lundi 17 novembre 2014

Diana Gabaldon : Outlander - Intégrale 1



Outlander

Au cours d'une promenade sur la lande, elle est attirée par des cérémonies étranges qui se déroulent près d'un menhir. Elle s'en approche et c'est alors que l'incroyable survient : la jeune femme est précipitée deux cents ans en arrière, dans un monde en plein bouleversement ! 1743. L'Ecosse traverse une période troublée. Les Highlanders fomentent un nouveau soulèvement contre l'occupant anglais et préparent la venue de Bonnie Prince Charlie, le prétendant au trône. Plongée dans un monde de violences et d'intrigues politiques qui la dépassent, Claire ne devra compter que sur elle-même pour surmonter les multiples épreuves qui jalonnent ce formidable voyage dans le temps. Elle connaîtra l'aventure et les périls, l'amour et la passion. Jusqu'au moment crucial où il lui faudra choisir entre ce monde palpitant qu'elle aura découvert et le bonheur qu'elle a connu et qui, désormais, lui paraît si lointain...

MON AVIS :

Il y a de ça quelques semaines maintenant, la série américaine ‘Outlander’ faisait grand bruit sur Twitter. Puis, à la suite de quelques discussions, j’ai décidé de m’y mettre moi aussi. J’ai adoré cet univers, j’ai adoré les personnages et j’ai adoré l’intrigue. Ni une ni deux, je décide donc de lire le livre… et je n’en ressors pas indemne.

Le livre est un très, très gros pavé : 852 pages, il faut avoir envie et le temps de les découvrir. Pour ma part, j’avais l’envie mais peu de temps. J’ai donc mis un mois à lire ce roman et c’est cela qui m’empêche de le classer dans la catégorie coup de cœur. 

L’histoire est celle de Claire Beauchamp et démarre en 1945. La jeune femme est en Ecosse avec son mari, Frank. Lors d’une promenade, Claire se retrouve au sein d’un cercle de menhirs et est projetée en…1743. Elle a fait un bond de 200 ans dans le passé et sa vie ne sera plus jamais la même. Pour ce premier intégral, ce bond dans le passé est le seul réel élément merveilleux du roman. Le reste pourrait être absolument réaliste.  Claire arrive dans les Highlands et est très vite perdue. Elle fait la rencontre de personnages malsains comme Jonathan Randall et de personnages plus enclins à la protéger comme Dougal Mackenzie et Jamie. 

En 852 pages, l’auteur prend le temps de bien développer les relations entre chacun des personnages mais aussi de décrire avec précision ce monde nouveau dans lequel Claire a malencontreusement atterri.  Le lecteur prend ses marques petit à petit, en même temps que Claire. Comme je l’ai souvent dit, la narration à la première personne me plaît de moins en moins car le personnage a toujours tendance à finir par me taper sur les nerfs. Ici, bien que nous soyons dans ce type de narration, Claire m’a beaucoup plu. C’est une femme forte, qui a du caractère et qui est très intelligente. Alors que dans une situation comme la sienne, nous perdrions vite les pédales, elle a su garder la tête froide. Ce type d’héroïnes me plaît car c’est le contraire des héroïnes de Young Adult comme Katniss ou Tris. Ces deux dernières sont fortes mais leurs sentiments amoureux les rendent très agaçantes. Ici, Claire a aussi des sentiments amoureux mais ceux-ci sont naissants et ils n’occultent pas son caractère fort ni l’intrigue. En cela, je la trouve très agréable à suivre. 

Claire n’est pas le seul personnage central, bien évidemment. A ses côtés, évoluent d’autres personnages et notamment Jamie. Jamie est un jeune écossais, un peu plus jeune que Claire. Il est le stéréotype même du héros masculin : il est fort, drôle, sexy. Mais le décrire ainsi, ce n’est pas lui rendre justice. Ce personnage est plein de sentiments et de souffrances. L’auteur nous dévoile Jamie petit à petit et au fur et à mesure des pages, on s’attache à lui. Comme beaucoup, il m’a séduite. Quant aux personnages plus secondaires, ils sont moins développés mais Diana Gabaldon a su leur donner une forte prestance. Colum et Dougal Mackenzie, Jenny et Ian sont les quatre qui ont le plus retenu mon attention. Ceux sont deux duos bien différents mais qui promettent de réserver encore pas mal de surprises. Colum et Dougal sont des écossais pure souche, qui mènent leur territoire d’une main de fer mais qui cachent de lourds secrets. Jenny et Ian apparaissent tardivement dans le récit mais leur apparition donne de la fraîcheur et de la légèreté au roman.

