samedi 28 février 2015

Bilan mensuel [9]

BILAN n°9 :


C'est l'heure du bilan !
Dans les prochains bilans ainsi que dans celui-ci, vous aurez mes livres lus, les chroniques publiées et mes acquisitions.

Livres lus en février : (du plus récent au plus ancien)

 

Tom et le jardin de minuit de Philippa Pearce - 227 pages (Chronique)




Le Livre de Perle de Timothée de Fombelle - 297 pages (Chronique)

Love Letters to the Dead de Ava Dellaira - 323 pages (Chronique)





Le garçon en pyjama rayé de John Boyne - 202 pages (Chronique)
 




The Land of Stories (Tome 3) de Chris Colfer - 448 pages (Chronique)






Total de 1497 pages pour 5 livres lus. On maintient le nombre de pages par rapport au mois de janvier! Et mon challenge Goodreads est en bonne voie : 10 livres lus sur 60 prévus pour 2015. J'en suis donc à un sixième :D


Mes acquisitions :

Quelques petites acquisitions et des cadeaux de Kevin de Palace-of-Books :D

- Dr Jekyll et Mr Hyde de Stevenson
- Les éveilleurs de Pauline Alphen
- Boys don't cry de Malorie Blackman
- Le livre de Saskia de Marie Pavlenko
- The miniaturist de Jessie Burton
-Tom et le jardin de minuit de Philippa Pearce
- Fangirl de Rainbow Rowell
  


Lecture(s) à venir :

En ce début mars, j'entame "Le livre de Saskia" !

mardi 17 février 2015

John Boyne : Le garçon en pyjama rayé

Le garçon en pyjama rayé

Vous ne trouverez pas ici le résumé de ce livre car il est important de le découvrir sans savoir de quoi il parle. On dira simplement qu'il s'agit de l'histoire du jeune Bruno que sa curiosité va mener à une rencontre de l'autre côté d'une étrange barrière. Une de ces barrières qui séparent les hommes et qui ne devraient pas exister.



MON AVIS :

Depuis quelques temps, ce petit livre traîné dans ma PAL. Je l’ai un peu sorti par hasard et sous le coup d’une envie soudaine. Je ne suis pas très adepte des romans traitant de la première ou de la seconde guerre mondiale. Je les apprécie mais je n’en lis pas énormément pour la simple raison que ça me remue toujours énormément. Encore une fois, ça n’a pas manqué.


Ce roman est raconté sous le point de vue de Bruno, petit allemand de 9 ans. Son père est un grand commandant nazi et il est placé par Hitler au commandement du camp de concentration d’Auschwitz. Cela en dit plus que la quatrième de couverture que j’ai trouvé intrigante et assez originale !


Par rapport à ma lecture, je dois dire qu’elle a été assez agréable. Pourtant, je ne peux m’empêcher de trouver certains points négatifs à ce roman jeunesse. A travers cette chronique, je vais donc essayer de trouver les bons mots et d’être juste.


Commençons par les points qui m’ont dérangé, histoire de finir par la note positive. Tout d’abord, l’auteur a pris le parti de modifier certains mots. Le camp d’Auschwitz est appelé en anglais « Out-With » et a été traduit dans ma version par « Hoche-Vite ». Ensuite, le Führer est appelé « The Fury » en version originale et traduit par « Fourreur » en français. Les traductions se tiennent mais je n’ai pas compris le choix initial de l’auteur de changer ses noms. J’aurais préféré que les noms restent tels quels. Ça aurait donné encore plus de crédit au roman.


Ensuite, Bruno est assez naïf par moment. Il n’a que 9 ans certes, mais pour un fils de commandant nazi certaines choses sont assez incohérentes. Il croit par exemple que le salut hitlérien « Heil Hitler » signifie « Bonjour » ou « au revoir »… C’est étonnant qu’un jeune allemand avec un père nazi ne soit pas réellement conscient de la signification de ce salut. 


Pourtant, je ressors de cette lecture satisfaite. Evidemment, il y a de nombreuses autres incohérences que je ne dévoilerai pas ici car je ne veux pas écrire de spoilers. Mais ces dernières sont plutôt normales avec le choix narratif de l’auteur et le public qu’il vise. Le jeune Bruno est naïf mais il n’en reste pas moins attachant. Il se sent très vite seul dans sa nouvelle maison à côté du camp de concentration. Il rêve de devenir explorateur et il décide alors d’explorer ce nouveau terrain… Au cours de ses petites aventures, il rencontre Schmuel un jeune garçon qui est de l’autre côté de la barrière. Ces deux jeunes garçons vont se lier d’amitié et j’ai trouvé cela très touchant. Schmuel vit des choses terribles mais Bruno ne parvient pas à le réaliser. Pour lui, tout cela est un jeu et son père tient les rênes. Certains personnages sont absolument ignobles comme le lieutenant. Il est méprisant et représente plutôt bien l’esprit nazi, si je puis dire… Gretel, la grande sœur est insipide… Pour moi, elle n’apporte strictement rien au roman. Schmuel et Maria sont les deux personnages qui m’ont le plus plu. Ils sont vrais et leurs douleurs sont représentées d’une telle façon qu’on ne peut que les apprécier.


