Alexandre Lévine - Le mage de la Montagne d'Or

Le Mage de la Montagne d'Or

Un étrange mage du nom de Wärsani se rend à la cour d'Yssourak, le souverain du vaste royaume du Tourpana, où, usant de ses pouvoirs magiques, il enlève la favorite du roi. Quelques jours plus tard, une jeune fille à la sublime beauté se présente. D'après elle, Warsäni a acquis l'immortalité, et tant de pouvoirs que les dieux eux-mêmes ne sauraient le vaincre. Il est devenu le Seigneur des Ténèbres. Astarya propose néanmoins de protéger Yssourak contre celui qu'elle assure être son père. L'offre est tentante, mais qui est vraiment Astarya ? Le roi s'apprête-t-il à introduire dans son palais une alliée ou bien une vipère au service de Warsäni ? Astarya ne le cache pas : c'est la vie du roi qui est jeu. Et insensiblement, les forces des Ténèbres commencent déjà à étendre leur emprise sur le royaume.

MON AVIS :

Tout d'abord, je tiens à remercier les Editions Artalys pour m'avoir envoyé un exemplaire de ce tout nouveau roman. Ce fut une très bonne expérience.

 
Ce roman fantasy est un roman qui me laisse perplexe. Je ne saurais dire si j'ai aimé ou non.
Premièrement, j'ai été un peu gênée par le style de l'auteur. Parfois, il me semblait beaucoup trop simple et je n'ai pas aimé la façon dont il racontait son histoire et faisait parler ses personnages. Les dialogues sonnaient creux tout comme les descriptions. Cependant, il arrivait que le tout soit bien ficelé, bien écrit. C'est assez aléatoire et c'est dommage. J'avais l'impression de lire des passages brouillons et des passages bien travaillés.
Je me trompe peut-être mais il me semble avoir décelé une erreur dans une phrase du roman à la page 291 : « les femmes n'étaient absolument pas équipées pour un long voyage, mais elles commençaient à comprendre que même si elles auraient les pieds en sang, elles seraient chanceuses de rester en vie ». Depuis toute petite, on m'apprend que les « si » n'aiment pas les « rai », cette tournure m'a donc perturbée. Le fait que les verbes soient conjugués au conditionnel permet peut être une exception mais quoiqu'il en soit je suis sceptique face à cet emploi. A vérifier donc.

EDIT : Grâce à l'aide de Sherryn-Lectures et à la demande d'explication grammaticale qu'elle a formulé auprès de l'Académie Française nous avons eu la confirmation que la tournure de phrase "même si elles auraient" est incorrecte.
Voici la réponse de l'Académie :
" La locution même si ne s'emploie pas avec le futur de l'indicatif. Le futur dans le passé, avec une principale à l'imparfait, est donc malvenu aussi. "


L'intrigue en elle-même, sans prendre en compte le style, est pas mal du tout. On retrouve les éléments essentiels au roman fantasy : le mage noir, ses alliés et ses ennemis. Sauf qu'ici, ces alliés et ses ennemis ne sont pas clairement définis. On doute un long moment sur les vraies pensées, les vraies intentions de certains personnages surtout pour Astarya. Cette jeune femme est et restera intrigante jusqu'à la dernière page mais elle n'est pour autant pas très sympathique. On la sens distante et elle est contradictoire dans ses propos, on ne sait jamais sur quel pied danser face à elle. J'ai plus apprécié son frère Narantewé qui n'est, selon moi, pas assez exploité. J'aurais aimé qu'il soit un peu plus présent car je pense qu'il aurait pu apporter beaucoup.

On dit de la plupart des personnages qu'ils possèdent des pouvoirs magiques : les mages, les dieux, les immortels que sont Warsäni, Astarya et Narantewé. Mais on n'en voit pas énormément la trace et j'ai trouvé ça un peu dommage. Même lors de combats entre deux grandes puissances, la magie n'est que rarement utilisée. Seules les armes et la force physique ressortent vraiment des batailles.

Malgré tous ces points négatifs, lors de ma lecture je me suis toujours demandée comment tout cela aller se terminer. J'ai eu envie de continuer dès le départ et je n'ai jamais eu envie d'abandonner ma lecture. Bien que ce ne soit pas un coup de cœur, je n'ai pas détesté cette lecture. Elle me laisse indécise. Je ne vous conseille ni vous déconseille cette lecture. Si cette histoire vous intrigue, n'hésitez pas à vous forger votre propre avis !

 Lu et chroniqué en août 2011