jeudi 31 décembre 2015

Bilan mensuel [19]



Bilan n°19 : 

C'est l'heure du bilan !
Dans les prochains bilans ainsi que dans celui-ci, vous aurez mes livres lus, leurs chroniques et mes acquisitions.

Livres lus en décembre (du plus récent au plus ancien):


Aristote et Dante découvrent les secrets de l'univers de Benjamin Alire Saenz - 359 pages (Chronique à venir)








 
Le chien du roi Arthur de Odile Weulersse - 92 pages (Pas de chronique)










La guerre des fées (tome 5) d'Herbie Brennan - 352 pages (Chronique)



Will Grayson Will Grayson de David Levithan et John Green - 352 pages (Chronique)








Boys don't cry de Malorie  Blackman - 302 pages (Chronique)










J'ai aussi relu "Genesis" de Bernard Beckett et "Le Livre de ma mère" d'Albert Cohen dans le cadre de mon travail de professeur : je vais travailler ces deux romans avec mes élèves de troisième.

 










Total de 1457 pages lues de livres inédits (+224pages + 174pages pour les deux relectures). C'est beaucoup plus brillant que le mois de novembre qui a été catastrophique. Ma panne lecture est finie !

Mes Acquisitions:

A venir ...

Et vous, quel est votre bilan ?
Bonnes fêtes de fin d'année !!

dimanche 27 décembre 2015

Herbie Brennan : La guerre des Elfes





La guerre des Elfes : L’héritière 

Mi-humaine, mi-elfe, Mella est la fille du roi Henry et de la reine Bleu. En voyage dans le Monde analogue, la Princesse se retrouve par accident sur les terres de Haleklind et fait une terrible découverte : des forces rebelles s'apprêtent à envahir le Royaume des Elfes au moyen d'une arme de destruction  massive. Mella se promet de sauver les siens... mais elle est loin d'imaginer quel ennemi la guette dans l'ombre.

MON AVIS :

Dans un premier temps, mettons les choses au clair. Cette série, parue chez Pocket Jeunesse, a changé de nom en cours de route. Pour ma part, je l’ai commencée il y a quelques années sous le nom : « Le royaume des fées ». S’il y a une explication à ce changement, je ne le connais pas mais je le trouve tout de même inutile. D’autant plus que les elfes et les fées ne sont pas du tout les mêmes créatures ! C’est assez perturbant d’autant plus que le titre original évoque bien les « faeries » soit les fées et non les « elves » soit les elfes !


Malgré ce gros détail perturbant, j’ai beaucoup aimé me replonger dans la saga. Ce tome arrive après les quatre premiers et se passent une quinzaine d’années plus tard. Je dois vous avouer que je n’avais pas tous les détails en tête concernant les premiers volets, car de nombreuses années se sont quand même écoulées depuis que j’ai eu le plaisir de les lire.


Ce tome raconte l’histoire de Mella, la fille de Henry et Bleu les deux personnages principaux des tomes précédents. Bien évidemment, ils sont très présents dans ce cinquième tome mais on sent qu’ils passent le relais. Mella ne m’a pas déplu mais ne m’a pas particulièrement séduite non plus. C’est une adolescente qui ne réfléchit pas beaucoup au début et qui finit par avoir plus d’un tour dans son sac. Ce que j’ai vraiment aimé, ça a été de retrouver les anciens personnages, les bons comme les méchants. Pyrgus reste mon personnage favori et j’aurais aimé qu’il soit encore plus présent au fil des pages. Les méchants comme Blafardos, Sulfurique et Noctifer sont toujours aussi mauvais mais ils sont comiques à leurs dépens. 