Enfin, la fin est bouleversante. Elle ne l’est pas que pour Bruno mais pour la plupart des personnages impliqués. La situation finale est presque ironique tellement elle est machiavélique. Je l’ai pressentie en commençant à lire les derniers chapitres… Mais ça n’enlève rien à son horreur. J’ai refermé le livre avec une boule au ventre et la gorge serrée. 


En résumé, cette lecture, même si elle ne nous apprend rien de concret sur la seconde guerre mondiale, est plaisante. C’est avant tout une histoire d’amitié avec un fond tragique.
 

jeudi 12 février 2015

Chris Colfer : The Land Of Stories, A Grimm Warning



The Land Of Stories, tome 3 :

Conner Bailey thinks his fairy-tale adventures are behind him--until he discovers a mysterious clue left by the famous Brothers Grimm. With help from his classmate Bree and the outlandish Mother Goose, Conner sets off on a mission across Europe to crack a two-hundred-year-old code.
Meanwhile, Alex Bailey is training to become the next Fairy Godmother...but her attempts at granting wishes never go as planned. Will she ever be truly ready to lead the Fairy Council?
When all signs point to disaster for the Land of Stories, Conner and Alex must join forces with their friends and enemies to save the day. But nothing can prepare them for the coming battle...or for the secret that will change the twins' lives forever.
The third book in the bestselling Land of Stories series puts the twins to the test as they must bring two worlds together!

Traduction personelle de la quatrième de couverture:

Conner Bailey pense que ses aventures féériques sont derrière lui, jusqu'à ce qu'il découvre un mystérieux indice laissé par les célèbres Frère Grimm. Avec l'aide de sa camarade de classe Bree et l'excentrique Mother Goose, Conner s'élance dans une mission à travers l'Europe pour résoudre un code vieux de 200 ans.
Pendant ce temps, Alex Bailey s'entraîne pour devenir la prochaine Marraine Fée... mais ses tentatives pour exaucer des voeux ne se déroulent pas comme prévu. Sera-t-elle un jour prête pour diriger le Conseil des Fées ?
Quand tout semble mener au désastre dans le Pays des Contes, Conner et Alex doivent unir leurs armées avec leurs alliés et leurs ennemis pour sauver le pays! Mais rien ne peut les préparer à l'imminente bataille... ou à ce sercet qui changera la vie des jumeaux à jamais.
Ce troisième tome de la série à succès le Pays des Contes met les jumeaux à l'épreuve alors qu'ils doivent réunir deux mondes !

MON AVIS : 

Depuis ma lecture du premier tome en 2012, cette série tient une place de choix dans mon cœur de lectrice.  Je suis littéralement tombée sous le charme des personnages créés par Chris Colfer mais j’ai surtout adoré comment il avait repris en main les contes de Grimm ou d’Andersen. En commençant le tome 2, j’avais peur que le rythme et l’originalité s’essoufflent. J’ai très vite été rassurée et j’ai commencé ce tome 3 confiante.


Et en vrai, je me suis trop ennuyée. 

Non, j’ai menti. Désolée.


C’est en effet avec un plaisir non dissimulé que je me suis replongée dans cet univers féérique. Tout comme les deux précédents tomes, la couverture est sublime. La couleur rouge et or, avec les dessins et la police de caractère du titre font de cette couverture un petit bijou. Cette jacket s’enlève facilement et une fois retirée, l’objet livre est sublime : une couverture en tissu rigide rouge et le titre écrit sur la tranche en lettres d’or. J’adore ! De plus, sur la deuxième et troisième page de couverture, nous avons une frise chronologique très bien dessinée qui nous explique l’Histoire de notre monde et du Pays des Contes.


