Paris est une fête
« Miss Stein et moi étions encore bons amis lorsqu'elle fit sa remarque sur la génération perdue.
Elle avait eu des ennuis avec l'allumage de la vieille Ford T qu'elle conduisait, et le jeune homme qui travaillait au garage et s'occupait de sa voiture - un conscrit de 1918 - n'avait pas pu faire le nécessaire, ou n'avait pas voulu réparer en priorité la Ford de Miss Stein. De toute façon, il n'avait pas été sérieux et le patron l'avait sévèrement réprimandé après que Miss Stein eut manifesté son mécontentement. »
Le patron avait dit à son employé : « Vous êtes tous une génération perdue. » « C'est ce que vous êtes. C'est ce que vous êtes tous, dit Miss Stein. Vous autres, jeunes gens qui avez fait la guerre, vous êtes tous une génération perdue. »
Elle avait eu des ennuis avec l'allumage de la vieille Ford T qu'elle conduisait, et le jeune homme qui travaillait au garage et s'occupait de sa voiture - un conscrit de 1918 - n'avait pas pu faire le nécessaire, ou n'avait pas voulu réparer en priorité la Ford de Miss Stein. De toute façon, il n'avait pas été sérieux et le patron l'avait sévèrement réprimandé après que Miss Stein eut manifesté son mécontentement. »
Le patron avait dit à son employé : « Vous êtes tous une génération perdue. » « C'est ce que vous êtes. C'est ce que vous êtes tous, dit Miss Stein. Vous autres, jeunes gens qui avez fait la guerre, vous êtes tous une génération perdue. »
MON AVIS :
Cela
faisait un petit moment que je souhaitais découvrir la plume d'Ernest
Hemingway. Cet auteur considéré comme classique m'intriguait. En flânant
en librairie, je suis tombée sur cet ouvrage d'Hemingway. Ce qui m'a
séduite dans ce livre, c'est le fait que ce soit les mémoires romancées
de l'écrivain. Il parle dans tous ses textes de ses premières années à
Paris pendant les années 1920, des personnes qu'il a rencontrées, de ses
activités, de ses voyages en province ou à l'étranger.
Cette première rencontre avec Hemingway a été très positive. J'ai beaucoup aimé sa façon d'écrire. Même si je l'ai lu en traduction française, on sent une certaine poésie dans son style. Je serai très curieuse de le lire en version originale pour avoir une vision plus précise de la plume d'Hemingway.
Dans cet ouvrage, Hem, comme l'appellent les intimes, nous emmène dans tout Paris. Il nous décrit les rues qu'il traverse, les cafés dans lesquels il travaille, ses rencontres avec les artistes de son époque. Le tout est divisé en plusieurs textes, plus ou moins longs. Tous ont suscité mon intérêt. Hemingway vous emporte dans un tourbillon parisien flamboyant qui ne vous laisse pas indifférent. Il a su me donner envie de redécouvrir la capitale, de m'y balader, de m'y attarder.
Les textes m'ayant le plus plu sont ceux avec Gertrude Stein et Francis Scott Fitzgerald. Gertrude Stein est celle qui a qualifié les écrivains de la même trempe qu'Hemingway et Fitzgerald de « Lost generation » (« génération perdue »). Elle a aussi aidé Hemingway dans son écriture. Gertrude Stein est une personne dont on parle peu aujourd'hui mais qui a néanmoins beaucoup apporté à la culture artistique. Quant à Fitzgerald, ce dernier m'a agacée dans la biographie romancée de sa femme « Z le roman de Zelda » (paru chez Michel Lafon). Dans l'œuvre d'Hemingway, j'ai ressenti le même agacement, notamment lors du voyage à Lyon. Ce devait être une personne intéressante mais difficile à vivre. Pourtant, paradoxalement, les textes d'Hemingway le concernant font partie de mes favoris. Hemingway a su lui donner une certaine prestance, un certain caractère et un certain charisme.
Ce que j'ai aimé dans cette édition, ce sont les textes inédits, notamment celui sur « Ecrire à la première personne ». Plus je lis des textes sur comment écrire, plus j'ai envie de me lancer dans cette aventure. Cette petite vignette écrite par Hemingway tient sur trois pages mais ce sont les trois pages qui m'ont marquée.
En bref, ce recueil d'Hemingway mérite d'être lu et relu. Il vous fait voyager dans le Paris des années 20. Vous vous projetez sans mal aux côtés de cette génération perdue.
Cette première rencontre avec Hemingway a été très positive. J'ai beaucoup aimé sa façon d'écrire. Même si je l'ai lu en traduction française, on sent une certaine poésie dans son style. Je serai très curieuse de le lire en version originale pour avoir une vision plus précise de la plume d'Hemingway.
Dans cet ouvrage, Hem, comme l'appellent les intimes, nous emmène dans tout Paris. Il nous décrit les rues qu'il traverse, les cafés dans lesquels il travaille, ses rencontres avec les artistes de son époque. Le tout est divisé en plusieurs textes, plus ou moins longs. Tous ont suscité mon intérêt. Hemingway vous emporte dans un tourbillon parisien flamboyant qui ne vous laisse pas indifférent. Il a su me donner envie de redécouvrir la capitale, de m'y balader, de m'y attarder.
Les textes m'ayant le plus plu sont ceux avec Gertrude Stein et Francis Scott Fitzgerald. Gertrude Stein est celle qui a qualifié les écrivains de la même trempe qu'Hemingway et Fitzgerald de « Lost generation » (« génération perdue »). Elle a aussi aidé Hemingway dans son écriture. Gertrude Stein est une personne dont on parle peu aujourd'hui mais qui a néanmoins beaucoup apporté à la culture artistique. Quant à Fitzgerald, ce dernier m'a agacée dans la biographie romancée de sa femme « Z le roman de Zelda » (paru chez Michel Lafon). Dans l'œuvre d'Hemingway, j'ai ressenti le même agacement, notamment lors du voyage à Lyon. Ce devait être une personne intéressante mais difficile à vivre. Pourtant, paradoxalement, les textes d'Hemingway le concernant font partie de mes favoris. Hemingway a su lui donner une certaine prestance, un certain caractère et un certain charisme.
Ce que j'ai aimé dans cette édition, ce sont les textes inédits, notamment celui sur « Ecrire à la première personne ». Plus je lis des textes sur comment écrire, plus j'ai envie de me lancer dans cette aventure. Cette petite vignette écrite par Hemingway tient sur trois pages mais ce sont les trois pages qui m'ont marquée.
En bref, ce recueil d'Hemingway mérite d'être lu et relu. Il vous fait voyager dans le Paris des années 20. Vous vous projetez sans mal aux côtés de cette génération perdue.
Lu et chroniqué en juin 2013