Pourtant, l’histoire ne casse pas trois pattes à un canard (j’adore cette expression). Mella s’enfuit, il faut partir à sa recherche et on découvre que le Royaume est menacé par le pays voisin qui jusque là c’était fait plutôt discret. Rien de bien exceptionnel et je dois avouer que cela se ressent dans l’écriture. Il manquait un petit quelque chose d’exotique, de plus pointu. Ce cinquième tome est agréable à lire mais il est loin d’être essentiel. J’interprète sûrement mais j’ai l’impression qu’il a été écrit parce que l’auteur voulait se replonger encore un peu dans ce fabuleux univers qu’il avait créé. Mais cette envie ne justifie pas tout. 


En effet, la fin a un goût de « pas finie » ! Il ne restait qu’une cinquantaine de pages, je voyais la fin du roman arriver dangereusement et pourtant, le grand rebondissement de la fin n’était toujours pas là. Au final, le soufflé retombe. Tout se résous en un clin d’œil, on a un peu trop de miévrerie qui sort de nulle part et on nous promettait un danger en début de roman avec les döppelganger que l’on a pas… On ne connaît pas l’issue de certains personnages non plus… Ces dernières pages ont donc été une déception.


En bref : un roman sympathique si l’on veut se replonger dans cet univers mais qui n’y apporte pas grand-chose.

Pas trop mal !

jeudi 24 décembre 2015

David Levithan et John Green : Will Grayson Will Grayson





Will Grayson Will Grayson

Will Grayson se méfie des sentiments. Les histoires de coeur portent la poisse, tout le temps. Alors quand son meilleur ami, l'exubérant, très corpulent et très, très homo Tiny Cooper, fait tout pour le fourrer dans les bras de Jane, il se dit que cette fille est jolie, marrante et sympa mais... pas du tout son type.

De l'autre côté de Chicago, un certain Will Grayson (rien à voir avec le premier !), se sent plus mort que vivant : il vient d'apprendre que celui qui le faisait fantasmer sur sa messagerie n'a jamais existé...

MON AVIS :

David Levithan et John Green sont des auteurs qui ont toujours su me transporter dans leurs histoires. Du premier, je n’ai lu que « A comme Aujourd’hui » et « Dictionnaire d’un amour » : mais les deux m’avaient ravie. Du second, j’avais tout lu sauf celui-ci. Et John Green est vraiment un auteur qui a une place particulière dans mon petit cœur. 


Lorsque j’ai découvert ce roman à quatre mains, j’ai été plus que ravie de me le procurer. La couverture assez sobre me plaisait beaucoup, la couleur violette est ravissante. Les empreintes digitales ont leur place sur cette première de couverture et je trouve important qu’elles y soient. En effet, comme j’ai déjà pu le dire dans précédentes chroniques, j’aime beaucoup quand la couverture donne du sens au roman. Ici c’est le cas. Nous avons deux personnages tous les deux prénommés Will Grayson et même s’ils ont le même nom, ils sont différents, leurs empreintes ne sont pas les mêmes.


Ce roman m’a beaucoup plu. Bien que les deux Will Grayson semblent un peu dépressifs et déprimants au premier abord, j’ai réussi à m’attacher à eux, à leurs amis (plus ou moins) et  à leur histoire. 


Les chapitres sont alternatifs : dans l’un on a le Will Grayson ami de Tiny Cooper et de l’autre on a l’autre Will Grayson amoureux d’Isaac. Le premier Will semble (et croit) être le petit pion de son meilleur ami Tiny Cooper. Il n’a pas trop d’idée sur ce qu’il fait là, ne fait pas réellement de plan, ne semble pas impliqué dans ses relations avec les autres. Le second Will Grayson, c’est la même chose sauf avec Isaac qu’il ne côtoie que virtuellement et dont il se dit amoureux. Puis, lorsque les deux se rencontrent au détour d’un sex shop de Chicago, l’histoire prend une tournure beaucoup plus intéressante.


Le monde des deux Will Grayson fusionne et tout cela grâce à Tiny Cooper, l’ami homosexuel extravagant qui prend beaucoup de place (au sens propre comme au sens figuré) du premier Will. Ce personnage haut en couleur m’a paru comme étant le véritable personnage principal du roman. Pour moi, c’est son histoire que l’on découvrait à travers les yeux des deux Will.