Non seulement l’extérieur du livre m’a ravi mais le contenu de ce précieux objet aussi ! L’histoire prend un tournant nouveau et les personnages connaissent une véritable évolution. La dynamique de l’histoire se trouve dans un scénario qui tient la route. En effet, chaque tome a un fil rouge et celui de ce tome 3 est très fort. Entre un road-trip européen, quelques bonds dans le temps et la découverte de nouvelles contrées du Pays des Contes, le lecteur n’a pas le temps de s’ennuyer. Chaque chapitre est ponctué de petits rebondissements et Chris Colfer parsème des petits indices destinés à attiser votre curiosité. Si je devais donner un petit bémol à ce tome, ce serait ce dernier : la quatrième de couverture nous promet un dragon et celui-ci arrive bien trop tard à mon goût ! Néanmoins, son arrivée est bien préparée et elle est source de révélations…


Les personnages sont toujours les mêmes et pourtant certains connaissent une évolution fulgurante ! Conner et Alex forment un duo différent des deux premiers tomes… En effet, même s’ils « travaillent » ensemble, leurs chemins sont loin d’être identiques. Conner évolue en Europe et rencontre Bree et Emmerich. Ces deux nouveaux personnages donnent de la fraîcheur et j’espère qu’ils seront plus développés par la suite. Alex, quant à elle, grandit beaucoup. Je ne vais pas trop en dévoiler pour éviter les spoilers mais sa situation est très enviable. Je l’ai trouvée très forte et très intelligente. Enfin, les personnages secondaires comme Trollbella, Mother Goose ou Red sont toujours aussi vifs et dynamiques. Leurs apparitions font chaud au cœur. On ne voit pas assez à mon goût Froggy, Goldilocks et Jack. Ils sont présents mais ils m’ont manqué !


Enfin, le style de Chris Colfer ne change pas. Son écriture vous envoûte du début à la fin. D’ailleurs, en parlant de fin… Je suis restée bouche bée par la révélation faite à la toute dernière ligne. 
Si, si, j'étais vraiment comme ça.

Je m’en étais doutée quelques pages auparavant mais je refusais d’y croire. Un choc. En plus de cela, Chris Colfer laisse pas mal de questions sans réponses… Je n’ai envie que d’une chose : lire le tome 4 !


En somme : si vous avez lu les deux premiers tomes, foncez lire ce troisième opus. Si vous n’avez pas commencé, que faites-vous encore sur mon blog ? Allez-vous le procurer !

Un dernier gif pour la route, en guise de bilan :

Mes avis sur le TOME 1 et le TOME 2

mardi 10 février 2015

Hervé Bazin : Vipère au poing



Vipère au poing

C'est le combat impitoyable livré par Jean Rezeau, dit Brasse-Bouillon et ses frères, à leur mère, femme odieuse, surnommée Folcoche.

MON AVIS : 

Lu en classe de troisième il y a maintenant 8 ans, j'en gardais un excellent souvenir. Nous l'avions étudié en français et certains passages nous avaient marqué. Cette année, je suis désormais professeur de français en troisième et j'ai proposé cette lecture à quelques élèves. De ce fait, je me suis lancée dans une relecture !

J'avais peur de m'ennuyer car j'enchaîne les lectures contemporaines et classiques cette année et je commençais à avoir envie de lire autre chose. Mais dès les premières pages, je me suis sentie happée par cette histoire. De plus, avec ma formation, j'ai pu lire l'histoire avec un œil plus aiguisé et j'ai encore plus apprécié cette lecture.

Dès le début, Jean Rezeau, surnommé aussi Brasse-Bouillon, nous plonge dans son enfance. Il nous raconte ce qu'il a vécu avec beaucoup de simplicité et d'honnêteté, du moins c'est ce que j'ai ressenti à la lecture. C'est un peu difficile à expliquer mais ce livre présente une certaine atmosphère qui le rend très réaliste et vraisemblable.  

Les souvenirs sont racontés avec beaucoup de fluidité. Ce roman est très accessible car tout s'enchaîne sans temps mort. L'enfance de Jean Rezeau est bien remplie et rien n'est passé sous silence. Tout tourne autour de sa relation avec ses frères, son père et surtout sa mère. Cette dernière est vraiment acariâtre, une vraie marâtre! Elle est présentée sous un jour exécrable par Jean Rezeau mais pourtant j'attendais avec impatience ses apparitions. Tout au long du roman, elle est comparée à une vipère et cette comparaison est amplement méritée. C'était très intéressant de voir l'évolution et la certaine décadence de cette mère de famille. 

"Une mère sait ce qu'il y a de mieux"... C'est un peu la mère de Brasse-Bouillon.


De l'autre, la figure du père m'a profondément agacée. Il se laisse faire alors qu'il est conscient des abus de sa femme envers leurs enfants. Je ne suis pas de nature à me laisser faire et les personnages (et personnes) qui se mettent en retrait car elles ont peur de faire des vagues, ça m'exaspère!