Après avoir tant parlé des personnages, attardons nous sur l’intrigue. L’auteur nous raconte l’histoire de Claire Beauchamp et de Jamie Fraser d’une façon unique : c’est tendre et cru, dur et léger, terrible et merveilleux. A chaque page, a chaque chapitre, on se demande ce que le destin va réserver à tous les personnages. C’est un récit où alternent descriptions et actions mais pourtant, l’auteur réussit à les fondre d’une manière telle qu’il est impossible de s’ennuyer. Je disais que l’histoire était tendre et cru. En effet, elle est tendre dans la relation entre Jamie et Claire. Tout se construit en finesse, la confiance qui les unit naît au fur et à mesure qu’ils apprennent à se connaître. C’est cru car leur relation est passée au peigne fin par Diana Gabaldon. Rien n’est laissé au hasard : sentiments, sexe, dispute. Tout est dit au lecteur, du moins, du point de vue de Claire. Ensuite, c’est le récit est léger : léger car il se lit très facilement. Les pages défilent sans que l’on s’en rende compte. Léger car les personnages se retrouvent parfois dans des situations comiques (je pense au fameux chapitre 28 qui m’a beaucoup fait rire…) ; léger car la partie où Jamie et Claire sont à Lallybroch est belle, rafraîchissante et déterminante pour tous les deux. Mais le récit est surtout dur ! Si Diana Gabaldon ne lésine pas sur les détails à propos de la relation entre tous les personnages, elle n’hésite pas à décrire les combats avec précision, à décrire les blessures avec précision, les viols, les sentences données par l’armée anglaise… Rien n’est laissé au hasard et j’ai parfois eu du mal à continuer ma lecture tant le récit était difficile. Il est même choquant ! La cruauté de certains personnages est sans limite. Le récit est terrible car aucun personnage n’est à l’abri que ce soit les principaux comme les secondaires. Leur passé et leur présent est terrible, dur à vivre et leur futur ne s’annonce pas sous de meilleurs auspices. Néanmoins, il est merveilleux grâce au fantastique présent au début du récit, aux lieux décrits (L’Ecosse et ses paysages magnifiques font rêver) et à ce passé mystérieux que nous ne pouvons vivre qu’à travers l’Histoire.

En somme, c’est une lecture que j’ai adorée. Chaque fois que je reprenais la lecture, je me retrouvais moi aussi projetée en 1763. La fin de l’intégrale 1 est belle et terrible à la fois. Je sais que je lirai la suite mais cette fin pourrait être une fin définitive… Si vous n’avez pas peur des gros pavés, un conseil : foncez !

C'est énorme!! (ou c'est une vraie épopée, si on le prend au sens littéral et non pas en argot ^^)

mardi 11 novembre 2014

James Frey : ENDGAME



CHRONIQUE REALISEE DANS LE CADRE DES CHRONIQUEURS GALLIMARD
ENDGAME

Douze jeunes élus, issus de peuples anciens. L'humanité tout entière descend de leurs lignées, choisies il y a des milliers d'années. Ils sont héritiers de la Terre. Pour la sauver, ils doivent se battre, résoudre la Grande Énigme.
L'un d'eux doit y parvenir, ou bien nous sommes tous perdus. Ils ne possèdent pas de pouvoirs magiques. Ils ne sont pas immortels. Traîtrise, courage, amitié, chacun suivra son propre chemin, selon sa personnalité, ses intuitions et ses traditions.
Endgame n'a ni règles ni limites.
Il n'y aura qu'un seul vainqueur.

Une quête survoltée aux quatre coins du globe, menée par la plume nerveuse d'un grand auteur. Addictif !

Au-delà d'une lecture intense, ce livre cache dans ses pages une super-énigme composée de codes et indices imaginés par de grands cryptographes. Menez votre propre quête en tentant de la résoudre. Déchiffrez, décodez et interprétez. Le premier d'entre vous qui y parviendra gagnera une véritable fortune en pièces d'or (Lire les règles du jeu Endgame sur www.endgamerules.com).

En parallèle de cette quête, un jeu mobile novateur conçu par le laboratoire Niantic de Google permet de jouer à Endgame dans le monde réel, en choisissant une lignée et en affrontant d'autres joueurs.

LISEZ LE LIVRE. TROUVEZ LES INDICES. DÉCRYPTEZ L'ÉNIGME.

MON AVIS :

Encore une fois, un grand merci à Gallimard Jeunesse pour l’envoi de ce roman. Alors que leur dernier SP m’avait déçu, celui-ci m’a énormément plu.

