Affichage des articles dont le libellé est Erotique. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Erotique. Afficher tous les articles

samedi 8 juin 2013

EL James : Fifty Shades Freed

Fifty Shades Freed

A présent réunis, Ana et Christian ont tout pour être heureux : l'amour, la fortune, et un avenir plein de promesses. Ana apprend à vivre dans le monde fastueux de son M. Cinquantes Nuances sans perdre son intégrité ni son indépendance tandis que Grey s'efforce de se défaire de son obsession du contrôle et d'oublier son terrible passé. Mais bientôt, alors que tout semblait leur sourire, le destin les rattrape et leurs pires cauchemars deviennent réalité... Un happy end est-il possible pour Grey et Ana ?
MON AVIS :

Ayant lu les deux premiers tomes sans être réellement convaincue, le tome 3 ne m'inspirait pas énormément. Vous me direz : « Pourquoi avoir continué si tu n'as pas été convaincue ? ». Tout simplement parce que je suis un peu curieuse, que j'avais les trois tomes en ma possession et parce que je n'aime pas abandonner une saga en cours de route.

Ce troisième tome est dans la lignée des deux premiers. On a autant de scènes de sexe et de mièvreries qu'avant et on a toujours aussi peu de profondeur. Il y a énormément de passages qui ne servent à rien, notamment les pensées et les questions existentielles d'Ana. Sans cesse, elle nous rabâchait la même chose. J'ai eu la sensation de relire le tome 2 avec quelques modifications.

Les dialogues entre les personnages sont toujours les mêmes. Par exemple, Christian pense qu'Ana va finir par le quitter, elle lui assure que non, il est rassuré cinq minutes et sa paranoïa le reprend. Christian a beau être sexy et riche il reste quelqu'un de torturé (et vu son histoire, là je veux bien compatir un peu) et de très agaçant. Son côté autoritaire est très étouffant, je ne comprends pas comment Ana peut le supporter (mais bon, l'amour rend stupide il paraît).

La relation entre les deux n'évolue pas depuis le tome 1. Les mêmes problèmes ressurgissent sans arrêt et tout finit par une réconciliation canapé. Certes ils arrivent à dialoguer, notamment sur le passé de Christian, mais j'ai globalement trouvé que leurs discussions restaient plates. La majeure partie du temps, elles consistent à flirter ou à s'assurer qu'Ana est en sécurité. Bref, rien de bien nouveau.

L'intrigue est absolument sans surprise. J'aurais pu vous prédire 90% des actions de ce tome 3. Nous sommes vraiment dans un roman à l'eau de rose (avec une tendance SM légère, juste là pour le décor). Mais c'est de l'eau de rose qui n'a aucune saveur à mes yeux. De plus, les 400 premières pages sont complètement vides d'intérêt, il ne se passe absolument rien. Ana s'extasie devant Christian quand il retire ses tongues, Christian et elle passent leur temps ensemble, de temps en temps ils vont travailler... Pas très palpitant tout ça.

J'ai tellement eu du mal avec ce tome 3 que je lisais certains chapitres en diagonale. Je sautais des passages, je ne prenais aucun plaisir à cette lecture. Ce dernier opus est d'un ennui profond. EL James a toujours le même style creux et redondant.

Bref, j'avoue ne pas comprendre pourquoi je me suis obstinée à lire cette saga en entier. Je dois aimer me faire du mal. 

Lu et chroniqué en mai 2013, chronique postée en juin 2013

jeudi 2 mai 2013

D.A.F de Sade : La Philosophie dans le boudoir

La philosophie dans le boudoir

Dolmancé à Eugénie : " Soyez de même extrêmement libre avec les hommes ; affichez avec eux l'irréligion et l'impudence : loin de vous effrayer des libertés qu'ils prendront, accordez-leur mystérieusement tout ce qui peut les amuser sans vous compromettre ; laissez-vous manier par eux...
; m
ais, puisque l'honneur chimérique des femmes tient à leurs prémices antérieures, rendez-vous plus difficile sur cela ; une fois mariée, prenez des laquais, point d'amant, ou payez quelques gens sûrs : de ce moment tout est à couvert ; plus d'atteinte à votre réputation, et sans qu'on ait jamais pu vous suspecter, vous avez trouvé l'art de faire tout ce qui vous a plu. " " Pour qui veut aller au fond de ce que signifie l'homme, la lecture de Sade est non seulement recommandable, mais nécessaire " (Georges Bataille).

