mercredi 30 avril 2014

Veronica Roth : Insurgent



Insurgent

Le monde de Tris a volé en éclats. La guerre a dressé entre elles les factions qui régissent la société, elle a tué ses parents et fait de ses amis des tueurs.
Tris est rongée par le chagrin et la culpabilité.
Mais elle est Divergente. Plus que tout autre, elle doit choisir son camp et se battre pour sauver ce qui peut encore l'être...

MON AVIS :
 
Après avoir lu le tome 1, je me suis dit qu’il était impossible d’attendre trop longtemps avant de commencer le suivant. En effet, si vous avez suivi mes derniers avis, vous avez pu constater que j’étais tombée sous le charme de cette dystopie et notamment du personnage de Four. C’est donc avec un grand enthousiasme que je me suis lancée dans cette nouvelle lecture.


L’histoire reprend là où le tome 1 s’est arrêté. Nous sommes tout de suite de retour dans le feu de l’action. Je trouve que c’est quelque chose de très important, surtout pour ceux qui lisent les tomes avec quelques mois d’intervalle. Dans ce tome, l’intrigue prend encore plus d’importance. Dans le tome 1, nous faisions connaissance avec l’univers dystopique de Veronica Roth. Dans ce tome 2, nous approfondissons cette connaissance mais nous découvrons aussi les dessous de cette société. La guerre fait rage, les batailles s’enchaînent. Mais j’ai trouvé que cet enchaînement n’était pas très logique. Alors que je m’attendais à ce que ces combats se déclenchent plus rapidement, j’ai trouvé qu’il y avait un certain décalage. Néanmoins, j’ai tout de même été surprise par la tournure de certains événements


Pourtant, j’ai moins apprécié ce tome que le précédent à cause des personnages. En effet, j’ai eu beaucoup plus de mal avec les personnages alors qu’ils m’avaient totalement séduite dans le tome 1. Tout d’abord, Four m’a agacé avec ses réactions. Je n’arrivais pas à suivre son raisonnement. Il a donc descendu dans mon estime avant de remonter vers la fin de ce tome. Mais le pire dans tout ça, ça a été Tris. Même si certaines de ses réactions sont logiques avec ce qu’elle a vécu et à cause de son jeune âge, elle m’a littéralement énervée et agacée. Certaines de ses réflexions étaient tellement illogiques et insensées… Elle se réfugiait dans le mensonge par omission et je ne supportais pas cela. Le fait d’être dans les pensées de Tris avec la narration à la première personne n’aide pas. J’ai eu le même problème avec Katniss dans le tome 2 de Hunger Games. Quant aux personnages plus secondaires, j’ai eu quelques surprises. L’auteur sait nous surprendre et c’est un point en sa faveur. 


Les dernières pages remontent le niveau global de ce tome 2. Même si je l’ai dévoré, j’ai ressenti moins de choses que pour le premier tome. La fin est absolument grandiose avec un sacré rebondissement. Rien que pour cela, ça vaut le coup de supporter Tris.


Le style de l’auteur n’a pas changé. Il est toujours aussi accessible d’accès et ensorcelant. De plus, alors que toutes les deux pages dans le tome 1 nous avions droit à l’expression « I grit my teeth » (=je serre les dents), elle en a beaucoup moins usage ici. Je ne sais pas ce que ça donne dans la traduction française mais en VO ça en devenait agaçant.


En bref : un bon second tome malgré des personnages principaux qui vous cassent les pieds !

Mon avis sur le tome 1

Lu et chroniqué en avril 2014 

dimanche 27 avril 2014

James Dashner : L'épreuve - La Terre Brûlée



L’épreuve : La Terre Brûlée 

Et si la vie était pire hors du labyrinthe ? Thomas en était sûr, la sortie du Labyrinthe marquerait la fin de l’Épreuve. Mais à l'extérieur il découvre un monde ravagé. La terre est dépeuplée, brûlée par un climat ardent. Plus de gouvernement, plus d'ordre.... et des hordes de gens infectés en proie à une folie meurtrière errent dans les villes en ruines. Au lieu de la liberté espérée, Thomas se trouve confronté à un nouveau défi démoniaque. Au coeur de cette Terre Brûlée, parviendra-t-il enfin à trouver la paix... et un peu d'amour ?

MON AVIS : 
RISQUE DE SPOILERS

 WOW WOW WOW. Le tome 1 (mon avis ici) m’avait déjà charmé mais là… quel tome 2 ! Lu en deux jours, il se rapproche du coup de cœur. Je n’arrivais pas à le lâcher. Et pour cause !