La sortie du roman m’a semblé faire énormément de bruit. Pour moi, il y a eu une très bonne campagne médiatique autour d’Endgame. Ainsi, une certaine envie de découvrir l’histoire a petit à petit fait son chemin dans mon cerveau. Dorénavant, mon envie a été satisfaite !

L’histoire raconte celle de douze jeunes gens, entre 13 et 20 ans, qui ont été sélectionné pour sauver le monde. Pour remplir leur mission, une grande énigme leur est donnée, chacun avec un indice différent. Mais cet indice doit tous les mener à un même but. J’aimais beaucoup cette idée d’énigmes et je suis assez satisfaite de ce qu’en a fait l’auteur. Néanmoins, je pensais que le lecteur serait mis à contribution or ce n’est pas le cas. Pour ma part, je trouvais que les indices fournis ne permettaient pas au lecteur de trouver quoique ce soit ! A moins de vraiment faire des recherches poussées et donc d’arrêter la lecture… Chose impossible une fois que nous sommes lancés.

En effet, j’ai très vite adhéré à l’univers, à cette chasse aux indices et aux personnages. Le monde dans lequel ces derniers évoluent est comme le nôtre. Sauf que certaines lignées, certaines grandes familles, ont la preuve que les Dieux ont existé, ils ont la version avérée de la création de l’homme. La création de cette mythologie n’est pas poussée comme celle de Tolkien (mais n’est pas Tolkien qui veut) mais elle est assez développée pour tenir la route et tenir le lecteur en haleine. 

La narration est efficace ! Chaque chapitre met en avant un ou deux personnages, ce qui permet d’avoir tous les points de vue de l’énigme et de son avancée. En plus, pour une fois, il ne s’agit pas d’une narration à la première personne ! Pour une dystopie, c’est presque exceptionnel. Et je préfère une narration à la troisième personne, ça permet d’avoir un certain détachement vis-à-vis des personnages et de ne pas avoir le personnage principal qui vous sort par les yeux. Les chapitres ne sont pas très longs et là aussi c’est positif. Même si les fins de chapitre ne vous laissent pas complètement dépendants de la suite, leur taille permet un enchaînement rapide des évènements et de la lecture.

Enfin, les personnages sont assez nombreux. Mais grâce à la narration adoptée, on arrive très facilement et très rapidement à s’y retrouver. Chacun d’eux apporte sa pierre à l’édifice. Certains vous laissent indifférents (Shari…), d’autres vous horrifient (Baitsakan), certains vous agacent (Christopher) et d’autres vous surprennent (Jago). Chaque lecteur peut trouver un personnage qui lui correspond. 

En définitive, ce roman dystopique est très bon. Ne vous amusez pas à le comparer à Hunger Games, même si les joueurs sont désignés et s’entretuent. Avec Endgame, nous sommes dans autre chose. Nous sommes dans un jeu qui concerne chacun d’entre nous !

Viens jouer avec nous !


samedi 8 novembre 2014

GRR Martin : Armageddon Rag



Armageddon Rag 

Jamie Lynch, l’imprésario d’un des plus grands groupes de rock des années soixante, les Nazgûl, est retrouvé ligoté à son bureau et le cœur arraché. Un meurtre qui en fait remonter un autre à la surface : celui du chanteur du groupe, abattu en plein concert, en 1971. Deux crimes non élucidés, distants d’une dizaine d’années. Une énigme. Parce que son quatrième roman est au point mort, parce qu’il a suivi l’affaire Charles Manson en tant que journaliste, parce qu’il est fasciné par l’histoire et la musique des Nazgûl, l’écrivain Sandy Blair décide de mener sa propre enquête et d’en tirer un livre, son De Sang Froid. Mais Sander va rapidement se rendre compte que, malgré les apparences, le meurtre de Jamie Lynch n’est pas une nouvelle affaire Sharon Tate. C’est bien plus compliqué. Et bien pire.

MON AVIS :

GRR Martin m’a séduite avec sa saga Game Of Thrones, dont j’ai lu l’intégrale 1 cet été. Lire Armageddon Rag me semblait intéressant car il s’agit d’un livre d’un genre totalement différent. Le seul point commun que nous pouvons leur trouver est le nombre de pages : deux gros pavés. J’aurais lu Armageddon Rag en une dizaine de jours et je me suis régalée.


