samedi 22 août 2015

Silène Edgar et Paul Beorn : 14-14



 

14-14

Hadrien et Adrien, deux garçons de 13 ans, habitent à quelques kilomètres l'un de l'autre en Picardie. Tous deux connaissent des problèmes à l'école, des troubles sentimentaux, des litiges avec leurs parents. Une seule chose les sépare : un siècle. Leurs destins vont se mêler et une faille temporelle leur permet d'échanger du courrier...

MON AVIS :

Une jolie couverture, un titre simple mais percutant, une quatrième de couverture attrayante, de bons avis sur la blogo : tout était réuni pour une bonne lecture. Aussitôt arrivé dans ma PAL, aussitôt sorti, il m’aura fallu deux jours lire ce roman. J’ai beaucoup aimé mais j’en suis aussi ressortie légèrement déçue. J’attendais de trouver certaines choses au sein de cet ouvrage. Quand je me suis rendue compte que je ne les aurais pas, je me suis sentie flouée !

Le principe de l’histoire m’a séduite : deux jeunes garçons correspondent par lettre : l’un vit en 1914, l’autre en 2014. C’est le seul élément magique de l’histoire mais il change tout. Les deux garçons, Adrien et Hadrien, ne se rendent pas tout de suite compte qu’un siècle les sépare et qu’en réalité, ils ne se connaissent pas. Leur amitié très longue distance fait la force du roman. On voit deux adolescents qui vivent des choses très différentes mais qui se parlent, s’acceptent et s’entraident. Grâce à eux, nous sommes témoins de l’évolution radicale de la vie quotidienne. Néanmoins, j’aurais aimé que ce soit plus développé. 

En effet, même si la quatrième de couverture ne nous promet rien à ce sujet, je m’attendais à ce que la Grande Guerre prenne une place beaucoup plus importante dans le récit ainsi que les divers aspects de la vie en 1914. Nous avons quelques éléments à nous mettre sous la dent mais pas suffisamment à mon goût. Soit ils sont légers soit ils arrivent trop tard dans le récit.

De plus, le récit se centre énormément sur Adrien (2014) et ses histoires de cœur adolescentes. Personnellement, ce côté-là de l’histoire ne m’a pas plu, je l’ai trouvée trop enfantine. Peut-être suis-je déjà trop vieille pour adhérer à cette façon de décrire les premiers sentiments amoureux. Si cela m’a gêné à la lecture, avec le recul je me dis que cet effet est volontaire de la part des auteurs : en 1914, les soucis des gens étaient tout autre : les histoires d’amour sont certes importantes mais elles ne sont rien à côté des problèmes d’éducation, de transports, de soins médicaux. C’est là que réside la différence majeure entre les deux garçons : ils n’ont pas les mêmes préoccupations.

Pour terminer : j’ai été frustrée par la fin. Elle est prenante et très belle mais j’aurais tout de même aimé en savoir un peu plus sur Hadrien (1914). Au final, j’ai tout de même beaucoup aimé et je ne regrette pas du tout d’avoir craqué pour ce roman, sur un petit coup de tête.




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