Thomas et ses compagnons sont sortis du labyrinthe, ils pensent que tout est fini… ERREUR. Ils ne sont pas au bout de leurs peines. Le tome 2 reprend tout juste là où le tome 1 s’est arrêté. Il n’y a donc pas d’ellipse ce qui est agréable et logique vu l’intrigue et la façon d’écrire de James Dashner. 

Dès les premières pages, l’action reprend où elle s’est arrêtée. Et il n’y a aucun temps mort jusqu’à la toute dernière page. Ce second tome complexifie le monde créé par James Dashner : qui sont ces nouveaux personnages ? Comment les garçons vont-ils s’en sortir ? A qui faut-il faire confiance ? Tant de questions auxquelles vous pensez trouver les réponses… jusqu’à ce que vous ayez lu le chapitre suivant. C’est impossible de savoir vraiment qui est gentil, qui est méchant. Bien sûr, en tant que lecteur, on a sa petite idée mais…certains personnages sont surprenants et inquiétants. 

Pour les personnages, j’ai plus apprécié Thomas dans ce tome que dans le tome précédent. Je l’ai trouvé plus mature et plus franc : ce qui est logique étant donné qu’il comprend beaucoup mieux ce qu’il se passe qu’auparavant. Teresa : je ne l’aimais pas trop dans le premier tome et je crois que ça s’est empiré avec ce tome-ci. Je ne la comprends pas vraiment et j’ai du mal à croire en sa relation avec Thomas. Elle sonne creux tout comme dans le tome 1. Certes les flash-back aident à mieux comprendre ce qui les lie mais je ne suis pas convaincue par leurs sentiments l’un envers l’autre. Je ne dis pas qu’ils sont faux mais je n’y adhère pas. Quant aux autres personnages, j’ai une fois de plus adoré Minho et Newt même si on ne les voit pas assez à mon goût. Cela me fait presque regretter que l’histoire tourne uniquement autour de Thomas : il est présent dans chaque scène, malgré une narration à la troisième personne, c’est son point de vue que nous avons. Et cela laisse peu de place aux autres. De plus, nous découvrons de nouveaux personnages comme Jorge et Brenda. Si on oublie ma difficulté à surmonter le fait que la jeune fille s’appelle Brenda (à cause de la pub pour les jeux à gratter… T’as raison ma Brenda faut pas s’laisser aller ! https://www.youtube.com/watch?v=xMVweHJ6Y_c ), j’ai fini par l’apprécier même si on a du mal à la cerner. Jorge me paraissait plus intéressant mais il est moins présent que la jeune fille. J’espère qu’on en saura un peu plus par la suite. James Dashner a donné vie à de nombreux personnages et j’ai un peu peur qu’il s’éparpille. Néanmoins, chacun d’eux sont importants et je n’imagine pas l’histoire sans l’un ou l’autre.

Les chapitres sont un peu plus longs que dans le tome 1 mais ils restent rapides à lire. De plus, comme pour le premier tome, il est impossible de s’arrêter de lire. Chaque chapitre connaît une chute telle que vous devez tourner la page. Tous apportent leur pierre à l’édifice mais de façon différente : soit il renforce une théorie quelconque que vous vous êtes forgé soit il la détruit et remet en question tout ce que vous avez cru savoir. Pour moi, écrire d’une telle manière relève du tour de force. James Dashner arrive ainsi à tenir son lecteur en haleine sans jamais le lasser ou le perdre.

En bref : un tome 2 qui vous subjugue de par la force d’écriture, la force de l’histoire et la force des personnages ! 

Lu et chroniqué en avril 2014 

mercredi 23 avril 2014

Shakespeare : Hamlet


Hamlet :

Pour mener à bien sa vengeance sans éveiller les soupçons, Hamlet feint la folie. Lorsque le fantôme de son père lui révèle que Claudius, souverain actuel et frère du défunt roi, est le meurtrier de celui-ci, on s'attend à une stratégie ingénieuse, d'autant que le prince semble plein de courage, d'insolence et d'esprit. Or, durant quatre actes, il ne commet qu'un seul meurtre, conséquence d'une erreur de perception. À la fin de la pièce, il venge son père, mais in extremis. Hamlet est une tragédie intérieure, presque intime, dont le rythme est motivé par les hésitations du héros qui donnent lieu à des scènes superbes de grandeur pathétique, car elles disent l'aspiration de l'homme à la liberté et au repos, malgré l'enfermement obsessionnel auquel l'existence le condamne. Tragédie du doute, voyage dans un esprit qui ne rêve que d'immatérialité mais ne parvient pas à prendre son envol, Hamlet, pièce mélancolique, nous invite à un saut existentiel.

