Armageddon Rag
Jamie Lynch, l’imprésario d’un
des plus grands groupes de rock des années soixante, les Nazgûl, est retrouvé
ligoté à son bureau et le cœur arraché. Un meurtre qui en fait remonter un
autre à la surface : celui du chanteur du groupe, abattu en plein concert,
en 1971. Deux crimes non élucidés, distants d’une dizaine d’années. Une énigme.
Parce que son quatrième roman est au point mort, parce qu’il a suivi l’affaire
Charles Manson en tant que journaliste, parce qu’il est fasciné par l’histoire
et la musique des Nazgûl, l’écrivain Sandy Blair décide de mener sa propre
enquête et d’en tirer un livre, son De Sang Froid. Mais Sander va rapidement se
rendre compte que, malgré les apparences, le meurtre de Jamie Lynch n’est pas
une nouvelle affaire Sharon Tate. C’est bien plus compliqué. Et bien pire.
MON AVIS :
GRR Martin m’a séduite avec sa
saga Game Of Thrones, dont j’ai lu l’intégrale 1 cet été. Lire Armageddon Rag
me semblait intéressant car il s’agit d’un livre d’un genre totalement
différent. Le seul point commun que nous pouvons leur trouver est le nombre de
pages : deux gros pavés. J’aurais lu Armageddon Rag en une dizaine de
jours et je me suis régalée.
Armageddon Rag raconte l’histoire
de Sandy Blair, écrivain et ancien journaliste. Il se lance dans une enquête de
grande envergure suite au meurtre de Jamie Lynch. Je dois dire que l’histoire
m’a presque passionnée. J’ai tout de suite adhéré à l’intrigue : le
meurtre est décrit comme violent et il est apparenté à un groupe de rock ayant
pris leur nom dans le monde de Tolkien.
Il y a tout un historique derrière ce meurtre et derrière ce groupe.
Leur passé est dévoilé aux lecteurs petit à petit, en parallèle avec leur
présent qui est loin d’être aussi glorieux. Sandy Blair rencontre, un à un,
chacun des anciens membres du groupe et reprend contact avec chacun de ses amis
des années 60-70. Puis, l’histoire prend soudainement un tour fantastique. Je
ne savais pas si Sandy Blair sombrait dans la folie ou si le monde dans lequel
il évolue fait vraiment partie d’un univers fantastique. D’ailleurs, même une
fois le roman refermait, le doute plane encore dans mon esprit. GRR Martin
réussit dans ce roman à faire douter le lecteur : sommes-nous face au
monde réel ou à un monde fantastique ? Sur certains côtés, on retrouve
quelques éléments des nouvelles fantastiques de Maupassant : folie ou
réalité ? Pour ma part, je pense que le monde de Sandy Blair est
fantastique mais ce n’est pas un monde dans lequel on aimerait vivre. En effet,
son monde est menaçant et effrayant. La musique exerce un contrôle dérangeant
sur certaines personnes, et ce contrôle leur fait faire des choses incroyables
(au sens négatif). Pourtant, on ne peut pas s’empêcher de tourner les pages,
surtout lorsque la moitié du livre est dépassée. Avec cette moitié, notre
esprit bascule aussi vers l’obscurité, un peu comme celui de Sandy : qui a
tort et qui a raison ? Qui agit correctement ? Qui agit contre le
bien de tous ?
Les personnages sont très
nombreux, ce qui est, je pense, une caractéristique de l’écriture de GRR
Martin. Sandy est le personnage central. A un moment donné, je me sentais en
décalage par rapport à lui mais j’ai su l’apprécié. Il est assez gentil,
peut-être un peu naïf par moment, mais il a du caractère. Cela ne se voit pas
au premier abord, mais si l’on prête attention à tout ce qu’il traverse, on en
vient à le comprendre et presque l’admirer. N’importe qui, à sa place, aurait
définitivement perdu les pédales. Les personnages plus secondaires sont
relativement sympathiques. Je n’en ai pas détesté un seul. Les très nombreuses
figures masculines donnent le ton au roman : certaines sont machistes,
d’autres sont bizarres et une infime partie d’entre elles semblent avoir la
tête sur les épaules. Quant aux femmes, elles sont peu présentes à part le
personnage d’Ananda. Je les ai surtout perçues comme étant des objets sexuels
aux yeux de Sandy Blair (sauf peut-être Bambi et sa sœur). Elles ont toutes un
caractère fort mais ne sont pas particulièrement attachantes.
En résumé : ce livre est
particulièrement passionnant, on est happé par l’atmosphère qu’il dégage. C’est
lourd, musical et fantastique à souhait.
Lea Michele à la batterie est presqu'aussi badass que les personnages du livre. Mais son sourire, c'est moi pendant la lecture. |
Humm je vais peut être bien me laisser tenter !
RépondreSupprimerJ'ai dévoré les 5 intégrales, et j'ose pas lire autre chose de lui j'ai peur d'être déçue !
Ce sont deux oeuvres bien différentes mais prenantes toutes les deux ! A ta place, je me laisserai tenter ;)
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