MON AVIS :

Comment vous dire... A part Fifty Shades Of Grey, je n'avais jamais lu de littérature érotique. Si vous testez Sade, sachez que Fifty Shades of Grey, c'est du pipi de chat à côté.

Sade, j'en entends régulièrement parler en cours. On ne l'a jamais étudié mais il arrive qu'il soit évoqué lorsque l'on parle du libertinage. Une fois encore, ma curiosité était piquée. Je cherchais un livre rapide à lire, pas trop gros et Sade a tout d'un coup atterri au sommet de ma PAL.

Il faut le savoir, âmes sensibles, s'abstenir. Sade n'y va pas de main morte. Il raconte l'initiation au plaisir sexuel de la jeune Eugénie qui se trouve entre les mains de Mme de Saint Ange et de Dolmancé. Ces deux là sont des grands libertins et vont apprendre à Eugénie, une quinzaine d'années, ce que sont que les plaisirs de la chair. Tout y passe. Rien n'est oublié. Et le langage cru est de mise (il y a même des mots dont je ne soupçonnais pas l'existence. *Team Prude*). Il y a certaines choses qui m'ont absolument dégoûtée. Par exemple, l'inceste : pour Dolmancé et Mme de Saint Ange, ce n'est absolument pas un crime. Je ne veux même pas y penser tellement c'est affreux. Et puis, les parties de jambes en l'air à trois, puis quatre...Très peu pour moi.

La plupart des scènes vise à éduquer théoriquement la jeune Eugénie : comment éviter de tomber enceinte, comment être libertine sans entacher son honneur de femme mariée, comment manipuler les autres pour les faire tomber dans le libertinage... ça en serait presque instructif. Le passage sur l'avortement m'a un peu perturbée. Je ne suis pas contre l'avortement mais les méthodes de l'époque devaient être absolument douloureuses. De plus, les personnages parlaient de l'avortement comme d'une chose qui n'est absolument pas bouleversante et comme LA chose à faire sans se poser de questions. Je pense que nous ne sommes plus du tout dans cette optique là aujourd'hui mais lire ça, ça n'a pas été facile (et heureusement que les méthodes de l'avortement ne sont pas du tout décrites, je ne pense pas que j'aurais supporté).

Je n'ai lu que les quatre premiers dialogues de cette œuvre de Sade. Je pense que cela suffit amplement. De plus, cela aurait fini par m'ennuyer. On ne peut pas nier que le marquis a un bon style d'écriture. Même si c'est cru, c'est amené assez finement. Pour moi, ça c'est de la littérature érotique. Si vous voulez découvrir ce style littéraire, ce livre est « idéal ». C'est beaucoup mieux écrit que Fifty Shades, c'est un classique qui se lit plutôt rapidement et c'est un petit investissement (2€ chez Folio pour les quatre premiers dialogues) donc vous ne prenez pas beaucoup de riques.

Le petit bémol de mon édition : sur la quatrième de couverture, il y a THE coquille impardonnable. En dessous du titre, ils indiquent qu'il n'y a que les quatre premiers dialogues. Jusque là, ça passe. Sauf qu'ils ont écrit quatre avec un S. Comment on peut passer à côté de cette énormité ?!
Lu et chroniqué en avril 2013

vendredi 4 janvier 2013

E.L. James : 50 Shades Darker

lundi 15 octobre 2012

EL James : Fifty Shades of Grey - Tome 1



50 Shades Of Grey :

Lorsqu'Anastasia Steele, étudiante en littérature, interviewe le richissime jeune chef d'entreprise Christian Grey, elle le trouve très séduisant mais profondément intimidant. Convaincue que leur rencontre a été désastreuse, elle tente de l'oublier – jusqu'à ce qu'il débarque dans le magasin où elle travaille et l'invite à un rendez-vous en tête-à-tête.

