jeudi 27 février 2014

James Dashner : The Maze Runner



L’épreuve : Le Labyrinthe. 

Titre VO : The Maze Runner

Thomas, dont la mémoire a été effacée, se réveille un jour dans un nouveau monde où vivent une cinquantaine d'enfants. Il s'agit d'une ferme située au centre d'un labyrinthe peuplé de monstres d'acier terrifiants. Les ados n'ont aucun souvenir de leur vie passée et ne comprennent pas ce qu'ils font là. Ils n'ont qu'un seul désir, trouver la sortie. Pour ce faire, les "coureurs" parcourent chaque jour le labyrinthe pour en dresser les plans – des plans qui changent sans cesse, puisque les murs se déplacent chaque nuit. Le risque est grand mais, dès son arrivée, Thomas a une impression de déjà-vu, il sait qu'il veut être coureur et résoudre l'énigme du labyrinthe.

MON AVIS :

Depuis sa sortie VF, ce roman me fait de l’œil. J’en entendais que du bien mais je ne me suis pas lancée dans l’aventure. Puis, j’ai entendu qu’un film allait voir le jour avec Dylan O’Brien dans le rôle principal. Je connaissais le jeune acteur de nom pour son rôle dans la série Teen Wolf. J’ai donc décidé de regarder la série et le jeu de Dylan m’a énormément plu. Du coup, j’ai su que j’irai voir le film adapté de L’épreuve. Mais pour cela, je devais lire le livre avant !  Ce qui est chose faite.


The Maze Runner est l’histoire d’une grande bande de garçons enfermés dans un labyrinthe, certains depuis deux ans, d’autres depuis un peu moins longtemps. Ils vivent dans de bonnes conditions mais ils cherchent tous les jours une issue… Thomas est le dernier garçon arrivé et il est suivi de nombreux retournements de situation…


Dès les premières pages, j’ai été happée par l’histoire. On entre dans le feu de l’action mais tout comme Thomas, nous ne savons pas où nous avons atterri. Le fait que les autres personnages ne répondent pas à toutes les questions pertinentes de Thomas nous oblige à tourner les pages. En tant que lecteurs, suivre le point de vue de Thomas est très intéressant : nous ne savons pas tout et nous découvrons cet univers en même temps que lui. L’univers en question est sombre, affreux, cruel. Pourtant, avec ce premier tome, nous n’avons qu’une facette de ce monde. Par bribes, nous avons des éléments de l’autre facette et on devine qu’elle sera développée dans le second tome.


Les chapitres sont relativement courts et c’est un excellent point. Leur longueur est idéale, nous pouvons arrêter notre lecture à tout moment. Quoique… En fait, c’est faux. Cette longueur est idéale mais cruelle. En effet, à chaque fin de chapitre, il y a une chute, une révélation. Et toi, petit lecteur très faible, tu ne peux que continuer, tu te dois de continuer. C’est impossible de s’arrêter de lire à la fin d’un chapitre. La lecture ne prend fin qu’à la dernière page. Sauf qu’on a envie de se jeter sur la suite.


Quant aux personnages, ils sont très attachants. Les garçons m’ont énormément plu (en même temps, il n'y a qu'une seule fille...). Au départ, le personnage de Thomas m’a agacé mais j’ai fini par le comprendre. Il a su me toucher, surtout vers la fin du livre et dans sa relation avec Chuck. Chuck est d’ailleurs le personnage que j’ai préféré. Je pense que si j’avais été dans le labyrinthe, je l’aurais aussi pris sous mon aile. Ensuite, nous faisons la connaissance de Newt et Minho. J’ai adoré leur force de caractère : ce sont des leaders mais ils restent humains. Les relations entre tous ces garçons ne sont pas toujours roses mais ils font preuve d’une grande maturité. La façon dont ils s’organisent pour survivre est surprenante.


La plume de l’auteur m’a séduite. Il sait maintenir le suspense. Tout comme je l’ai dit, chaque fin de chapitre est une torture. Mais il sait aussi maintenir le suspense à l’intérieur même de ses chapitres. Pour résumer, il tient le lecteur en haleine de la première à la dernière page. Cette dernière (ainsi que les vingt dernières pages en réalité) m’a laissé scotchée au fin fond de ma baignoire (oui, vous lisez bien… J’ai fini le livre dans mon bain. C’était le détail choc de cette chronique !). Même si je m’y attendais, je ne voulais pas y croire. A ce suspense, s’ajoute la note d’humour. Il y a des répliques entre les personnages ainsi que l’argot utilisé, qui m’ont fait énormément sourire. Ces petites notes sont les bienvenues compte tenu de l’atmosphère oppressante du Labyrinthe et du Bloc où les jeunes vivent.


