que je lirais la suite malgré cette dernière ligne du roman qui soulève pas mal de questions. A voir, si la quatrième de couverture et les avis des lecteurs sont convaincants !

Lu et chroniqué en avril 2013

vendredi 5 avril 2013

Une journée particulière à Paris


Jeudi 4 avril.

J'attendais cette journée avec impatience et, comme vous le verrez, un peu d'appréhension.

Il est 9h, j'arrive à Paris. Je connais peu cette ville mais plus j'y vais, plus j'aime. Je retrouve avec joie une de mes amies que je n'avais pas vue depuis 8 mois. On s'est rendues du côté de Notre-Dame-De-Paris et du quartier latin/Saint Michel. Je me suis fait violence et je ne suis rentrée dans aucune librairie. Ça n'aurait pas été raisonnable sachant que si j'achetais des livres 1) mon porte-monnaie se serait suicidé, 2) ma PAL aurait encore augmenté or avoir 80 livres à lire c'est déjà bien assez et 3) j'aurais du les porter toute la journée et toute la soirée et je ne me sentais pas motivée pour ça. J'ai terminé la matinée toute seule à me balader du côté de Saint-Germain-des-Prés et de la rue des Deux-Sèvres. Puis, je regarde ma montre et l'heure de ce rendez-vous que j'attendais depuis décembre est proche.

Si vous vous souvenez bien, en octobre-novembre 2012 j'ai participé à un concours sur « Une place à prendre » de JK Rowling. Il fallait écrire un texte sur le personnage que vous aimiez le plus, celui que vous avez détesté... Au choix. Pour ma part, j'ai choisi Simon Price, un homme exécrable qui pourrait se rapprocher de la figure du dictateur. Mon texte a été sélectionné parmi tous les candidats avec 4 autres. Nous étions donc 5 gagnants. Remporter ce concours m'a donc permis de rencontrer, autour d'un déjeuner dans Paris, Mr Olivier Nora, PDG de chez Grasset & Fasquelle (et Fayard aussi), et Mr Pierre Demarty, traducteur du roman de JK Rowling.

Après quelques semaines de « négociations », une date a enfin été choisie et le rendez vous a été posé à 13h, ce jeudi 4 avril 2013. Autant vous dire, que j'appréhendais le tout début de cette rencontre. Comment me présenter au restaurant ? Comment reconnaître les autres gagnants ? Mais en fait, je me suis fait du souci pour rien car tout s'est fait très naturellement. Olivier Nora s'est présenté et j'ai rencontré un monsieur très charmant qui vous met à l'aise et qui discute avec vous très simplement. Pierre Demarty est arrivé peu après. A défaut de trouver un autre adjectif, je dois dire qu'il est très charmant aussi. Il est arrivé avec plein de sachets dans les mains. Moi, toute naïve que je suis, je me suis dit « ah il est allé faire du shopping ». Il m'arrive d'avoir des moments blonds parfois... En fait, c'était 4 sachets de chez Grasset, un pour chacune d'entre nous contenant 5 livres ! Moi qui ne voulais pas que ma PAL augmente, c'est peine perdue je crois. Mais je ne vais absolument pas m'en plaindre. Nous nous sommes donc tous retrouvés autour d'un excellent repas et nous avons discuté d'énormément de choses : ce que nous faisions dans la vie, comment nous avons aimé la lecture, ce que nous avons pensé du dernier roman de JKR, pourquoi on avait voulu le lire, si on avait lu les Harry Potter, ce que la lecture nous apporte, comment et pourquoi on en était venues à lire, si on écrivait nous-mêmes, comment on choisissait nos livres, les coquilles dans les livres, l'orthographe, les jeunes et leur approche de la lecture etc. Comme vous pouvez le constater, de nombreux sujets ont été abordés. On a évidemment aussi parlé de la traduction de « Une place à prendre » et des conditions de travail. Tout cela aura duré plus de 2h. J'ai passé un moment très agréable, très intéressant. J'ai adoré échanger avec Olivier Nora et Pierre Demarty ainsi qu'avec les autres gagnants. Nous avons tous des parcours différents mais il y a des points communs qui font que le contact est très bien passé. Du moins, c'est ce que j'ai ressenti.

Puis, en sortant du restaurant vers 15h30, j'ai retrouvé une autre amie et nous nous sommes rendues au Musée des Lettres et des Manuscrits sur le Boulevard Saint Germain. Je ne pensais pas qu'on y resterait si longtemps, or nous y avons passé presque 2h. On a énormément apprécié découvrir des manuscrits originaux des plus grands hommes littéraires des siècles précédents tels que Molière, Balzac, Verlaine, Saint-Exupéry, Tolstoï, Dickens pour ne citer qu'eux. Nous avons aussi vu des manuscrits de grands hommes scientifiques comme Einstein, Volta, Ampère, Montgolfier et des grands musiciens comme Beethoven, Schuman, Lully, Debussy, Mozart... A cela s'ajoutait une petite exposition sur le film « L'écume des jours », adaptation du roman éponyme de Boris Vian, avec quelques accessoires, des photos et des extraits inédits du film. Si vous allez sur Paris, n'hésitez pas à vous y rendre, personnellement j'ai beaucoup aimé.

