samedi 5 septembre 2015

Stella Gibbons : Westwood




Westwood

Margaret, institutrice réservée et sensible, n'est "pas du genre à séduire les hommes, autant regarder les choses en face" - dixit sa mère. A l'inverse, son amie, la pétillante Hilda, a un charme irrésistible et un don pour le bonheur. Dans le Londres de l'après-Blitz, lorsque Margaret trouve un carnet de rationnement égaré, le célèbre dramaturge Gerard Challis entre dans la vie des deux jeunes femmes.
Tandis que Margaret admire servilement Challis et sa somptueuse demeure de Westwood, Challis idolâtre Hilda, insensible à ses avances.

MON AVIS :
 
Ce livre a attiré mon attention en librairie grâce à sa couverture. Je trouve la photo de la première de couverture très jolie et plutôt classe. La quatrième de couverture m’a légèrement intriguée mais pas au point de l’acheter. Puis, quelques jours plus tard, une amie me l’offrait. Je n’attendais rien de particulier de cette lecture au final et heureusement : je suis ressortie extrêmement déçue et ennuyée par ce roman.

Tout d’abord, un détail que je n’avais pas repéré en librairie m’a chiffonné une fois que j’ai pu observer sous tous les angles la quatrième de couverture : il y est dit que ce roman est digne d’un Jane Austen. Malheur ! Je déteste voir de telles comparaisons, surtout quand elles concernent des auteurs que j’adore et que je connais bien. D’emblée, j’ai su que ce serait loin d’un roman de la qualité de ceux de Jane Austen et tout au long de ma lecture, je n’ai pas pu m’empêcher de me faire la réflexion et la comparaison.

L’histoire est celle de Margaret, pendant l’après-Blitz à Londres. Elle est une toute jeune institutrice prometteuse et sa première directrice ne tarit pas d’éloge à son sujet. Ses parents et elle déménagent à Londres, elle change d’école et habite dorénavant à deux pas de sa meilleure amie Hilda. Par un (mal)heureux hasard, Margaret va rencontrer Gérard Challis, grand dramaturge qu’elle admire, et sa famille. A partir de là, Margaret oublie son amie Hilda, devient amie avec Zita et passe son temps libre à Westwood, la demeure des Challis. En parallèle, nous suivons de temps en temps le parcours d’Hilda qui croise aussi la route de Gérard Challis…

En soit, l’histoire n’a rien d’exceptionnel. Pourtant, j’aime beaucoup ce type d’intrigue : une famille modeste, aristocrate, les fêtes… Dans le cas de ce roman, tout tombe à plat très vite. Au final, il ne se passe rien. Les personnages sont passifs, les rebondissements sont aussi intéressants qu’un grain de poussière oublié sur le coin d’un meuble. J’ai eu la très désagréable impression que certains paragraphes étaient  là parce qu’il fallait que le livre ait un certain nombre de pages. De plus, le narrateur/auteur fait quelques commentaires en s’adressant au lecteur. Si c’est bien fait, cela ne me pose aucun problème. Ici, j’ai trouvé la technique trop hasardeuse et maladroite et je grimaçais à chacune de ces interventions. A tout cela s’ajoute quelques incohérences. Par exemple, un personnage décide de couper court à une conversation en prétextant un rendez-vous. Comme nous avons accès aux pensées de ce personnage, nous savons que ce rendez-vous n’est qu’une excuse et qu’il n’existe pas. Pourtant, trois pages plus loin, ce même personnage décide de se mettre en route pour ce-dit rendez-vous qui devient subitement réel…

Enfin, tous les personnages m’ont exaspéré. Ils sont imbus de leur personne, sans aucune considération pour autrui, fades, ennuyeux. Mais la plus exaspérante est et restera Margaret. La jeune fille est rêveuse mais elle l’est beaucoup trop. Elle fait des plans sur la comète pour rien, elle ne jure que par Gérard Challis qui la remarque à peine, elle dénigre et abandonne presque son métier et son amie Hilda au profit de Westwood qui la fascine… Elle ne se rend pas compte que les Challis n’ont absolument aucun intérêt pour elle et qu’elle fait figure de tapisserie. De plus, elle juge énormément les autres et est pleine de préjugés. Ce qui m’a le plus choqué, c’est sa réaction lorsqu’elle est amenée à s’occuper d’une petite fille handicapée. Avant même de la rencontrer, elle s’imagine voir un monstre… Je ne supporte pas ça et Margaret est un des pires personnages que j’ai pu rencontrer au cours de mes lectures.

En résumé : un roman à oublier.

"Fermez les yeux et faites comme si c'était un mauvais rêve."
C'est exactement ce que je vais faire concernant cette lecture.

4 commentaires:

  1. Wow, je crois que je n'ai jamais vu d'articles écrit par toi aussi négatif !
    Il ne donne vraiment pas envie!

    Et comme toi, je n'aime pas trop les comparaisons avec d'autres auteurs pour valoriser un livre

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    1. J'ai un peu culpabilisé en l'écrivant... Mais vraiment, c'était pas une bonne lecture!

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    2. Faut pas culpabiliser, tu ne peux pas tout aimer (c'est ce que je me dis quand je descends aussi un livre !)

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  2. Ah il me tentait bien... Eh bien, je ne crois pas que je vais l'acheter !

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