En bref : une excellente découverte, pas loin du coup de cœur. Je n’attends qu’une chose : me procurer le tome 2 !

Lu et chroniqué en février 2014 

mardi 25 février 2014

Simon Astier : Hero Corp







Hero Corp = La série et la BD !

Synopsis de la BD (T.1) = Montréal 1983. Cela fait la Une de tous les journaux. Captain Québec, le héros national, a été arrêté ! Des émeutes se répandent comme une traînée de poudre. Les dernières ligues de héros encore intègres doivent oublier leurs rivalités et s’unir pour combattre. C’est à l’armée à qui revient le rôle d’arbitre, elle veut fonder Hero Corp, une agence gouvernementale au service des citoyens. Quel sera le prix à payer pour un projet de cette envergure ? Qui croit encore que la paix est possible ? 

Synopsis de la BD (T.2) = Un tome 2 différent mais qui explore toujours la légende avec 4 histoires courtes, chapitrées par des pages bonus absurdes. 

Synopsis de la série = Suite à la guerre qui fit rage jusque dans les années 80, l'agence Hero Corp fut créée afin de regrouper tous les Super-Héros et de maintenir un climat de paix. L'agence possède plusieurs sites secrets éparpillés sur la planète. En Lozère, les retraités se retrouvent coupés du monde pour retrouver une vie calme et paisible. 20 ans de train-train volent en éclat quand The Lord refait surface. Face au plus grand super-vilain de l'Histoire que tout le monde croyait mort, le village est démuni. Selon une vision de La Voix, John est la solution à ce danger que la maison-mère préfère garder sous silence. John arrive au village mais il ignore tout de sa véritable identité et n'a aucune idée de ce qu'il va devoir accomplir pour sauver le monde.

MON AVIS SUR LA SERIE ET LES DEUX BD :

Quelle joie de ne pas être passée à côté de cette série ! Je tiens à remercier mes followings/followers sur Twitter pour m’avoir initiée à cette série. Si je devais sauver une série télévisée française, je sauverai celle-ci sans hésiter. 

Hero Corp, comme l’explique le synopsis, met en scène un groupe de super-héros. Néanmoins, ces derniers sont descendus dans la hiérarchie des supers-héros et se retrouvent avec des pouvoirs supers-pourris. Pas évident pour combattre le plus grand super-vilain de l’Histoire ! Mais parfait pour donner des situations super-cocasses/drôles/ridicules. 

L’humour ne plaît pas à tout le monde, mais pour moi, c’est un des meilleurs. C’est subtil mais pas dans le sens « jeux de mots recherchés ». Subtil dans le sens où il faut repérer le mot qui fait mouche, le ton de voix qui fait que… Dit comme ça, ça peut paraître compliqué mais pas du tout. Personnellement, je peux revoir les épisodes plusieurs fois, je rigolerai toujours face aux répliques stupides. Pour vous mettre l’eau à la bouche, voici une petite vidéo des moments cultes de la saison 1. N’hésitez pas à regardez au moins les deux premières minutes (surtout que je trouve que la première scène de la vidéo n’est pas la plus alléchante pour les novices :p)



Les saisons 1 et 2 sont extrêmement drôles, j’ai enchaîné les épisodes sans regrets. La saison 3 a été diffusée fin 2013 sur France 4. Elle m’a beaucoup plu aussi mais je regrette l’humour que j’ai trouvé moins présent. Mais l’histoire, le scénario… Bien que plus sombre, on s’éclate !

Un grand bravo à  Simon Astier et à toute son équipe. 

Si vous avez aimé Kaamelott, alors vous aimerez Hero Corp. (Kaamelott, créée par Alexandre Astier. Hero Corp par Simon Astier… L’humour est de famille ;) )


A la série s’ajoutent deux bandes-dessinées dont Simon Astier signe le scénario. Un bonheur de retrouver sa patte ici, cela permet de garder une cohérence avec la série. Le tome 1 montre les origines de Hero Corp, on retrouve très peu de personnages de la série. Mais pourtant, on y retrouve le même humour. Les dessins sont très beaux, c’est un vrai régal de tourner les pages et d’observer l’évolution des personnages. 

