jeudi 26 septembre 2013

Balzac : Le Père Goriot

Le père Goriot

Rastignac est un jeune provincial qui cherche à s'insérer dans la socié parisienne. Il lui manque les manières et l'argent. Pour parvenir, il côtoie les femmes du monde, mais reste attaché à son voisin de la pension Vauquer, le père Goriot, vieillard malheureux abandon de ses filles. Vautrin, forçat évadé, Marsay, politicien ambitieux, et Rubempré, écrivain talentueux, sont animés du même désir de pouvoir. Ils apprennent, chacun à leur manière, les complicités et les alliances indispensables dans une société gouvernée par les intérêts. Seules figures du désintéressement : le père Goriot, vaincu par son amour paternel, et Mme de Beauséant, abandonnée du Tout-Paris. La passion bout dans cette maison comme dans une cocotte-minute, les pages se tournent toutes seules ; c'est ce que chaque palier de la pension Vauquer est devenu.

MON AVIS :

Il y a environ un an, j'entamais cette lecture, déterminée à découvrir enfin Balzac. Balzac est un monument de la littérature française et il manquait cruellement à ma culture. Au bout de trente pages, j'ai posé le livre avec la ferme intention de le reprendre très vite. Pourtant, je n'ai repris cette lecture qu'en septembre 2013 en recommençant depuis le début, bien évidemment. Et cette fois, je n'ai reposé le livre qu'une fois celui-ci terminé.

Tout d'abord, attardons nous sur les personnages. Balzac nous dresse une galerie de portraits très riche. Ils sont assez nombreux mais tous sont nécessaires au bon déroulement de l'histoire. Il est impossible de ne pas ressentir soit de la sympathie soit de l'antipathie pour eux. Ils sont tous présentés d'une telle façon que nous pouvons sans problème émettre un jugement. Le père Goriot m'a beaucoup touché. Il se dévoue tellement pour ses deux filles et pour si peu qu'il fait mal au cœur. Ses deux filles sont absolument hypocrites, fières, orgueilleuses. Elles cachent leur véritable nature à leur père et je trouve ce type de comportement absolument aberrant. Le personnage d'Eugène Rastignac m'a énormément plu. Il souhaite parvenir dans la haute société parisienne et j'ai aimé suivre ses actions et ses réflexions. On voit qu'il est honnête et gentil malgré tous les gens vicieux qui l'entourent. Il a réellement su m'attirer sa sympathie vers la fin du roman alors que tout s'accélère. Quant aux autres personnages, secondaires, ils sont tous très intéressants à observer. Balzac leur donne une réelle ampleur et un vrai rôle à jouer. C'est vraiment plus qu'appréciable de voir des personnages approfondis et bien bâtis.

Dans ce roman, on ne peut pas vraiment parler d'intrigue mais plutôt d'histoire. En effet, on suit vraiment l'histoire d'Eugène, du Père Goriot, de Vautrin et des autres. Ils gravitent les uns autour des autres pour créer de réelles interactions sociales. C'est en cela que nous lisons une histoire. Il n'y a pas d'intrigue car le suspense n'est pas présent. Mais cela n'empêche pas de suivre avec facilité et envie chaque moment de la vie de ces personnages. Cette histoire nous fait déambuler dans Paris, à pied ou en fiacre, elle nous fait visiter les vieilles pensions comme les belles demeures. L'histoire nous décrit aussi un monde où priment la richesse et les apparences. Le thème de l'argent est récurrent chez Balzac. J'ai bien aimé la façon dont il a traité ce sujet : l'argent peut vous faire faire des folies et vous aveugler.

Le style de Balzac est, lui aussi, extrêmement riche. On sent que tout est travaillé. Alors qu'on pourrait s'attendre à un style lourd, chaque phrase s'enchaîne avec une fluidité déconcertante. Les descriptions longues bien connues de Balzac me faisaient peur. Mais pourtant, grâce à cette fluidité, ces descriptions ne m'ont pas paru imbuvables. Je n'ai jamais décroché pendant ma lecture, tellement les mots défilaient facilement.

En conclusion, pour une première rencontre réelle avec Balzac, j'en ressors ravie. Je ne me suis pas ennuyée une seconde, on savoure chaque mot, chaque phrase, chaque paragraphe. Ce roman mérite son titre de classique ! 


Lu et chroniqué en septembre 2013

5 commentaires:

  1. Et bien ton avis me rassure, je dois dire ^^ Pour demain, je dois lire les 70 premières pages du Colonel Chabert de Balzac, et je n'entends que du mal de cet auteur en ce moment... Alors oui, ça me motive beaucoup ! Merci ! :D

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  2. Je dois le lire pour la deuxième partie de mon semestre dans le cadre de mon cours "Méthodes des exos littéraires" et j'ai lu "Eugénie Grandet" de cet auteur et j'ai pas du tout accroché donc j'espère que ça ira mieux avec celui-ci !

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  3. je ne suis pas tellement fan du classique, cependant il me plait à le découvrir parfois. Pourquoi pas, donc!

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