Naïve et innocente, Ana ne se reconnait pas dans son désir pour cet homme. Quand il la prévient de garder ses distances, cela ne fait que raviver son trouble.
Ma
is Grey est tourmenté par des démons intérieurs, et consupar le besoin de tout contrôler. Lorsqu'ils entament une liaison passionnée, Ana découvre ses propres désirs, ainsi que les secrets obscurs que Grey tient à dissimuler aux regards indiscrets...

MON AVIS :

HAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHA. Je ris. Je me gausse. Je m'esclaffe. Je me roule par terre.

Non ce roman n'est pas comique. Enfin, ça dépend de quel point de vue on se place. Mais je ris surtout de moi, moi qui suis une âme faible et qui veut à tout prix connaître tous les phénomènes de société. Parce que figurez-vous que ce livre est un phénomène de société. Si, si, je vous jure. Il a été vendu à plus de 30 millions d'exemplaires. Tout le monde (enfin surtout les anglophones parce que le livre ne sortira en France que le 17 octobre aux Editions JC Lattès) n'arrête pas de dire que ce livre « c'est de la merde » pour reprendre l'expression commune et vulgaire du commun des mortels. Pourtant, tout le monde (ou presque) l'achète et le lis. Alors je l'ai acheté pour voir pourquoi tout le monde disait que ce roman était bon à jeter à la poubelle (oui j'avais 14euros en trop dans mon porte monnaie qui ne demandaient qu'à être donner au gentil libraire). Et bon, j'avoue et j'en ai honte, je ne regrette pas tant que ça mon achat. Expliquons-nous.

Premièrement, je ne savais pas que ce livre était à l'origine une fanfiction de Twilight. Parce que oui, l'auteur, une maman qui approche de la cinquantaine, apparemment fan de Twilight a écrit une fiction sur Bella et Edward et 50 Shades of Grey est né. Bon je n'en sais pas plus et je n'ai pas envie de m'atteler à des recherches plus approfondies (Wikipédia, mon ami.). Quand j'ai su ça, j'ai compris pourquoi au début de ma lecture j'avais pensé à Twilight : Ana, l'héroïne (si on peut dire ça comme ça) est super maladroite, elle rencontre un homme jeune, riche et sexy mais apparemment dangereux. Il la prévient qu'il n'est pas un homme pour elle mais ni lui ni elle ne peuvent garder leur distance. HOW CLICHE. N'empêche, pendant 4 jours, je n'ai pas pu m'arrêter de lire : j'ai été intriguée par le Christian Grey (mais en même temps, il me faisait peur) et je voulais voir comment Ana allait se sortir de cette situation. Parce que finalement, c'est pas tout beau tout rose : Christian Grey, l'homme idéal de Ana est un sadomasochiste. Alors, en achetant le livre, je savais pertinemment que le sexe faisait partie intégrante de l'histoire et que nous ferons face à des scènes d'amour plus que détaillées (Roman érotique oblige). Mais je n'en savais pas plus ne m'étant pas renseignée plus avant (faible et complètement aveuglée par la société voilà ce que je suis, je vous avais prévenus.) et je vous laisse imaginer l'état de choc que j'ai subi en comprenant pourquoi il était dangereux le Christian. En bon SM, Christian dit bien à Ana qu'il ne la touchera pas tant qu'elle n'aura pas signé de contrat. Et quel contrat. On a droit à tout le contrat de A à Z et, en plus d'être trop long je l'ai trouvé dérangeant. Bah oui, je ne suis pas habituée aux pratiques SM et j'avoue que je n'ai pas du tout compris Ana. Ok, elle peut refuser certaines clauses mais même en les refusant COURS MA FILLE COURS. Mais non, elle préfère réfléchir. Bon, elle ne va pas réfléchir beaucoup et finira quand même par succomber aux charmes de Christian. J'ai d'ailleurs adoré la réaction de ce dernier quand il a appris qu'elle était vierge. Le mec, il lui annonce qu'il ne fait pas l'amour mais qu'il « fuck hard » (dans le texte !), il lui montre sa « playroom » avec ces menottes, cravaches et tout ce qu'il s'ensuit, la fille a l'air interloqué mais pas plus effrayé que ça et seulement après elle lui annonce qu'elle est vierge. Même lui ne comprend pas pourquoi elle est encore là à lui parler. C'est à se demander si ce n'est pas Ana qui a un sérieux problème. Mais elle est aveuglée par la beauté de Christian et puis bon il sait piloter un hélicoptère, lui offre des bouquins à plus de 10.000$ chacun... Il sait faire la cour à ses dames. Mais, je dois l'avouer, si on enlève son côté SM et parfois un peu trop autoritaire, Christian Grey n'est pas si mauvais que ça. La petite Anastasia le chamboule complètement ! Bref, ça part un peu dans tous les sens : on oscille entre l'érotisme et la romance, entre la vulgarité et la pitrerie.