MON AVIS :

Shakespeare… Il y avait tellement longtemps que j’avais lu une de ses œuvres ! La dernière et la seule en fait, c’était Roméo et Juliette que j’avais bien apprécié mais sans plus. Sur les conseils d’une amie et parce que j’ai appris que Benedict Cumberbatch allait jouer le rôle principal dans une nouvelle mise en scène à Londres en 2015, je me suis lancée dans la lecture de Hamlet.

Hamlet est le héros éponyme de cette histoire. Son père a été tué et il cherche à se venger. L’histoire reste classique mais pourtant, dès les premières lignes, on s’engouffre dans cette vengeance avec Hamlet. La première scène m’a de suite séduite grâce au personnage du Spectre. J’aime quand le fantastique se mêle à mes lectures et le trouver dans une pièce de théâtre du XVIème siècle fut une bonne chose ! J’aime déjà lire du théâtre à la base mais ce petit élément a fait que j’ai été séduite. Je me suis donc très vite intéressée à l’intrigue et j’ai suivi Hamlet dans ses répliques et sa folie. 

J’ai beaucoup apprécié le fait qu’Hamlet mette en scène une pièce de théâtre à l’intérieur du texte. Cette mise en abyme est intéressante et donne une autre dimension à la pièce. Pour moi, cela donne une dimension concrète à la pièce : à travers ce procédé et certaines répliques d’Hamlet, Shakespeare réfléchit sur le théâtre, sur le métier de dramaturge et de comédien. Et puis, j’ai enfin lu lire la tirade d’où nous vient la fameuse citation « To be or not to be » « être ou ne pas être ». 

Au niveau des personnages, j’ai vraiment aimé Hamlet. Je me suis attachée à lui, j’ai eu peur pour lui, je me suis demandée ce qu’il mijotait… Il m’a entraîné dans sa folie même si elle est à moitié feinte. J’ai aussi beaucoup aimé sa relation avec Ophélie même si j’ai trouvé que la jeune femme aurait pu être un peu développée. Entre Ophélie et Hamlet, tout n’est pas simple mais la manière dont Shakespeare lie ou sépare ces deux personnages est ensorcelante. Je préfère même ce couple qui n’en est pas tout à fait un à Roméo et Juliette, dorénavant mythique.

Je n’ai malheureusement pas lu Hamlet en version originale mais lorsque j’irai voir la représentation avec Benedict Cumberbatch, je relirai la pièce dans la langue shakespearienne. La traduction que j’ai lue m’a néanmoins beaucoup plu. Elle reste poétique et complexe ce qui rappelle donc le style de Shakespeare.

En résumé, Hamlet est une des pièces de théâtre que j’ai le plus aimé lire. Cette tragédie vous épouvante et vous émeut et Hamlet vous emmène avec lui dans sa vengeance !

Lu et chroniqué en avril 2014  

lundi 21 avril 2014

Veronica Roth : Divergent



Divergent

Dans le Chicago dystopique de Béatrice, la société est divisée en cinq factions, chacune dédiée à la culture d'une vertu : les Sincères, les Altruistes, les Audacieux, les Fraternels, et les Erudits. Sur un jour désigné de chaque année, tous les adolescents âgés de seize ans doivent choisir la faction à laquelle ils consacreront le reste de leur vie. Pour Béatrice, la décision est entre rester avec sa famille et être qui elle est, les deux sont incompatibles. Alors, elle fait un choix qui surprend tout le monde, y compris elle-même.
Mais Tris a aussi un secret, celui qu'elle a caché à tout le monde parce qu'elle a été averti qu'il peut signifier la mort. Et comme elle découvre un conflit croissant qui menace de percer cette société en apparence parfaite, elle apprend aussi que son secret pourrait l'aider à sauver ceux qu'elle aime. . . ou pourrait la détruire.

MON AVIS :


Lors de la sortie française du tome 1 il y a maintenant un petit moment, j’avais eu très envie de découvrir cette histoire. Puis j’ai vu des avis fleurir partout sur la blogo et même s’ils étaient tous très positifs, j’avais perdu toute envie de me plonger dans cet univers. Ensuite, j’ai entendu qu’il allait être adapté et avec Shailene Woodley dans le rôle principal, j’ai voulu voir le film. Je l’ai vu le jour de sa sortie : je connaissais à peine l’histoire, je n’avais pas vu la bande-annonce… juste l’affiche du film. J’y suis donc allée avec presque aucun préjugé et j’ai été happée par le film dès le début. Tellement happée que je l’ai revu 3 jours après et que je commençais le roman dans la foulée.


