dimanche 28 octobre 2012

J.K.Rowling : Une place à prendre

Une place à prendre

Bienvenue à Pagford, petite bourgade en apparence idyllique. Un notable meurt. Sa place est à prendre...
Com
édie de mœurs, tragédie teine d'humour noir, satire féroce de nos hypocrisies sociales et intimes, ce premier roman pour adultes réle sous un jour inattendu un écrivain prodige.

MON AVIS :

Qui n'a pas entendu parler de JK Rowling et de son dernier roman ? Si vous n'en avez pas entendu parler, je ne peux plus rien pour vous et permettez-moi de vous rappeler que l'hibernation est réservée majoritairement aux ours.

Etant une fan inconditionnelle de Harry Potter, j'attendais avec impatience son nouveau roman. Je savais pertinemment que ça n'aurait rien à voir avec la saga désormais culte. Mais j'avais hâte de savoir ce que JK Rowling nous avait réservé et concocté. Dès le jour de la sortie, je me suis précipitée à la librairie. Une semaine plus tard, je commençais ma lecture ! Cette lecture sera particulière pour deux raisons : 1. Je retrouvais enfin JK Rowling. 2. J'ai lu ce roman en lecture commune avec Kevin du blog Palace-Of-Books ! J'ai beaucoup aimé cette expérience et j'espère qu'on pourra renouveler ça très vite !

Une douzaine de jours aura été nécessaire à la lecture d'Une Place à prendre. Malgré une typographie plutôt grande, le roman reste un pavé et il faut pouvoir lire les 680 pages ! Et pendant ces 680 pages, vous êtes dans un univers qui vous est à la fois connu et étranger. Connu parce que nous sommes au XXIème siècle, les personnages sont des gens comme vous et moi, nous faisons face à des problèmes du quotidien... Mais étranger parce que les histoires racontées sont celles qui se passent chez votre voisin une fois la porte fermée. Et c'est tous ses éléments combinés qui font que nous sommes face à un livre qui vous prend aux tripes et vous fait voir le monde sous un jour nouveau, ou tout au moins, avec un œil plus éclairé.

Il ne faut pas prendre peur à la lecture des 200 premières pages. Le début est fastidieux mais nécessaire. JK Rowling prend son temps pour poser les bases de son intrigue et présente ses nombreux personnages posément et de façon intelligente. L'intrigue est lancée dès le premier chapitre avec la mort de Barry Fairbrother. Avec son décès, une place au Conseil Paroissial de la ville se libère. Sa mort, c'est comme la petite étincelle au bout d'un bâton de dynamite. Elle va nous suivre jusqu'à la fin, jusqu'à l'explosion et au drame final. Pour moi, comme beaucoup d'autres lecteurs l'ont déjà fait remarquer, c'est Barry Fairbrother le personnage principal. Et on peut dire que c'est un sacré tour de main de la part de J.K.Rowling ! Barry est rattaché à tous les personnages d'une manière ou d'une autre. Il a beau être mort, il ne se passe pas un chapitre sans que son nom ne soit cité. Il est comme une ombre, comme un fantôme qui plane au-dessus de la ville de Pagford. Quant aux autres personnages, ils sont soit touchants, soit détestables... Et on se tient à nos impressions tout le long de la lecture ! Personnellement, il y en a un que j'ai vraiment détesté et je n'avais jamais autant détesté un personnage. Même Voldemort me paraît être une bonne pâte à côté de Simon Price. J'ai été très touchée par les personnages de Robbie, Krystal et Sukhvinder. J'ai adoré Andrew, Gaia et Fats. Ce sont tous des gens de ma génération... J'ai moins adhéré aux adultes. Certains comme Simon (passez moi l'expression) me sortaient par les trous de nez, d'autres me faisaient de la peine, d'autres m'agaçaient... On passe par toutes les émotions face à ses personnages.