Armageddon Rag raconte l’histoire de Sandy Blair, écrivain et ancien journaliste. Il se lance dans une enquête de grande envergure suite au meurtre de Jamie Lynch. Je dois dire que l’histoire m’a presque passionnée. J’ai tout de suite adhéré à l’intrigue : le meurtre est décrit comme violent et il est apparenté à un groupe de rock ayant pris leur nom dans le monde de Tolkien.  Il y a tout un historique derrière ce meurtre et derrière ce groupe. Leur passé est dévoilé aux lecteurs petit à petit, en parallèle avec leur présent qui est loin d’être aussi glorieux. Sandy Blair rencontre, un à un, chacun des anciens membres du groupe et reprend contact avec chacun de ses amis des années 60-70. Puis, l’histoire prend soudainement un tour fantastique. Je ne savais pas si Sandy Blair sombrait dans la folie ou si le monde dans lequel il évolue fait vraiment partie d’un univers fantastique. D’ailleurs, même une fois le roman refermait, le doute plane encore dans mon esprit. GRR Martin réussit dans ce roman à faire douter le lecteur : sommes-nous face au monde réel ou à un monde fantastique ? Sur certains côtés, on retrouve quelques éléments des nouvelles fantastiques de Maupassant : folie ou réalité ? Pour ma part, je pense que le monde de Sandy Blair est fantastique mais ce n’est pas un monde dans lequel on aimerait vivre. En effet, son monde est menaçant et effrayant. La musique exerce un contrôle dérangeant sur certaines personnes, et ce contrôle leur fait faire des choses incroyables (au sens négatif). Pourtant, on ne peut pas s’empêcher de tourner les pages, surtout lorsque la moitié du livre est dépassée. Avec cette moitié, notre esprit bascule aussi vers l’obscurité, un peu comme celui de Sandy : qui a tort et qui a raison ? Qui agit correctement ? Qui agit contre le bien de tous ?


Les personnages sont très nombreux, ce qui est, je pense, une caractéristique de l’écriture de GRR Martin. Sandy est le personnage central. A un moment donné, je me sentais en décalage par rapport à lui mais j’ai su l’apprécié. Il est assez gentil, peut-être un peu naïf par moment, mais il a du caractère. Cela ne se voit pas au premier abord, mais si l’on prête attention à tout ce qu’il traverse, on en vient à le comprendre et presque l’admirer. N’importe qui, à sa place, aurait définitivement perdu les pédales. Les personnages plus secondaires sont relativement sympathiques. Je n’en ai pas détesté un seul. Les très nombreuses figures masculines donnent le ton au roman : certaines sont machistes, d’autres sont bizarres et une infime partie d’entre elles semblent avoir la tête sur les épaules. Quant aux femmes, elles sont peu présentes à part le personnage d’Ananda. Je les ai surtout perçues comme étant des objets sexuels aux yeux de Sandy Blair (sauf peut-être Bambi et sa sœur). Elles ont toutes un caractère fort mais ne sont pas particulièrement attachantes. 


En résumé : ce livre est particulièrement passionnant, on est happé par l’atmosphère qu’il dégage. C’est lourd, musical et fantastique à souhait.

Lea Michele à la batterie est presqu'aussi badass que les personnages du livre.  Mais son sourire, c'est moi pendant la lecture.


dimanche 2 novembre 2014

Bilan mensuel [5]

BILAN n°5 :


C'est l'heure du bilan !
Dans les prochains bilans ainsi que dans celui-ci, vous aurez mes livres lus, les chroniques publiées et mes acquisitions


Livres lus en octobre : (du plus récent au plus ancien)

Endgame, de James Frey - 477 pages (Chronique)





Armageddon Rag, de GRR Martin - 608 pages (Chronique)

 



 Tant que nous sommes vivants, de Anne-Laure Bondoux - 298 pages (Chronique)






Total de 1383 pages pour 3 livres lus. 
Mes acquisitions : 
Dans le cadre de mon travail de professeur, j'ai acheté Le lion de Kessel que je devrais lire très bientôt.
Pour mes lectures personnelles, j'ai acheté lors d'un passage à Londres des livres VO :
- Let it snow, trois nouvelles de John Green, Maureen Johnson et Lauren Myracle
- Love Letters to the dead de Ava Dellaira
- The strange and beautiful sorrows of Ava Lavender de Leslye Walton
 

Lecture(s) à venir :
 
J'ai commencé fin octobre "Outlander : Le chardon et le tartan" de Diana Gabaldon. J'ai d'ailleurs acheté ce livre courant septembre, après avoir vu les premiers épisodes de la série télévisée adaptée du roman ! C'est un gros pavé de 800 pages, il risque de me prendre un petit moment!
 
Et vous, votre bilan ?