vendredi 4 mai 2012

Abbé Prévost : Manon Lescaut


Manon Lescaut

« Le héros est un fripon et l'héroïne une catin. » , notait Montesquieu après sa lecture de Manon Lescaut. Et de fait, Manon se fait enlever par le chevalier des Grieux, met 12 jours à s'apercevoir qu'il est sans ressources, accueille alors froidement ses projets de mariage, se débarrasse de lui dénonçant à sa famille, accepte les propositions fastueuses d'un fermier général dont elle tirera soixante mille livres en moins de deux ans...puis vit à nouveau avec des Grieux... Et ainsi de suite.
Un fripon ? Une catin ? ces noms ne sont même pas dégrisants quand on les applique à Manon et à des Grieux, car on est aussitôt amené à se demander comment un fripon peut rester honnête, une catin conserver sa pureté. Fraîcheur et corruption , tout ensemble : dans cette impossible conjonction consiste peut-être tout le mysre de cette histoire limpide.

MON AVIS :


 
Cette lecture est une lecture obligatoire pour ma première année en Licence de Lettres Modernes. J'ai souvent eu beaucoup de mal avec les grands classiques de la littérature et j'avais peur que ce roman ne déroge pas à la règle c'est-à-dire : plein de descriptions à n'en plus finir, des pages et des pages sans aucune réelle action...
Mais je ne me suis jamais autant trompée ! J'ai beaucoup aimé ce roman de Prévost. L'histoire suit un schéma répétitif, il est construit en dents de scie : Manon et le chevalier se trouvent, doivent se séparer et vient le temps des retrouvailles. Tout le long de l'œuvre c'est la même chose. Mais leurs aventures (ou mésaventures) sont sans cesse différentes, tout est toujours un concours de circonstances plus ou moins volontaires, plus ou moins déclenchées par les protagonistes.
Manon et Des Grieux s'aiment d'un amour ardent, leur passion est violente, c'est le coup de foudre immédiat pour Des Grieux.
Tout le long du roman, l'Abbé Prévost met des éléments amenant le lecteur à s'interroger sur la suite des événements. On se doute, on sait même, que Des Grieux et Manon sont quelque part poursuivis par une sorte de fatalité, une fatalité dont ils sont eux même à l'origine. L'auteur pose des indices, des éléments de suspense. Les rebondissements sont présents dans chaque partie et jamais je ne me suis ennuyée.
De plus le style est « léger », les phrases sont parfois longues mais il n'y a aucun problème de compréhension. J'ai réellement adhéré. Je vous le conseille si vous êtes à la recherche de livres classiques pas trop difficiles ( de plus, il est relativement court : 190 pages environ)


 Lu et chroniqué en septembre 2010

5 commentaires:

  1. Je le lis actuellement, j'aime bien, mais sans plus..

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  2. Je l'ai trouvé sympa mais sans plus. Manon est très agaçante et Des Grieux est tellement naïf qu'on a envie de le secouer pour le faire revenir à la raison. Il y a quelques longueurs par moment, mais la fin est très intense...

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  3. urgh j'ai dû le lire en Première et il ne m'a pas plu. enfin, pas entièrement, il y a quelques passages touchants, mais les deux personnages ont un caractère qui est très... hum pénible. Le chevalier est d'un naïf mais pouah je n'ai pas du tout aimé et Manon Lescaut est tellement égoïste.

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  4. Contrairement à toi, je pensais aimer ce livre, mais il s'est avéré être déçevant... Je pense que je suis trop jeune pour lire ce genre de livre. Surtout qu'on ne l'a pas vraiment étudié en cours, il s'agissait uniquement d'une lecture cursive. Pourtant c'était sns nul doute le roman étudié qui méritait le plus d'étude selon moi.

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  5. Le résumé il me donne pas spécialement envie en tout cas. Ma réaction en lisant ça "« Le héros est un fripon et l'héroïne une catin. » , notait Montesquieu après sa lecture de Manon Lescaut. Et de fait, Manon se fait enlever par le chevalier des Grieux, met 12 jours à s'apercevoir qu'il est sans ressources, " ça a été "ben c'est pas une catin, elle est juste stupide" ahah

    D.

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