L'intrigue principale est la suivante : qui va prendre la place de Barry au Conseil ? Mais pourtant, elle n'est pas mise au premier plan. On ne peut pas dire qu'une seule intrigue mène le roman. Chaque personnage a son histoire, ses problèmes et nous suivons leurs progressions. Nous sommes donc face à une multitude d'intrigues mais pourtant, on prend le train en marche et finalement on voit que tout ramène à cette place au Conseil. Et cette place au conseil touche du plus jeune protagoniste de l'histoire au plus âgé. Aucun d'eux ne sortira indemne de cette histoire.

On retrouve vraiment dans ce livre la marque de JK Rowling. Bien sûr, l'univers de Pagford n'est pas aussi riche que celui de Harry Potter. Mais aucune comparaison n'est possible. Nous sommes dans deux genres différents mais pourtant on sent la plume de notre auteur britannique contemporaine préférée. Chaque personnage est pensé, réfléchi avec précision. Chaque intrigue est menée avec délicatesse. Rien n'est laissé au hasard et au fur et à mesure de la lecture, on découvre les liens entre tous les personnages, entre toutes les histoires. On peut avoir l'impression que JK Rowling s'éparpille mais loin de là. Au contraire même. Et c'est là qu'on voit que c'est une auteure hors du commun. Fan d'Harry Potter ou non, on se doit de lui laisser sa chance avec ce nouvel ouvrage.

Objectivement, j'ai aimé.

Lu et chroniqué en octobre 2012

jeudi 18 octobre 2012

Stephen Chbosky : The Perks of Being A Wallflower (Le monde de Charlie) ♥ ♥ ♥

Coup de coeur !


The Perks of being a Wallflower (Le monde de Charlie)


The perks of being a wallflower is a story about what it's like to travel that strange course through the uncharted territory of high school. The world of first dates, family dramas, and new friends. Of sex, drugs, and the rocky horror picture show. Of those wild and poignant roller-coaster days known as growing up.Résumé Livraddict : Au lycée,où il vient d'entrer, on trouve Charlie bizarre. Trop sensible, pas "raccord". Pour son prof de Lettres, c'est sans doute un prodige ; pour les autres c'est juste un "freak". En attendant, il reste en marge, jusqu'au jour où deux terminales, Patrick et la jolie Sam, le prennent sous leur aile. La musique, le sexe, les fêtes : le voilà entré dans la danse...et tout s'accélère.


MON AVIS :

WOW. Est-ce que ce petit mot de trois lettres est suffisant pour une chronique ? Cela fait quelques mois que je voulais découvrir ce roman épistolaire. Comment en ai-je entendu parler ? Grâce à l'actrice Emma Watson qui joue dans l'adaptation cinématographique (au côté de Logan Lerman et Ezra Miller). Le film sortira en France le 19 décembre 2012 et j'ai vraiment hâte de le voir. La Bande annonce m'a particulièrement plu et c'est elle qui m'a décidé à me lancer dans la lecture du livre avant de voir le film. Je ne regrette absolument pas cette décision !


 Bande annonce du film (en VOSTFR)

Je ne sais pas à quoi je m'attendais en ouvrant la première page mais toujours est il que j'en ressors différente. Ce roman est constitué de lettres que Charlie envoie à son « Dear Friend ». Nous ne savons pas qui il est et il ne répond jamais car Charlie ne le souhaite pas. Cette correspondance à sens unique marque déjà l'originalité du roman. Au fur et à mesure de la lecture des lettres, nous découvrons qui est Charlie, il nous fait découvrir son monde, ses pensées, ses amis, sa famille. Il nous fait aussi partager son mal-être car, soyons francs, Charlie est mal dans sa peau et malade.

Commençons par le style que l'auteur a choisi d'adopter. Pour certains, le style sera imbuvable parce que les phrases sont trop courtes, parce qu'il y a des points tout le temps, parce que Charlie fait quelques répétitions. Mais pour moi, ce style correspond parfaitement bien à la situation. Ce style m'a pris aux tripes, ce style m'a fait rire, ce style m'a fait pleurer. Ce style m'a fait vivre l'histoire.

