La rivière à l’envers
"Ainsi vous avez tout dans votre magasin ? demanda la jeune fille.
Vraiment tout ?" Tomek se trouva un peu embarrassé : "Oui... enfin tout
le nécessaire..." "Alors, dit la petite voix fragile, alors vous aurez
peut-être... de l'eau de la rivière Qjar ?" Tomek ignorait ce qu'était
cette eau, et la jeune fille le vit bien : "C'est l'eau qui empêche de
mourir, vous ne le saviez pas ?"
MON AVIS :
Proposé par une collègue, ce
roman est apparu dans ma PAL par un très grand hasard. Aussitôt donné, aussitôt
lu. Il se lit très rapidement et pour cause !
Cette histoire est un premier
tome mais pour moi, il se suffit à lui-même et il n’est pas absolument
nécessaire de lire la suite. En effet, l’épilogue clôt parfaitement l’histoire.
Ainsi, c’est au lecteur de faire son choix : soit il considère ce roman
comme un one-shot, soit il le considère comme le début d’une jolie saga.
J’ai beaucoup aimé suivre les
aventures de Tomek. Ce roman jeunesse est plein de poésie et de rebondissements.
Tomek est un jeune garçon plein d’entrain, plein de bonne volonté et amoureux. Mais
il est surtout un enfant en train de se construire et de grandir. A travers cet
opus, on le découvre en train de grandir et de mûrir. Tout cela lui est permis
grâce à ses aventures et à toutes les personnes qu’il va rencontrer au cours de
ses pérégrinations. Tous lui sont bénéfiques et tous ont un message à apporter :
sagesse, expérience, réflexion…
Chacune des aventures de Tomek
est prenante. Si elles s’enchaînent toutes à un rythme effréné, le lecteur n’a
pas cette impression de facilité qu’il peut si facilement trouver dans beaucoup
de romans jeunesse. Ceci est probablement dû à l’univers créé par Jean-Claude
Mourlevat. Il semble facile et accessible mais il est beaucoup plus que cela. La
poésie qui s’en dégage permet au lecteur (et surtout à Tomek) de suivre un réel
parcours initiatique. C’est intéressant puisque ce monde évolue aussi en
parallèle ! De plus, la fin du roman ajoute une dose de philosophie à l’histoire.
En finissant sur cette note, l’histoire n’en est que plus intéressante et elle
offre une réelle réflexion sur le sens de la vie.
Le premier roman de Jean-Claude
Mourlevat que j’ai lu (Terrienne) m’avait beaucoup séduite par l’histoire et
par le style d’écriture. Là encore, c’est une réussite. L’histoire de Tomek est
portée sur le papier par la plume de Jean-Claude Mourlevat et nous sommes
emportés par cette plume !
En conclusion : une histoire
poétique très jolie, poétique et philosophique.
J'avais bien aimé ce premier tome, et je compte bien lire le deuxième aussi :)
RépondreSupprimer