Il est donc très agréable de voir les différentes petites aventures et jeux que se créent Jean et ses frères. La pistolétade notamment m'avait beaucoup marqué en classe de troisième et relire ce passage a été un vrai petit plaisir.  La fin du roman emmène le lecteur dans une atmosphère différente du début. Folcoche (surnom donné à la mère par ses enfants) est sur le déclin et sa progéniture en est consciente. Un sentiment de revanche règne dans mes derniers chapitres. Ils amènent le dénouement doucement mais sûrement. 

Pour résumer, c'est un roman classique très facile à lire et que j'ai à nouveau dévoré. Le lecteur est spectateur de cette guerre entre mère et enfants. Ça m'a fait sourire et grincer des dents à la fois. Une excellente lecture que j'aurais presque pu placer comme coup de cœur. Ce qui m'en a empêché ? Une raison simple: je ne faisais que le relire... Même après 8 ans, les souvenirs étaient toujours présents. Comme quoi, cette histoire est marquante et se doit d'être lue.

"Génial!" --> Si je devais décrire le livre en un mot.

samedi 7 février 2015

Daniel Picouly : Le champ de personne



Le champ de personne

" Je buvais de l'eau dans le caniveau avec Capi pour attraper la polio. J'avais lu que Garrincha, l'ailier droit du Brésil, avait eu la poliomyélite. Depuis, il a une jambe plus courte et c'est le meilleur dribbleur du monde. "

Avec une tendresse et une complicité nostalgiques, Daniel Picouly dresse le portrait d'un gosse, dans une banlieue parisienne des années 1950. Pour ce dernier, tout est prétexte à émerveillement. C'est d'abord un père chaudronnier à qui il prête une vie secrète ; c'est aussi le regard curieux qu'il porte sur une mère omniprésente et une douzaine de frères et de soeurs. Mais c'est surtout, au bout de la rue, entre un mur et un pan de ronces, un endroit anodin que la naïveté de l'enfance rend magique : le champ de personne...

MON AVIS :

Lorsque j’étais en classe de 3e, notre professeur nous avait conseillé de lire « Le  Champ de personne » de Daniel Picouly. J’avais entamé la lecture et abandonné au bout de la page 88 (non je n’ai pas une excellente mémoire… J’avais juste laissé mon marque-page !)… Cette fois-ci, j’en suis venue à bout mais je comprends pourquoi j’ai abandonné lors de ma première tentative.


Ce roman n’est pas inintéressant, loin de là, mais il est difficile à suivre ! Daniel Picouly y raconte son enfance, ses souvenirs et ses bêtises. Il est le cadet d’une famille de douze enfants et ils vivent tous entassés dans un petit pavillon. Avec un tel contexte familial, vous vous doutez bien qu’il y a énormément de choses à raconter !


Toutes les anecdotes sont très intéressantes à lire. Elles sont vives, souvent joyeuses et racontées avec entrain. Daniel Picouly nous raconte ses souvenirs avec beaucoup de passion mais il se laisse parfois emporter par la puissance des ces derniers. Ainsi, de nombreuses digressions emmènent le lecteur un peu partout dans la mémoire de l’auteur. Pour des lecteurs peu aguerris, il est très facile de se perdre ! Ces digressions ne m’ont pas gênée mais elles m’ont rapidement lassée. En effet, ça en devient assez monotone, il n’y a plus de réelles surprises. J’ai suivi les pensées de l’auteur avec intérêt au départ et j’ai fini par les suivre avec un regard ennuyé. Ça m’agaçait de passer d’un souvenir à l’autre, sans avoir la fin du premier avant quelques paragraphes. 


Malgré cette note négative, je ne ressors pas de cette lecture totalement déçue. Les personnages sont assez touchants, j’ai beaucoup aimé l’enfant qu’était Picouly. Certains passages sont aussi marquants, notamment ceux de l’école. J’ai beaucoup aimé sa relation avec ses camarades et avec son instituteur. Si je devais décrire ces passages avec un adjectif, je choisirai « espiègle » ! Ensuite, j’ai beaucoup aimé la place de sa maman dans le roman. Il lui raconte ses souvenirs et elle le corrige parfois. C’était assez déroutant dans un premier temps mais on s’y fait !


Enfin, le style de l’auteur, malgré les digressions, est agréable. On se prend assez vite à son jeu et il arrive à nous faire voyager avec lui dans les années 1950, du moins, pendant un temps. Malgré le style est agréable, j’ai trouvé le récit un peu long. J’ai eu du mal à lire les 100 dernières pages. Je ne voulais pas abandonner mais j’avais hâte de terminer le roman. Ce n’est jamais bon signe pour les lecteurs d’avoir ce genre d’arrière-pensée !


En somme : une lecture avec un ressenti mitigé. 

Moi, quand je n'arrivais pas à lire les 150 dernières pages.