lundi 16 juin 2014

Sandra Labastie : Les papillons rêvent-ils d'éternité ?



Les papillons rêvent-ils d’éternité

« Cette journée du 1er janvier, la première de la dernière année du monde, il s’est passé quelque chose de spécial entre nous, les élus. C’était comme au printemps, quand on devient joyeux sans comprendre pourquoi. C’est la dernière année de souffrance, a dit papa. Bientôt on sera libérés. » Les quatre saisons d’une année, censée être la dernière de l’humanité, défilent à travers le regard d’une fille de 13 ans. Malgré une vie quotidienne régentée par la Bible (entre études de textes, séances de recueillement au temple et prêches dans les rues), l’adolescente, sujette aux railleries du « monde extérieur » autant qu’aux affres de la puberté, va peu à peu se questionner sur sa condition, grâce à l’entrée dans son foyer d’un dictionnaire auquel elle ne cessera plus de se référer secrètement. Le roman ausculte les joies étranges de ceux qui s’estiment élus de Dieu contre le monde entier, à la frontière très fragile où la croyance jouxte la folie. Au fil de cette apocalypse manquée, le roman contemple, avec la justesse et la simplicité de la voix d’une adolescente, la condition humaine dans ses craintes et ses obsessions mais aussi dans son incroyable capacité d’imagination pour survivre à une vie sans espérance.

MON AVIS :

Tout d’abord, un très grand merci aux Editions Michel Lafon et à Camille pour leur confiance et l’envoi de ce petit livre.


Le résumé me semblait absolument attrayant, la couverture est très jolie et le titre résonne doucement aux oreilles. Pourtant, je suis sortie de cette lecture désappointée. D’ailleurs, je rédige cette chronique alors que j’ai fini le livre il y a quinze jours… Plusieurs fois je me suis mise devant mon fichier WORD et chaque fois, je l’ai refermé sans rien avoir écrit. 


L’histoire est celle d’une jeune fille d’une douzaine d’années, dont nous ne connaissons même pas le prénom. Je n’aime pas du tout cette sensation de ne pas savoir à qui j’avais affaire. La narration à la première personne est intéressante et permet d’occulter cette absence de prénom. Avec cette focalisation, on peut comprendre la jeune fille et deviner quelques pans de sa personnalité.


Elle vit avec sa famille, ce qui est normal à cet âge me direz-vous, mais cette famille est très particulière. Je n’ai absolument rien contre les familles catholiques pratiquantes mais là… c’était trop. Pour moi, ils ne pratiquaient pas une religion mais ils vivaient dans une secte. En effet, tout ce que nous décrit la narratrice me faisait penser à une secte : des réunions secrètes avec des Sages, un chef pour la communauté, il faut évangéliser les non chrétiens en faisant du porte à porte… Pour moi, c’est l’incompréhension totale.


On sent que la narratrice veut découvrir autre chose, veut s’aventurer dans le monde et faire de nouvelles rencontres. Mais elle est tellement sous l’emprise de ses parents et de sa communauté qu’elle n’y arrive pas. Personnellement, je me suis sentie triste pour elle et choquée aussi à un moment donné du récit. 


Je pensais lire un livre offrant une leçon de vie, des réflexions amenant le lecteur à réfléchir sur la vie, l’amour, l’amitié… Mais pas du tout. Je ne comprends pas le but de ce récit, je ne comprends pas pourquoi l’auteur a voulu écrire ce roman. Je n’en retire rien : ni leçon de vie, ni maximes, ni sensation d’évasion à la lecture… Vraiment rien.


En bref, de l’enthousiasme au scepticisme il n’y a qu’un pas. Je n’ai pas détesté mais je suis loin d’avoir vraiment apprécié. Faites vous votre propre idée en lisant le premier chapitre en ligne : http://www.calameo.com/read/002218291c5de4c2d90ec


Un gif pour résumer ma lecture ? Le voici :


Lu et chroniqué en juin 2014 

2 commentaires:

  1. En effet, on est d'accord sur l'ambiance du livre et le côté secte qui donne clairement une mauvaise opinion des croyants :/

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    1. Voilà... C'est dommage car j'imagine que ce n'est pas le but recherché par l'auteur !

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