Néanmoins, ce roman est surtout un prétexte pour parler de la construction de soi à l’adolescence. Notre nom n’est qu’un pan de notre identité qui est en réalité beaucoup plus profonde que cela. Avec cette histoire, nous suivons des personnages qui se construisent socialement, sentimentalement et sexuellement. Ils apprennent à gérer leurs émotions, à se connaître, à connaître les autres, à faire des projets, à construire des liens amicaux et amoureux. Et j’ai énormément apprécie tous ces pans de l’histoire.


En résume : David Levithan et John Green ont bien fait de faire équipe. Leurs deux écritures combinées sont une réussite et on en redemande !



mercredi 23 décembre 2015

Malorie Blackman : Boys don't cry





Boys don’t cry 

Dante attend les résultats de ses examens. Le courrier qui lui ouvrira les portes de l'université. De sa future vie. Celle dont il a toujours rêvé. Mais quand on sonne enfin à la porte, ce n'est pas le facteur, c'est Mélanie. Son ex-copine, dont il n'a plus entendu parler depuis des mois. Avec un bébé. Le sien. Le leur. Etre père à 17 ans ? Il y a de quoi pleurer. Mais les garçons ne pleurent jamais...

MON AVIS :

Depuis la déferlante Entre chiens et loups (que je n’ai toujours pas lu ni en ma possession) sur la blogo il y a quelques années, j’ai voulu découvrir la plume de Malorie Blackman. Puis, récemment, un autre de ses romans a fait parler de lui : « Boys don’t cry ». Le thème n’est pas si souvent évoqué que cela dans la littérature, jeunesse, adolescente ou adulte. Un jeune de 17 ans, Dante, se retrouve avec un bébé… sa fille. Sa mère lui abandonne avant de disparaître des écrans radars.


Dès les premières pages, j’ai été happée par la vie de Dante. Alors qu’on lit le premier chapitre, on sait que sa vie va basculer. Il n’en a pas la moindre idée et nous, lecteur, on aimerait le prévenir. Très vite, je me suis attachée à lui. Sérieux, calme et plutôt brillant, il a tout pour réussir dans la vie. Sauf que sans le savoir, il va griller les étapes et se retrouver père du jour au lendemain.


Sa détresse est expliquée simplement et on le voit petit à petit sortir la tête de l’eau. C’est intéressant de voir comment ses sentiments évoluent envers sa fille Emma mais aussi envers sa vie personnelle. Il a d’abord du mal à se résoudre à l’idée qu’il ne sera jamais plus un adolescent comme les autres et petit à petit, l’idée fait son chemin. Mais tout cela ne serait pas possible sans l’aide qu’il reçoit de son père et de son frère cadet. J’ai apprécié aussi la manière dont Malorie Blackman a dépeint la réaction de l’entourage plus ou moins proche de Dante. Elle me paraît très réaliste : il est difficile de voir un jeune de 17 ans avec son propre enfant sans émettre de jugement. Et à travers son roman, j’ai cru comprendre qu’elle voulait nous dire de ne pas juger ses jeunes trop rapidement, sans connaître leur « background », leur vie. La réaction des amis de Dante est par contre beaucoup plus dure à observer mais on ne peut pas tous les blâmer.


Son père est un personnage avec lequel j’ai eu du mal. On ne sait pas trop sur quel pied danser avec lui et je pense qu’au fond, il ne le sait pas lui-même. Il est froid et distant avec Dante, beaucoup moins avec Adam, le frère. Pourtant, il fait tout pour aider son fils aîné avec le bébé. Quant à Adam, le plus jeune frère, je l’ai énormément apprécié. C’est une vraie bouffée d’air frais : il assume sa sexualité, il sait ce qu’il veut et il a de l’humour. De plus, son histoire que l’on suit en parallèle de celle de Dante est extrêmement touchante. C’est d’ailleurs elle qui m’a prise aux tripes, les derniers chapitres ont été une véritable torture, j’avais peur de comment le livre se finirait. Enfin, j’ai beaucoup aimé le personnage de la tante. Même si elle semble antipathique lors de sa première apparition, j’ai tout de suite su qu’elle allait me plaire et ça n’a pas manqué !


