samedi 8 novembre 2014

GRR Martin : Armageddon Rag



Armageddon Rag 

Jamie Lynch, l’imprésario d’un des plus grands groupes de rock des années soixante, les Nazgûl, est retrouvé ligoté à son bureau et le cœur arraché. Un meurtre qui en fait remonter un autre à la surface : celui du chanteur du groupe, abattu en plein concert, en 1971. Deux crimes non élucidés, distants d’une dizaine d’années. Une énigme. Parce que son quatrième roman est au point mort, parce qu’il a suivi l’affaire Charles Manson en tant que journaliste, parce qu’il est fasciné par l’histoire et la musique des Nazgûl, l’écrivain Sandy Blair décide de mener sa propre enquête et d’en tirer un livre, son De Sang Froid. Mais Sander va rapidement se rendre compte que, malgré les apparences, le meurtre de Jamie Lynch n’est pas une nouvelle affaire Sharon Tate. C’est bien plus compliqué. Et bien pire.

MON AVIS :

GRR Martin m’a séduite avec sa saga Game Of Thrones, dont j’ai lu l’intégrale 1 cet été. Lire Armageddon Rag me semblait intéressant car il s’agit d’un livre d’un genre totalement différent. Le seul point commun que nous pouvons leur trouver est le nombre de pages : deux gros pavés. J’aurais lu Armageddon Rag en une dizaine de jours et je me suis régalée.


Armageddon Rag raconte l’histoire de Sandy Blair, écrivain et ancien journaliste. Il se lance dans une enquête de grande envergure suite au meurtre de Jamie Lynch. Je dois dire que l’histoire m’a presque passionnée. J’ai tout de suite adhéré à l’intrigue : le meurtre est décrit comme violent et il est apparenté à un groupe de rock ayant pris leur nom dans le monde de Tolkien.  Il y a tout un historique derrière ce meurtre et derrière ce groupe. Leur passé est dévoilé aux lecteurs petit à petit, en parallèle avec leur présent qui est loin d’être aussi glorieux. Sandy Blair rencontre, un à un, chacun des anciens membres du groupe et reprend contact avec chacun de ses amis des années 60-70. Puis, l’histoire prend soudainement un tour fantastique. Je ne savais pas si Sandy Blair sombrait dans la folie ou si le monde dans lequel il évolue fait vraiment partie d’un univers fantastique. D’ailleurs, même une fois le roman refermait, le doute plane encore dans mon esprit. GRR Martin réussit dans ce roman à faire douter le lecteur : sommes-nous face au monde réel ou à un monde fantastique ? Sur certains côtés, on retrouve quelques éléments des nouvelles fantastiques de Maupassant : folie ou réalité ? Pour ma part, je pense que le monde de Sandy Blair est fantastique mais ce n’est pas un monde dans lequel on aimerait vivre. En effet, son monde est menaçant et effrayant. La musique exerce un contrôle dérangeant sur certaines personnes, et ce contrôle leur fait faire des choses incroyables (au sens négatif). Pourtant, on ne peut pas s’empêcher de tourner les pages, surtout lorsque la moitié du livre est dépassée. Avec cette moitié, notre esprit bascule aussi vers l’obscurité, un peu comme celui de Sandy : qui a tort et qui a raison ? Qui agit correctement ? Qui agit contre le bien de tous ?


Les personnages sont très nombreux, ce qui est, je pense, une caractéristique de l’écriture de GRR Martin. Sandy est le personnage central. A un moment donné, je me sentais en décalage par rapport à lui mais j’ai su l’apprécié. Il est assez gentil, peut-être un peu naïf par moment, mais il a du caractère. Cela ne se voit pas au premier abord, mais si l’on prête attention à tout ce qu’il traverse, on en vient à le comprendre et presque l’admirer. N’importe qui, à sa place, aurait définitivement perdu les pédales. Les personnages plus secondaires sont relativement sympathiques. Je n’en ai pas détesté un seul. Les très nombreuses figures masculines donnent le ton au roman : certaines sont machistes, d’autres sont bizarres et une infime partie d’entre elles semblent avoir la tête sur les épaules. Quant aux femmes, elles sont peu présentes à part le personnage d’Ananda. Je les ai surtout perçues comme étant des objets sexuels aux yeux de Sandy Blair (sauf peut-être Bambi et sa sœur). Elles ont toutes un caractère fort mais ne sont pas particulièrement attachantes. 


En résumé : ce livre est particulièrement passionnant, on est happé par l’atmosphère qu’il dégage. C’est lourd, musical et fantastique à souhait.

Lea Michele à la batterie est presqu'aussi badass que les personnages du livre.  Mais son sourire, c'est moi pendant la lecture.


2 commentaires:

  1. Humm je vais peut être bien me laisser tenter !
    J'ai dévoré les 5 intégrales, et j'ose pas lire autre chose de lui j'ai peur d'être déçue !

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    1. Ce sont deux oeuvres bien différentes mais prenantes toutes les deux ! A ta place, je me laisserai tenter ;)

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