samedi 7 février 2015

Daniel Picouly : Le champ de personne



Le champ de personne

" Je buvais de l'eau dans le caniveau avec Capi pour attraper la polio. J'avais lu que Garrincha, l'ailier droit du Brésil, avait eu la poliomyélite. Depuis, il a une jambe plus courte et c'est le meilleur dribbleur du monde. "

Avec une tendresse et une complicité nostalgiques, Daniel Picouly dresse le portrait d'un gosse, dans une banlieue parisienne des années 1950. Pour ce dernier, tout est prétexte à émerveillement. C'est d'abord un père chaudronnier à qui il prête une vie secrète ; c'est aussi le regard curieux qu'il porte sur une mère omniprésente et une douzaine de frères et de soeurs. Mais c'est surtout, au bout de la rue, entre un mur et un pan de ronces, un endroit anodin que la naïveté de l'enfance rend magique : le champ de personne...

MON AVIS :

Lorsque j’étais en classe de 3e, notre professeur nous avait conseillé de lire « Le  Champ de personne » de Daniel Picouly. J’avais entamé la lecture et abandonné au bout de la page 88 (non je n’ai pas une excellente mémoire… J’avais juste laissé mon marque-page !)… Cette fois-ci, j’en suis venue à bout mais je comprends pourquoi j’ai abandonné lors de ma première tentative.


Ce roman n’est pas inintéressant, loin de là, mais il est difficile à suivre ! Daniel Picouly y raconte son enfance, ses souvenirs et ses bêtises. Il est le cadet d’une famille de douze enfants et ils vivent tous entassés dans un petit pavillon. Avec un tel contexte familial, vous vous doutez bien qu’il y a énormément de choses à raconter !


Toutes les anecdotes sont très intéressantes à lire. Elles sont vives, souvent joyeuses et racontées avec entrain. Daniel Picouly nous raconte ses souvenirs avec beaucoup de passion mais il se laisse parfois emporter par la puissance des ces derniers. Ainsi, de nombreuses digressions emmènent le lecteur un peu partout dans la mémoire de l’auteur. Pour des lecteurs peu aguerris, il est très facile de se perdre ! Ces digressions ne m’ont pas gênée mais elles m’ont rapidement lassée. En effet, ça en devient assez monotone, il n’y a plus de réelles surprises. J’ai suivi les pensées de l’auteur avec intérêt au départ et j’ai fini par les suivre avec un regard ennuyé. Ça m’agaçait de passer d’un souvenir à l’autre, sans avoir la fin du premier avant quelques paragraphes. 


Malgré cette note négative, je ne ressors pas de cette lecture totalement déçue. Les personnages sont assez touchants, j’ai beaucoup aimé l’enfant qu’était Picouly. Certains passages sont aussi marquants, notamment ceux de l’école. J’ai beaucoup aimé sa relation avec ses camarades et avec son instituteur. Si je devais décrire ces passages avec un adjectif, je choisirai « espiègle » ! Ensuite, j’ai beaucoup aimé la place de sa maman dans le roman. Il lui raconte ses souvenirs et elle le corrige parfois. C’était assez déroutant dans un premier temps mais on s’y fait !


Enfin, le style de l’auteur, malgré les digressions, est agréable. On se prend assez vite à son jeu et il arrive à nous faire voyager avec lui dans les années 1950, du moins, pendant un temps. Malgré le style est agréable, j’ai trouvé le récit un peu long. J’ai eu du mal à lire les 100 dernières pages. Je ne voulais pas abandonner mais j’avais hâte de terminer le roman. Ce n’est jamais bon signe pour les lecteurs d’avoir ce genre d’arrière-pensée !


En somme : une lecture avec un ressenti mitigé. 

Moi, quand je n'arrivais pas à lire les 150 dernières pages.

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