dimanche 3 novembre 2013

Philippa Gregory : Hérétiques, le Mystère Isolde

CRITIQUE REALISEE DANS LE CADRE DES CHRONIQUEURS GALLIMARD
Hérétiques, Le mystère Isolde

Rome. 1453: Luca Vero, dix sept ans, est arraché de son monastère par le représentant d'un Ordre mystérieux, qui agit au nom du pape. L'homme lui confie une mission cruciale: repérer dans le monde chrétien l'hérésie et la sorcellerie. Accompagné d'un serviteur drôle et dévoué. Luca se rend dans un couvent près de Rome où se passent des phénomènes étranges depuis l'arrivée d'Isolde, la nouvelle abbesse: les soeurs semblent frappées de folie et portent des stigmates. Tout semble accuser Isolde et sa servante maure. Les deux jeunes filles risquent le bûcher...

MON AVIS :

Encore une fois, je remercie très chaleureusement les Editions Gallimard Jeunesse pour l'envoi de ce roman et pour leur confiance !

Ce roman m'a tout de suite intriguée. Même si j'ai reçu les épreuves corrigées, j'ai trouvé la couverture très jolie (Epreuves corrigées = couverture en noir et blanc). L'épée en premier plan donne tout de suite le ton. De plus, le nom de Isolde a retenu mon attention : il fait écho à Yseult, de la légende mythique de Tristan et Yseult. Isolde est donc l'équivalent de Yseult, en ancien français où le nom connaissait des variantes graphiques. Quant au résumé, il me semblait prometteur. Pourtant, même si j'ai lu le livre très rapidement, j'ai été déçue par le contenu.

Une fois n'est pas coutume, commençons par parler – très rapidement – du style. Pour un roman jeunesse, il reste correct, simple et fluide. Les mots s'enchaînent sans difficulté et la lecture en est rendue très agréable. La narration se focalise sur chacun des personnages permettant de tous les suivre de manière équitable. A ce niveau, Philippa Gregory a donc réussi son pari. Néanmoins, je reste très mitigée sur l'histoire et les personnages.

Les personnages sont relativement nombreux mais pas au point de s'y perdre. Nous avons quatre personnages principaux et quelques autres secondaires. Luca, Freize, Isolde et Israq forment un groupe assez hétérogène et agréable à suivre. Chacun a sa propre personnalité et on ne décèle pas réellement d'ambiguïté. Pourtant, je n'ai pas su m'y attacher. Freize est supposé faire rire mais pour ma part, il passe pour un jeune homme lourd. Seule sa sensibilité a su me toucher dans la seconde partie du roman. Luca, est un jeune homme qui s'apprête à rentrer dans les ordres. Je l'ai trouvé sympathique mais finalement, très peu charismatique. Israq est une jeune fille qui, selon moi, agace. Elle a une très bonne éducation mais son caractère me rebute. Isolde m'a paru trop en retrait dans tout le roman et de ce fait, le sous-titre « Le mystère Isolde » est de trop. Certes il y a quelques mystères autour de la jeune fille mais la narration n'y met pas du tout l'accent. Or, le titre est censé se rapporter à l'action principale du roman...

Parlons-en de l'action... Dans ce tome, il y a en réalité deux histoires. Luca est un inquisiteur, envoyé par le Pape. Il doit tout d'abord résoudre une enquête à l'abbaye où est logée Isolde. Une fois cette enquête résolue, il repart et tombe sur une affaire au cours de son voyage. J'ai trouvé ce concept plutôt étrange. Il aurait mieux valu que ce premier tome soit centré totalement sur l'enquête de l'abbaye qui, à mon goût, est résolue beaucoup trop facilement. Il n'y a pas réellement de rebondissements et les choses ne sont pas approfondies. L'auteure s'est perdue dans deux histoires qui ne montrent pour le moment aucune connexion si ce n'est les personnages principaux. Pour moi, c'est une erreur assez fatale d'autant plus que la fin du premier tome n'engage pas réellement à lire la suite. Il n'y a pas de suspense, on oublie presque le tout petit mystère d'Isolde et Israq rapidement évoqué à l'abbaye. C'est dommage !

En somme, je ressors plutôt mitigée de cette lecture. Il y a à prendre et à laisser. Ce roman sur fond historique s'annonçait prometteur mais mes attentes étaient sûrement trop élevées. La suite, ce sera très certainement sans moi.
Lu et chroniqué en octobre 2013
A paraître le 8 novembre 2013 

5 commentaires:

  1. Les avis sont très mitigés, j'ai un peu peur !

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    1. Peut être que ça te plaira plus qu'à moi... qui sait ? :)

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  2. Je suis tout à fait d'accord sur chaque point de ta chronique car j'ai ressenti la même chose lors de ma lecture et tout comme toi j'aurais préféré que l'histoire soit centré que sur l'abbaye !

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