Deuxièmement, le style. Oh mon dieu le style. Mon cerveau est rentré en combustion instantanée tellement il n'y a pas de style. On est face à un style fantôme. Fantôme parce que pas totalement invisible. Sérieusement, je crois que l'auteur ne connaît que trois mots de vocabulaire. Et puis, sérieusement, on a toujours un peu les mêmes répliques et suit toujours le même schéma : Ana se mord la lèvre, Christian lui dit d'arrêter parce que ça lui fait de l'effet etc. On a ça au moins 50 fois par chapitre.

Troisièmement, et c'est pour ça qu'au fond, je n'ai pas laissé tomber, j'ai quand même ri pour de vrai. Ana c'est une quiche en puissance. Franchement, au lieu de lui acheter une voiture, Christian devrait lui acheter un cerveau. Mais il faut avouer qu'elle donne lieu à des passages comiques et elle a une bonne répartie. Elle est soumise mais pas tant que ça. Elle donne du fil à retordre à son milliardaire, il n'aime pas qu'elle le défie mais bon ça lui titille quand même le haricot alors il ne la punit pas vraiment (à quelques rares exceptions près.). Et puis, on a quand même droit à quelques sentiments d'amour. Il y a des passages que je dirais presque touchants. Bon « touchant », c'est un bien grand mot mais vous saisissez l'idée. Christian et Ana vont chacun devoir mettre de l'eau dans leur vin s'ils veulent que ça fonctionne.

Et moi, et bien, je finis intriguée et hilare à la fois. Intriguée parce que ma curiosité est piquée : pourquoi Christian est-il si dérangé et autoritaire ? Quel est son secret, secret qu'il ne veut surtout pas dévoiler ? (Comment ça ma curiosité est facilement piquée ? Non mais je l'avoue, je suis une adepte des gossips et j'aime laisser traîner mes oreilles partout.) Hilare parce que ça me fait rire d'avoir succombé à un énième buzz sociétal (ça se dit ça ?) et parce qu'on a vraiment des passages comique style ridicule. Puis moi, j'aime bien rire. Alors, je vais le dire : j'ai aimé 50 Shades Of Grey malgré tous ces points négatifs et dérangeants. Il faut de tout pour faire un monde. Donc, j'ai décidé de lire la suite. Par contre, je n'ai pas encore décidé si j'irai voir le film ou non. (Oui, les droits d'auteur ont déjà été achetés ! ) Cela dépendra du casting et de mon humeur du moment.

Si vous avez lu ce billet dans son intégralité, chapeau bas.
 Lu et chroniqué en octobre 2012