mardi 10 février 2015

Hervé Bazin : Vipère au poing



Vipère au poing

C'est le combat impitoyable livré par Jean Rezeau, dit Brasse-Bouillon et ses frères, à leur mère, femme odieuse, surnommée Folcoche.

MON AVIS : 

Lu en classe de troisième il y a maintenant 8 ans, j'en gardais un excellent souvenir. Nous l'avions étudié en français et certains passages nous avaient marqué. Cette année, je suis désormais professeur de français en troisième et j'ai proposé cette lecture à quelques élèves. De ce fait, je me suis lancée dans une relecture !

J'avais peur de m'ennuyer car j'enchaîne les lectures contemporaines et classiques cette année et je commençais à avoir envie de lire autre chose. Mais dès les premières pages, je me suis sentie happée par cette histoire. De plus, avec ma formation, j'ai pu lire l'histoire avec un œil plus aiguisé et j'ai encore plus apprécié cette lecture.

Dès le début, Jean Rezeau, surnommé aussi Brasse-Bouillon, nous plonge dans son enfance. Il nous raconte ce qu'il a vécu avec beaucoup de simplicité et d'honnêteté, du moins c'est ce que j'ai ressenti à la lecture. C'est un peu difficile à expliquer mais ce livre présente une certaine atmosphère qui le rend très réaliste et vraisemblable.  

Les souvenirs sont racontés avec beaucoup de fluidité. Ce roman est très accessible car tout s'enchaîne sans temps mort. L'enfance de Jean Rezeau est bien remplie et rien n'est passé sous silence. Tout tourne autour de sa relation avec ses frères, son père et surtout sa mère. Cette dernière est vraiment acariâtre, une vraie marâtre! Elle est présentée sous un jour exécrable par Jean Rezeau mais pourtant j'attendais avec impatience ses apparitions. Tout au long du roman, elle est comparée à une vipère et cette comparaison est amplement méritée. C'était très intéressant de voir l'évolution et la certaine décadence de cette mère de famille. 

"Une mère sait ce qu'il y a de mieux"... C'est un peu la mère de Brasse-Bouillon.


De l'autre, la figure du père m'a profondément agacée. Il se laisse faire alors qu'il est conscient des abus de sa femme envers leurs enfants. Je ne suis pas de nature à me laisser faire et les personnages (et personnes) qui se mettent en retrait car elles ont peur de faire des vagues, ça m'exaspère!

Il est donc très agréable de voir les différentes petites aventures et jeux que se créent Jean et ses frères. La pistolétade notamment m'avait beaucoup marqué en classe de troisième et relire ce passage a été un vrai petit plaisir.  La fin du roman emmène le lecteur dans une atmosphère différente du début. Folcoche (surnom donné à la mère par ses enfants) est sur le déclin et sa progéniture en est consciente. Un sentiment de revanche règne dans mes derniers chapitres. Ils amènent le dénouement doucement mais sûrement. 

Pour résumer, c'est un roman classique très facile à lire et que j'ai à nouveau dévoré. Le lecteur est spectateur de cette guerre entre mère et enfants. Ça m'a fait sourire et grincer des dents à la fois. Une excellente lecture que j'aurais presque pu placer comme coup de cœur. Ce qui m'en a empêché ? Une raison simple: je ne faisais que le relire... Même après 8 ans, les souvenirs étaient toujours présents. Comme quoi, cette histoire est marquante et se doit d'être lue.

"Génial!" --> Si je devais décrire le livre en un mot.

4 commentaires:

  1. Je ne me souviens plus exactement de l'histoire mais j'en ai un mauvais souvenir, peut-être que je l'ai lu trop tôt et qu'aujourd'hui, j'aimerai ^^

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    1. C'est parfois une question d 'âge en effet ^^ J'ai eu le cas avec "L'attrape-coeurs" et à ma relecture j'ai énormément aimé!

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  2. Un classique que je dois absolument lire :) !

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