mercredi 11 juin 2014

Balzac : Gobseck



Gobseck

Dans la société parisienne de la Restauration où l'aristocratie tente péniblement de retrouver son rang, tout s'échange: l'or, les fortunes, les alliances...
Un personnage mystérieux semble, dans l'ombre, mener le jeu: Gobseck, un vieil usurier qui a écumé toutes les mers du monde. Chez lui se précipitent tour à tour une comtesse adultère aveuglée par sa passion, un amant peu scrupuleux, un mari bafoué. Pour tous, il sera la dernière chance... ou peut-être l'ultime précipice. Mais que fait-il de toutes ses richesses, lui qui vit si pauvrement?

MON AVIS :

Et oui, une fois n’est pas coutume, je vous présente un classique ! J’ai beau adoré la lecture « jeunesse », « young adult »ou « détente », un bon classique me fait toujours plaisir. Puis, étant donné mon parcours universitaire et bientôt professionnel, je ne peux pas y couper.

Gobseck se trouve dans ma PAL depuis quelques années. Malgré sa petitesse (86 pages !), je n’ai jamais eu le courage de l’en sortir. Pour être franche, l’histoire de ce vieil usurier ne m’intéressait guère. Récemment, j’ai mis la main dessus et cette fois, je me suis dit « Pourquoi pas ? ».

Gobseck est donc l’histoire d’un prêteur sur gages de Paris. Son histoire est racontée par Derville, un avoué qui a travaillé avec l’usurier. La narration est parfois très difficile à suivre. En effet, il y a trois récits enchâssés : un narrateur omniscient qui raconte où et à quelle occasion Derville raconte son histoire avec Gobseck. Derville raconte et dans son récit, nous avons Gobseck qui raconte aussi son histoire. Le tout est donné en un seul bloc et j’ai eu quelques moments de flottement avant de savoir me repérer dans l’histoire. Cette difficulté est gênante le temps que notre cerveau s’adapte et comprenne « qui parle ». 

Cette histoire fait référence au roman Le père Goriot. On pourrait le considérer comme une suite ou un complément. Alors que j’avais adoré ce roman, mon engouement pour cette nouvelle a vite disparu. Je me suis un peu ennuyée, je ne voyais pas vraiment où Balzac voulait en venir. L’histoire ne m’a fait ni chaud ni froid alors que Le Père Goriot avait su me toucher. C’était creux, sans sentiment, sans émotion. Néanmoins, il va s’en dire que le style de Balzac reste très travaillé et pointu. On ne peut pas nier la qualité du travail fourni. Mais sa recette n’a pas fonctionné sur moi cette fois-ci. 

En bref : quitte à tenter Balzac, laissez plutôt sa chance au Père Goriot bien qu'il soit un peu plus épais.

Lu et chroniqué en juin 2014  

3 commentaires:

  1. Bizarrement, quand je pense aux classiques français que j'aimerais lire, jamais le nom de Balzac ne me vient en tête.
    Bon déjà, si je veux en lire de cet auteur, je passerai donc mon chemin sur celui-là ^^

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ahah ! Je ne conseillerai pas ce petit roman pour commencer c'est vrai mais après, les goûts et les couleurs...

      Supprimer
    2. après, j'ai jamais été déçue par un livre que tu conseillais donc... ^^

      Supprimer