Dès réception de la trilogie, je me suis lancée dans le tome 1. Il y avait un moment que j’avais lu en anglais et ce fut un réel plaisir de se plonger dans une lecture en VO. Ayant vu le film en VO aussi, j’étais donc déjà familière avec les différentes factions et autres noms spécifiques à l’univers. J’ai beaucoup aimé redécouvrir ce monde à travers les mots de Veronica Roth. Le Chicago qu’elle nous décrit est divisé en cinq factions : les Audacieux, les Erudits, les Altruistes, les Fraternels et les Sincères. Chaque faction a son propre mode de fonctionnement mais Veronica Roth s’intéresse surtout aux trois premières que j’ai citées. J’ai bien aimé ce principe de faction et si vous voulez comparer à Hunger Games, la comparaison ne va pas plus loin. Le système fonctionne tout à fait différemment. J’ai apprécié découvrir les factions même si j’espère en savoir encore plus par la suite. La faction des Audacieux est très attirante mais je pense que je n’y ai pas ma place du tout ! A la rigueur, je me vois bien chez les Erudits si vraiment il fallait que je choisisse !


Au niveau de l’intrigue, j’ai beaucoup aimé comment elle se met en place. Nous sommes dans un premier tome donc il est vrai qu’elle peut paraître légère. Mais ce tome nous introduit l’univers, les personnages et les problèmes. L’histoire-même est très intéressante puisque l’on découvre comment Tris va progresser dans sa nouvelle faction : elle a quitté les Altruistes pour les Audacieux. Elle semble plutôt bien s’adapter mais pourtant on constate que ce n’est pas toujours évident. J’aime énormément ces phases de découvertes dans les romans où l’on décrit un nouvel univers. Et je n’ai pas été déçue du tout. Vers la fin du tome 1, les choses s’accélèrent et la véritable intrigue, celle qui je pense va régir les deux tomes suivants, est dévoilée. L’action ne retombe plus jusque la dernière page !


Pour ce qui est des personnages, je pense que j’ai beaucoup de choses à dire. Je vais commencer par les personnages secondaires pour ensuite m’arrêter sur Tris et Four. J’ai eu un petit coup de cœur pour le personnage de Will (déjà dans le film…) : j’ai bien aimé sa personnalité, sa façon d’être. Le personnage de Christina m’a paru plus antipathique lors de ma lecture. Je ne m’attendais pas à découvrir ces quelques facettes. Néanmoins, j’ai bien envie d’en savoir plus à son sujet. Uriah : quel boute-en-train ! Il est presque transparent dans le film et quel dommage ! Il m’a énormément plu. Enfin, pour terminer sur les secondaires je vais m’attarder sur Caleb et Peter. Ces deux-là n’ont absolument rien en commun : Caleb, peu présent mais important, est la gentillesse incarnée alors que Peter c’est le vrai « connard » du roman (pardonnez-moi le mot, mais je n’ai rien trouvé de mieux). Caleb j’ai hâte d’en savoir plus sur lui, je pense qu’il a de la ressource. Quand à Peter, on le connaît plutôt bien à travers ce premier tome et malgré sa méchanceté et sa mesquinerie, je suis contente qu’il existe. Je suis perplexe sur ce qu’il va devenir par la suite. Venons-en à Tris : elle est la narratrice de l’histoire et j’ai aimé la voir évoluer. Ses pensées sont celles d’une jeune fille de son âge avec une certaine maturité. Elle semble forte et fragile à la fois. Quant à Four, je crois que je suis tombée amoureuse. Il y a longtemps qu’un personnage masculin m’avait autant plu. J’ai trouvé qu’il était différent des autres personnages de ce genre littéraire. Il n’est pas réellement montré comme parfait et sans défaut. Il semble dur à cuire, il a ses propres soucis mais il est intelligent et se démarque des autres. J’ai vraiment adoré sa personnalité et sa façon de se comporter. De plus, pour ne rien vous cacher, la relation Tris-Four m’a énormément séduite.


En conclusion, quatre jours m’auront suffit pour lire le roman. C’est peu sachant que j’avais cours toute la journée et que j’ai fait traîner ma lecture le plus possible car j’avais laissé le tome 2 chez mes parents… Résultat, je n’avais plus qu’à patienter pour lire la suite ! Ce premier tome pourrait se résumer en deux mots : mouvementé et ensorcelant !

Lu et chroniqué en avril 2014