Le tome 2 est pour moi le plus réussi des deux. Il est découpé en plusieurs chapitres et chaque chapitre nous montre comment untel est devenu tel superhéros (La naissance de Captain Sports Extrêmes par exemple…). Entre chaque chapitre, il y a soit une page de pub, soit un jeu et même une recette de cookies ! L’humour est énormément présent, beaucoup plus que dans le premier tome selon moi. J’ai préféré cette deuxième lecture et j’espère avoir un tome 3 très bientôt ! C'est extrêmement agréable de se replonger dans l'univers d'Hero Corp à travers la BD. Cela approfondit la série. Mais si vous ne l'avez pas vu, la BD ne vous est pas inaccessible pour autant !

Pour fêter la sortie en DVD de la saison 3 et du tome 2 de la BD (sortie en novembre), une dédicace a été organisée au Furet Du Nord de Lille, le samedi 15 février 2014. A l’origine, le créateur de la série et de la BD, Simon Astier, devait être présent. Malheureusement, pour un problème d’emploi du temps (merci le festival de Luchon), Simon n’a pas pu se déplacer à Lille. Simon est un superhéros mais n’a malheureusement pas le don d’ubiquité. Il s’est vu remplacé par Philippe Noël (Cécil, le maire) et François Podetti (Burt), deux acteurs de la série. Et j’étais ravie de les voir ! Ils ont été absolument gentils et nous avons bien ri. Ils prenaient leur temps avec chaque personne, n’hésitant pas à engager une petite conversation. Pour finir cet article, voici la photo souvenir que nous avons prises (de gauche à droite : Philippe Noel, my friend Nora, moi, my other friend Ysatis et François Podetti !)

dimanche 9 février 2014

Roald Dahl : Kiss Kiss




Kiss Kiss

Les histoires qu'invente Roald Dahl, on a envie, après les avoir lues, de courir les raconter à tout le monde. Comme si on les avait vécues ou rêvées soi-même. Au service de cette suite de situations plus ou moins macabres, Roald Dahl met une chatoyante érudition. Qu'il nous parle, juste le temps qu'il faut, de chirurgie, de meubles d'époque, d'apiculture, de musique, de métempsycose ou de braconnage, qu'il emprunte le style " cinéma " ou qu'il pastiche Voltaire, c'est toujours avec le même souci du détail, le même sérieux pince-sans-rire, le même humour noir déguisé.



MON AVIS :

Roald Dahl a un peu bercé mon enfance. Petite, j’ai lu plusieurs de ses romans dont les très célèbres Matilda et Charlie & la chocolaterie. J’en garde un excellent souvenir et je pense que je les relirais avec plaisir si j’avais le temps. Puis, on m’a offert Kiss Kiss et là… surprise !


Kiss Kiss est un recueil de nouvelles dans un ton très adulte. Je ne m’attendais pas du tout à ce type d’écriture de la part de Roald Dahl. Il m’avait fait rêver petite et là, le contenu des histoires ne s’y prête pas. Mais pourtant, j’ai réussi à adhérer une nouvelle fois.


Dans ce recueil, nous suivons les aventures plus ou moins banales d’une multitude de personnages à travers une dizaine de nouvelles. La plupart d’entre elles m’ont énormément plu. Je ne vais pas toutes les détailler : ce n’est pas le but de cette chronique. Il est difficile de fournir une critique sur chaque nouvelle car on travaille sur un contenu court… Alors je me base sur le tout. Je disais donc que la plupart des nouvelles ont su me plaire. En effet, chaque histoire réussit à captiver le lecteur. Les personnages sont rapidement présentés, l’intrigue est rapidement lancée… Mais n’est pas forcément résolue ! Et c’est cela que j’ai bien aimé. Les fins sont souvent très ouvertes et laissent ainsi aux lecteurs le choix entre de nombreuses interprétations possibles. D’ordinaire, je ne suis pas friande des fins ouvertes mais Roald Dahl sait les amener de manière à ce que le choix imputé au lecteur ne soit pas trop vaste. Il nous guide et nous permet d’avoir une idée précise de la suite possible : pourtant, cette suite peut advenir de différentes façons… Je ne sais pas si je suis très claire dans mes explications…


Le style de Roald Dahl est frais, recherché et envoûtant. On sent par derrière les notes d’humour et d’ironie… Puis chaque nouvelle vous emporte : parfois dans un monde réaliste, parfois un monde fantastique, parfois un monde cruel… Tous les styles d’histoire sont représentés pour notre plus grand bonheur. A chaque fois qu’on finit une nouvelle, on ne sait pas ce que la prochaine nous réserve…

Lu et chroniqué en janvier 2014 

lundi 3 février 2014

Kami Garcia : La légion de la Colombe Noire



La légion de la colombe noire

La vie entière de Kennedy Waters change lorsqu'elle trouve sa mère morte et découvre qu'elle est membre d'une société secrète formée il y a deux cents ans dans le but de protéger le monde d'un puissant démon déterminé à trouver un moyen de sortir de sa dimension pour intégrer la nôtre, ainsi que des dangereux esprits qu'il contrôle.
JE N'AI JAMAIS CRU AUX FANTÔMES.
JUSQU’À CE QUE L'UN D'EUX ESSAYE DE ME TUER.