En résumé : une très bonne lecture sur des sujets difficiles qui peuvent vous nouer l’estomac. Néanmoins, elle permet aussi d’ouvrir un peu les yeux sur ces « phénomènes ».



mardi 22 décembre 2015

Katharina Hagena : Le goût des pépins de pomme





Le goût des pépins de pomme

A la mort de Bertha, ses trois filles, Inga. Harriet et Christa, et sa petite-fille, Iris, la narratrice, se retrouvent dans leur maison de famille, à Bootshaven, dans le nord de l'Allemagne, pour la lecture du testament. A sa grande surprise, Iris hérite de la maison et doit décider en quelques jours de ce qu'elle va en faire. Bibliothécaire à Fribourg, elle n'envisage pas, dans un premier temps, de la conserver. Mais, à mesure qu'elle redécouvre chaque pièce, chaque parcelle du merveilleux jardin qui l'entoure, ses souvenirs se réveillent, reconstituant l'histoire émouvante, parfois rocambolesque, mais essentiellement tragique, de trois générations de femmes. Katharina Hagena nous livre ici un grand roman sur le thème du souvenir et de l'oubli.

MON AVIS :

Offert lors de mes 18 ans par une de mes plus proches amies, ce roman traînait dans ma bibliothèque depuis quelques années. Lors d’un rangement de mes étagères, je suis retombée sur lui et je me suis dit qu’il était temps de lire, d’autant plus qu’il avait l’air pas mal du tout. Je n’ai pas mis trop de temps à le lire mais le problème, c’est que je l’ai définitivement fermé il y a un mois. Mon avis ne risque pas d’être extrêmement précis et pointilleux. Mes souvenirs sont trop vagues, malheureusement.

Le titre est très intrigant et je me demandais ce qu’était sa signification. J’ai un vague souvenir comme quoi c’était expliqué dans le roman mais ça ne m’a absolument pas marqué. Cela signifie sans doute que j’ai été déçue par cette explication. Les titres de roman sont tellement importants !

Néanmoins, ce serait dommage de s’arrêter là-dessus uniquement. En effet, je n’ai pas détesté cette lecture. Je sortais d’une grosse panne lecture lorsque je l’ai entamé alors je dois avouer que je n’étais pas toujours complètement dedans… C’est certainement pourquoi j’ai si peu de souvenirs.

Durant ma lecture, j’ai eu énormément de difficultés à retenir le nom des personnages, à comprendre les liens familiaux qui les reliaient, et même à savoir le nom du personnage principal. Ça ne m’était jamais arrivé et j’ai été mal à l’aise. J’ai trouvé que je n’étais pas digne de lire le travail de l’auteur car je ne savais pas y prêter l’attention qu’il méritait.

Ma mémoire me rappelle néanmoins que j’ai apprécié certains passages. Les flash-back étaient les plus mouvementés et intéressants. L’histoire d’amour m’a plu mais elle était tellement courue d’avance que je n’ai pas ressenti grand-chose. J’étais contente pour les deux protagonistes, c’était mignon, ils ont vécu de jolies choses mais ça ne m’a fait frissonner. Le personnage principal, Iris, est assez particulier. Maladroite et pas toujours très bien organisée, elle se fourre parfois dans des situations burlesques. 

La plume de Katharina Hagena a cependant été salvatrice pour moi. Même si j’avais des moments d’absence pendant ma lecture, elle a su me redonner cette petite étincelle qui me manquait depuis quelques semaines quand je lisais. 

En somme, c’est une lecture agréable et douce qui vous plonge dans un océan de souvenirs.


Ce n'était pas si mal, n'est ce pas ?