La journée est passée très vite et j'en garde un excellent souvenir. Si cela pouvait se reproduire un jour, j'en serai plus que ravie.
PS : Vous pouvez retrouver ma chronique du roman de JK ICI
PPS : Liste des livres offerts par Grasset :
- Broken par Karin Slaughter
- Le grand ordinaire par Jeremy Chambers
- Confessions d'un jeune romancier par Umberto Eco
- Cartes Postales par Annie Proulx
- Dictionnaire d'un amour par David Levithan (traduit par Pierre Demarty)

mercredi 3 avril 2013

John Green : Le théorème des Katherine


Le théorème des Katherine

Dix-neuf fois Colin est tombé amoureux. Dix-neuf fois la fille s'appelait Katherine.
Pas Katie, ni Kat, ni Kittie, ni Cathy et surtout pas Catherine mais KATHERINE.
Et dix-neuf fois, il s'est fait larguer.
MON AVIS :

John Green, cet auteur qui m'aura volé mes derniers neurones de raison laissant mes neurones de folie prendre le dessus (si vous connaissez sa chaîne vlogbrothers sur Youtube, vous pouvez vous imaginer dans quelle situation je suis.), m'a une fois de plus conquise avec son roman « Le théorème des Katherine ». Bon, ce n'est que la deuxième œuvre de lui que je lis mais tout de même. Je ne compte pas m'arrêter là de toute façon.

Dans « Le théorème des Katherine », nous faisons la rencontre de Colin Singleton (nom qui n'est pas choisi au hasard... Singleton : c'est un mot mathématique désignant un ensemble ne contenant qu'un unique élément. Non seulement Colin adore les maths mais en plus, il se sent un peu seul et incompris. John Green, I see what you did there.) et de son ami Hassan. Colin sort d'une dix-neuvième rupture avec une dix-neuvième Katherine et est complètement déprimé. Pour le sortir de là, Hassan l'emmène dans « une virée en bagnole ». Et là, les choses sérieuses commencent.

L'intrigue est très simple : Colin, déprimé, veut mettre l'amour en théorème mathématiques. C'est donc en quittant Chicago avec Hassan qu'il aura cette idée, sa minute Eurêka comme il dit. En tant que jeune surdoué, il est persuadé de réussir et se remémore ses histoires avec les Katherine tout en découvrant la vraie vie dans le Tennessee où il a atterri avec Hassan. Il rencontre Lindsey et d'autres personnages plus ou moins sympathiques.

On passe un très bon moment à suivre leurs pérégrinations dans ce coin perdu des Etats-Unis appelé Gutshot. Il ne se passe pas vraiment grand-chose d'exceptionnel mais on s'attache aux personnages. Ils ont tous leurs défauts mais ils sont vite oubliés grâce à l'humour présent à presque toutes les pages. Ils arrivent parfois à se mettre dans des situations complètement loufoques. J'ai beaucoup aimé les petits commentaires que faisait le narrateur. Ces petites piques étaient toujours bien placées ce qui vous amène obligatoirement à rire, ou au moins, à sourire. Il y a beaucoup de gens, d'après ce que j'ai lu un peu partout sur les blogs et forums, qui ont été gênés par les notes de bas de pages. Elles sont en effet très nombreuses. D'ordinaire, je déteste ça car ça coupe la lecture, ça coupe le rythme. Mais souvent les notes de bas de pages sont là pour expliquer un mot ou une expression. Tandis qu'ici, j'ai trouvé qu'elles faisaient partie intégrante de l'histoire et je les ai beaucoup appréciées.

Ensuite, j'ai vraiment bien aimé le fait de parler mathématiques. Ayant un bac S, parfois je suis en manque de sciences. Et là, j'ai eu ma petite dose de maths et je me serai presque sentie revigorée. Les graphiques, les calculs, l'appendice à la fin, je me suis régalée. Mais que cela ne vous rebute pas ! Les mathématiques sont ici abordées de manière très ludique, très simple et un peu décalée.

Le style de John Green est donc très fluide, très léger et en même temps plein de bon sens. Après avoir lu « The Fault In Our Stars », j'attendais beaucoup de lui et je ne suis pas déçue. J'ai même l'impression qu'il essaie de donner à travers ses romans des petits conseils de vie à ses lecteurs. Cette histoire est très belle, pleine d'humour, d'amour, d'amitiés, d'Histoire et de mathématiques. 
Lu et chroniqué en mars 2013