L'histoire est belle tout en étant difficile. Charlie n'a pas la vie facile : il a perdu sa tante Helen (la seule qui lui a jamais dit qu'il était spécial), il a perdu son meilleur ami et se retrouve seul. Le lycée ne semble pas lui réussir jusqu'à ce qu'il se lie d'amitié avec son professeur de littérature ainsi qu'avec Patrick et Sam, frère et sœur en terminale. De là, il va commencer à vivre et il va devenir un adolescent presque comme les autres. Il va découvrir l'alcool, la cigarette, le sexe etc. Dis comme ça, on pense que l'histoire n'est qu'une suite de clichés mais pas du tout. Rien n'est tout rose, rien n'est tout noir. On a la vraie vie d'un adolescent qui est retranscrite devant nos yeux. Son mal-être nous est transmis tout comme ses moments de joie.

De nombreuses citations mériteraient d'être retenues. En voici un petit échantillon (Vo + ma traduction, bancale parfois. C'est tellement difficile de passer d'une langue à une autre en gardant le style et les émotions !) :

« I just want you to know that you're very special... and the only reason I'm telling you is that I don't know if anyone else ever has. » - Bill (Je veux juste que tu saches que tu es quelqu'un de spécial... la seule raison pour laquelle je te le dis c'est que je ne sais pas si quelqu'un te l'a déjà dit...)

« Maybe these are my glory days, and I'm not even realising it because they don't involve a ball. » - Charlie (Peut être que ce sont mes jours de gloire et que je ne le réalise même pas car ils n'impliquent pas un ballon.)

« Things change. And friends leave. And life doesn't stop for anybody. » - Charlie (Les choses changent. Les amis s'en vont. Et la vie ne s'arrête pour personne.)

« I'm going to do what I want to do. I'm going to be who I really am. And I'm going to figure out what that is.» - Sam (Je vais faire ce que je veux faire. Je fais être celle que je suis vraiment. Et je vais essayer de trouver ce que c'est.)

« And in this moment, I swear we were infinite. » - Charlie (A ce moment-là, je jure que nous étions l'infini.)

Vous suivez jusqu'au bout la progression de Charlie. De spectateur de sa vie, il passe acteur. Il a pris confiance en lui et pourtant il n'est qu'au début de son parcours. La fin du roman m'a choqué. Je ne m'attendais pas à une telle révélation. J'ai même relu la fin afin d'être sûre de mon interprétation. Personne ne pouvait se douter de ce lourd secret.

J'ai dévoré ce livre. Je l'ai lu et je ressens déjà le besoin de le relire. J'aimerais pouvoir retenir chaque phrase de chacune des lettres de Charlie. Quand je dis que je ressors de cette lecture différente, je n'exagère pas. Ce genre de lecture vous marque, vous change, vous fait réfléchir. Elle ne peut avoir qu'un impact sur vous. Pour moi, ce livre est un coup de cœur, et Dieu sait que je n'en ai pas souvent. Lisez-le. Faites le découvrir à vos proches. Et aimez ce livre à sa juste valeur
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 Lu et chroniqué en septembre/octobre 2012

lundi 15 octobre 2012

EL James : Fifty Shades of Grey - Tome 1



50 Shades Of Grey :

Lorsqu'Anastasia Steele, étudiante en littérature, interviewe le richissime jeune chef d'entreprise Christian Grey, elle le trouve très séduisant mais profondément intimidant. Convaincue que leur rencontre a été désastreuse, elle tente de l'oublier – jusqu'à ce qu'il débarque dans le magasin où elle travaille et l'invite à un rendez-vous en tête-à-tête.

Naïve et innocente, Ana ne se reconnait pas dans son désir pour cet homme. Quand il la prévient de garder ses distances, cela ne fait que raviver son trouble.
Ma
is Grey est tourmenté par des démons intérieurs, et consupar le besoin de tout contrôler. Lorsqu'ils entament une liaison passionnée, Ana découvre ses propres désirs, ainsi que les secrets obscurs que Grey tient à dissimuler aux regards indiscrets...

MON AVIS :

HAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHA. Je ris. Je me gausse. Je m'esclaffe. Je me roule par terre.