Quand Kennedy Waters trouve sa mère morte, son monde commence à s'écrouler. Elle ne sait pas que les forces paranormales d'un monde beaucoup plus sombre sont ceux qui tirent les ficelles. Pas avant que les vrais jumeaux Jared et Lukas Lockhart ne brisent les vitres de la chambre de Kennedy et détruisent un esprit dangereux qui a été envoyé pour la tuer. Les frères lui révèlent alors que sa mère faisait partie d'une ancienne société secrète chargée de protéger le monde d'un démon vengeur - une société dont les cinq membres ont tous été assassinées au

cours de la même nuit. Maintenant Kennedy doit prendre la place de sa mère dans la Légion si elle veut découvrir la vérité et rester en vie.
Avec les nouveaux membres de la Légion, Priest et Alara, les adolescents se lancent dans une course visant à trouver la seule arme pouvant être en mesure de détruire le démon - luttant contre les esprits meurtriers qu'ils rencontront à chaque étape de leur route.

PROTEGEZ
VOUS.
CE QUE VOUS NE VOYEZ PAS PEUT VOUS BLESSER.



MON AVIS :

Pour commencer, j'adresse un immense merci à Hachette Editions et leur collection Black Moon pour l’envoi de ce roman. C’est une bonne découverte !


Tout d’abord, je dois dire que la couverture n’est pas des plus engageantes. Je la trouve beaucoup trop sombre, pas nette. Mais elle correspond bien au contenu du roman. L’histoire est celle de Kennedy, Jared, Lukas, Priest et Alara. Tous les cinq sont en chasse : une chasse aux esprits, une chasse aux démons. J’ai trouvé l’idée originale dans le sens où, pour une fois, aucun des protagonistes n’a de superpouvoirs. Tout repose sur leurs épaules. A de maintes reprises, je n’ai pas pu m’empêcher de faire le lien avec la série américaine « Supernatural » dans laquelle deux frères chassent les démons à coup de barre de fer, de sel, de symboles, d’eau bénite… On retrouve tous ces éléments dans ce roman. Et ça m’a plu ! 


De plus, l’histoire est assez mouvementée. On ne s’ennuie pas une seule seconde. Les éléments de l’intrigue se mettent en place petit à petit et le final est (presque) à couper le souffle. La légion de la Colombe noire est un organisme qu’on commence à peine à cerner et avec le final il nous échappe totalement. C’est frustrant car ça nous donne envie de nous jeter sur la suite qui n’est encore pas disponible… Un certain nombre de question reste en suspens et on se demande ce que les prochains tomes nous réservent. La trame de base est dessinée mais nous n’avons pas la moindre idée de comment le nœud va se défaire. 


Les personnages sont classiques mais la sauce prend. Kennedy (je déteste son prénom…) est une jeune fille qui voit sa vie chamboulée du jour au lendemain. Mais pourtant, elle ne l’accepte pas facilement et ça donne un effet réaliste. Mais cet effet s’estompe vite lorsqu’on en vient à la romance. Pour moi, elle est logique et inévitable et je suis contente qu’elle soit présente. Néanmoins, elle me paraît beaucoup trop forte et passionnelle. Après tout, les personnages ne se connaissent pas depuis si longtemps que ça (et on ne peut pas parler de coup de foudre) ! Les jumeaux Jared et Lukas sont charismatiques et mon cœur balance entre eux. Ils se ressemblent tout en étant différents et leur relation est compliquée. Je m’attendais à des jumeaux fort soudés et bien j’ai été surprise. Priest est le troisième garçon de la bande et j’ai hâte de le retrouver dans les prochains tomes. Je le trouve drôle, débrouillard et sympathique ! Alara est la deuxième figure féminine et je n’ai pas réussi à l’apprécier. Elle me paraît trop girouette même si elle a un fort caractère. 


En somme, j’ai passé un excellent moment surtout que le roman se lit très vite. Un style simple qui réussit à vous emmener dans un monde où les forces surnaturelles sont à la fois effrayantes et attirantes !

Lu et chroniqué en février 2014
A paraître le 5 février 2014