Non ce roman n'est pas comique. Enfin, ça dépend de quel point de vue on se place. Mais je ris surtout de moi, moi qui suis une âme faible et qui veut à tout prix connaître tous les phénomènes de société. Parce que figurez-vous que ce livre est un phénomène de société. Si, si, je vous jure. Il a été vendu à plus de 30 millions d'exemplaires. Tout le monde (enfin surtout les anglophones parce que le livre ne sortira en France que le 17 octobre aux Editions JC Lattès) n'arrête pas de dire que ce livre « c'est de la merde » pour reprendre l'expression commune et vulgaire du commun des mortels. Pourtant, tout le monde (ou presque) l'achète et le lis. Alors je l'ai acheté pour voir pourquoi tout le monde disait que ce roman était bon à jeter à la poubelle (oui j'avais 14euros en trop dans mon porte monnaie qui ne demandaient qu'à être donner au gentil libraire). Et bon, j'avoue et j'en ai honte, je ne regrette pas tant que ça mon achat. Expliquons-nous.

Premièrement, je ne savais pas que ce livre était à l'origine une fanfiction de Twilight. Parce que oui, l'auteur, une maman qui approche de la cinquantaine, apparemment fan de Twilight a écrit une fiction sur Bella et Edward et 50 Shades of Grey est né. Bon je n'en sais pas plus et je n'ai pas envie de m'atteler à des recherches plus approfondies (Wikipédia, mon ami.). Quand j'ai su ça, j'ai compris pourquoi au début de ma lecture j'avais pensé à Twilight : Ana, l'héroïne (si on peut dire ça comme ça) est super maladroite, elle rencontre un homme jeune, riche et sexy mais apparemment dangereux. Il la prévient qu'il n'est pas un homme pour elle mais ni lui ni elle ne peuvent garder leur distance. HOW CLICHE. N'empêche, pendant 4 jours, je n'ai pas pu m'arrêter de lire : j'ai été intriguée par le Christian Grey (mais en même temps, il me faisait peur) et je voulais voir comment Ana allait se sortir de cette situation. Parce que finalement, c'est pas tout beau tout rose : Christian Grey, l'homme idéal de Ana est un sadomasochiste. Alors, en achetant le livre, je savais pertinemment que le sexe faisait partie intégrante de l'histoire et que nous ferons face à des scènes d'amour plus que détaillées (Roman érotique oblige). Mais je n'en savais pas plus ne m'étant pas renseignée plus avant (faible et complètement aveuglée par la société voilà ce que je suis, je vous avais prévenus.) et je vous laisse imaginer l'état de choc que j'ai subi en comprenant pourquoi il était dangereux le Christian. En bon SM, Christian dit bien à Ana qu'il ne la touchera pas tant qu'elle n'aura pas signé de contrat. Et quel contrat. On a droit à tout le contrat de A à Z et, en plus d'être trop long je l'ai trouvé dérangeant. Bah oui, je ne suis pas habituée aux pratiques SM et j'avoue que je n'ai pas du tout compris Ana. Ok, elle peut refuser certaines clauses mais même en les refusant COURS MA FILLE COURS. Mais non, elle préfère réfléchir. Bon, elle ne va pas réfléchir beaucoup et finira quand même par succomber aux charmes de Christian. J'ai d'ailleurs adoré la réaction de ce dernier quand il a appris qu'elle était vierge. Le mec, il lui annonce qu'il ne fait pas l'amour mais qu'il « fuck hard » (dans le texte !), il lui montre sa « playroom » avec ces menottes, cravaches et tout ce qu'il s'ensuit, la fille a l'air interloqué mais pas plus effrayé que ça et seulement après elle lui annonce qu'elle est vierge. Même lui ne comprend pas pourquoi elle est encore là à lui parler. C'est à se demander si ce n'est pas Ana qui a un sérieux problème. Mais elle est aveuglée par la beauté de Christian et puis bon il sait piloter un hélicoptère, lui offre des bouquins à plus de 10.000$ chacun... Il sait faire la cour à ses dames. Mais, je dois l'avouer, si on enlève son côté SM et parfois un peu trop autoritaire, Christian Grey n'est pas si mauvais que ça. La petite Anastasia le chamboule complètement ! Bref, ça part un peu dans tous les sens : on oscille entre l'érotisme et la romance, entre la vulgarité et la pitrerie.

Deuxièmement, le style. Oh mon dieu le style. Mon cerveau est rentré en combustion instantanée tellement il n'y a pas de style. On est face à un style fantôme. Fantôme parce que pas totalement invisible. Sérieusement, je crois que l'auteur ne connaît que trois mots de vocabulaire. Et puis, sérieusement, on a toujours un peu les mêmes répliques et suit toujours le même schéma : Ana se mord la lèvre, Christian lui dit d'arrêter parce que ça lui fait de l'effet etc. On a ça au moins 50 fois par chapitre.

Troisièmement, et c'est pour ça qu'au fond, je n'ai pas laissé tomber, j'ai quand même ri pour de vrai. Ana c'est une quiche en puissance. Franchement, au lieu de lui acheter une voiture, Christian devrait lui acheter un cerveau. Mais il faut avouer qu'elle donne lieu à des passages comiques et elle a une bonne répartie. Elle est soumise mais pas tant que ça. Elle donne du fil à retordre à son milliardaire, il n'aime pas qu'elle le défie mais bon ça lui titille quand même le haricot alors il ne la punit pas vraiment (à quelques rares exceptions près.). Et puis, on a quand même droit à quelques sentiments d'amour. Il y a des passages que je dirais presque touchants. Bon « touchant », c'est un bien grand mot mais vous saisissez l'idée. Christian et Ana vont chacun devoir mettre de l'eau dans leur vin s'ils veulent que ça fonctionne.

Et moi, et bien, je finis intriguée et hilare à la fois. Intriguée parce que ma curiosité est piquée : pourquoi Christian est-il si dérangé et autoritaire ? Quel est son secret, secret qu'il ne veut surtout pas dévoiler ? (Comment ça ma curiosité est facilement piquée ? Non mais je l'avoue, je suis une adepte des gossips et j'aime laisser traîner mes oreilles partout.) Hilare parce que ça me fait rire d'avoir succombé à un énième buzz sociétal (ça se dit ça ?) et parce qu'on a vraiment des passages comique style ridicule. Puis moi, j'aime bien rire. Alors, je vais le dire : j'ai aimé 50 Shades Of Grey malgré tous ces points négatifs et dérangeants. Il faut de tout pour faire un monde. Donc, j'ai décidé de lire la suite. Par contre, je n'ai pas encore décidé si j'irai voir le film ou non. (Oui, les droits d'auteur ont déjà été achetés ! ) Cela dépendra du casting et de mon humeur du moment.

Si vous avez lu ce billet dans son intégralité, chapeau bas.
 Lu et chroniqué en octobre 2012

dimanche 7 octobre 2012

Maureen Johnson : 13 Petites Enveloppes Bleues

13 little blue enveloppes

Règle n° 1 : Tu ne peux emporter que ce qui tiendra dans ton sac à dos. Règle n° 2 : Tu ne dois emporter ni guides de voyage ou de conversation, ni aucune aide pour les langues étrangères. Règle n° 3 : Tu ne peux pas prendre d'argent en plus, ni de carte de crédit, de chèques de voyage, etc. Règle n° 4 : Pas d'expédients électroniques. Ce qui signifie pas d'ordinateur portable, de téléphone portable, de musique, d'appareil photo. C'est tout ce que tu as besoin de savoir pour l'instant. Rendez-vous à la Quatrième Nouille. Lorsqu'elle découvre ce message de Peg, sa tante adorée qui vient de mourir, Ginny est loin d'imaginer qu'elle en recevra treize au total et que ces petites enveloppes bleues l'emmèneront loin, bien loin, pour un incroyable voyage à travers l'Europe. Et transformeront à jamais sa vie de jeune fille rangée, timide et sage... Comme une course au trésor, ce roman nous happe et nous entraîne de rencontres en découvertes, de mésaventures en petites victoires, pour une folle virée pleine d'humour et de charme.

MON AVIS :

Il y a deux ans, j'étais acceptée comme chroniqueuse chez Gallimard Jeunesse. Vous receviez alors un livre parmi 4. Dans cette sélection de 4, il y avait ce livre de Maureen Johnson et c'est ce dernier que je souhaitais avoir. Malheureusement, j'en ai eu un autre que j'ai apprécié mais eu plus de mal à lire. De ce fait, le livre de Maureen est un peu passé au second plan, il est même carrément sorti de mon esprit quelques mois plus tard. Jusqu'à Juillet dernier où j'ai réalisé que l'auteur que je rencontrerai à Chicago ne serait autre que Maureen Johnson, auteure du livre 13 Petites Enveloppes Bleues. Une fois sur place, j'ai pu me procurer son livre que je souhaitais lire depuis si longtemps. Ma mémoire de poisson rouge me l'a fait oublié mais elle a réparé son erreur. Mieux vaut tard que jamais. Et j'ai ainsi pu le lire en VO. (Oui, en ce moment, je lis beaucoup en VO...)
Je l'ai commencé très rapidement alors que d'autres romans attendent sur ma PAL et prennent la poussière. Les pauvres, un jour leur tour viendra. Ce livre de Maureen m'a étonnamment plus. Mine de rien, je m'attendais à quelque chose de très jeunesse. J'ai été agréablement surprise de voir que ça n'était pas tant le cas que ça. L'histoire raconte le périple de Ginny, jeune américaine, à travers l'Europe suite à des lettres que sa tante lui a envoyé post-mortem. Dit comme ça, ça peut paraître un peu morbide et rappeler PS : I love you de Cecilia Ahern. La base est sans doute la même (je n'ai pas lu le livre de Cecilia Ahern mais j'ai vu le film) mais l'histoire est très différente. On ne découvre pas à proprement parler les pays que visite Ginny car nous n'avons pas de réelles et longues descriptions. Pourtant, la façon dont l'intrigue est menée et écrite nous permet de voir ces pays européens sous un autre jour. On aurait même presque envie de faire le même voyage que Ginny. Elle voyage seule en suivant à la lettre les instructions que sa tante lui donne dans les lettres. A l'ouverture de chaque lettre, correspond un nouveau défi et une nouvelle destination. A travers ses pérégrinations, Ginny va rencontrer des gens que sa tante a connu, des gens nouveaux et intrigants. Une vraie panoplie de personnages est au rendez vous sans qu'il y en ait de trop. Ginny n'a pas le droit de communiquer avec sa famille ou ses amis autrement que par cartes postales : pas de téléphone, ni d'internet. C'est si bien ficelé qu'on y croit même si ça paraît un peu idéaliste : Ginny part seule, à l'aventure, ses parents ne s'y opposent pas et elle n'en parle jamais durant son voyage. Comme s'ils n'existaient pas. Je ne sais pas si de nos jours, beaucoup de parents laisseraient leurs enfants d'à peine 16-17 ans partir comme ça sans être au préalable très organisés.
Le livre se lit très rapidement. Le style de Maureen Johnson est facile à saisir, facile à suivre. Elle nous emporte dans son roman et on passe un bon moment. On ne rit pas forcément énormément mais certains passages prêtent à sourire. Il y a une touche de romantisme que j'ai trouvé bien placée et bien dosée sachant qu'avec une histoire comme ça, ce n'est pas forcément facile à mettre en place. J'ai énormément aimé le personnage de Keith. Je ne pense pas être la seule à l'apprécier et à avoir été frustrée de le voir, au fond, si peu apparaître. Mais ça laisse une dose de mystère donc ce n'est peut être pas plus mal. Ginny m'a impressionnée. Elle a fait preuve de beaucoup de courage et elle a été débrouillarde. Je ne sais pas si j'aurais été capable d'en faire autant ! Elle a aussi eu beaucoup de chance. Pour quelqu'un de réservé elle a su se faire les bonnes relations quand il le fallait.
En bref, j'ai passé un excellent moment de lecture et j'espère pouvoir me procurer le tome 2 ! Lire seulement le tome 1 est suffisant. Mais je suis curieuse et je pense que si l'on aime le premier, on voudra le suivant.
 Lu et chroniqué en septembre 2012 (Review publiée en octobre 2012)