Le château
- Dans quel village me suis-je égaré ? y a-t-il donc ici un château ? - Mais oui, dit le jeune homme lentement, et quelques-uns des paysans hochèrent la tête, c'est le château de M. le Comte Westwest. - Il faut avoir une autorisation pour pouvoir passer la nuit ? demanda K. comme s'il cherchait à se convaincre qu'il n'avait pas rêvé ce qu'on lui avait dit. - Il faut avoir une autorisation, lui fut-il répondu, et le jeune homme, étendant le bras, demanda, comme pour railler K., à l'aubergiste et aux clients : - A moins qu'on ne puisse s'en passer ?...
MON AVIS :
Bon
il va de soit que je n'aurais pas lu ce livre de moi-même. Kafka a
toujours été un auteur qui ne m'intéressait pas. Je n'ai même pas de
réelles raisons à vous donner. Mais son roman « Le château » était au
programme de mon année de licence et je n'ai donc pas pu l'éviter plus
longtemps.
J'appréhendais
beaucoup cette lecture. La quatrième de couverture semblait prometteuse
et tout le monde chez les « professionnels de la littérature classique »
s'accorde à dire que c'est un de ses chefs-d'œuvre. Je ne m'élève pas
au niveau de ces gens là mais pour moi, je ne vois pas trop en quoi
c'est un chef d'œuvre. Peut-être qu'une fois que je l'aurais étudié plus
profondément, j'y verrai plus clair. Mais laissons cela de côté et
parlons de mon ressenti lors de cette lecture.
Quand
on s'y met, les pages défilent très vite. Ce n'est pas très difficile à
lire. La traduction donne un effet de fluidité qui n'est pas
négligeable. Je pouvais lire 70 pages en une heure sans grande
difficulté (bon c'est arrivé une fois et j'étais très concentrée. But it
happened.). On est porté par les mots et on suit K. dans ses
pérégrinations.
Ce
sont d'ailleurs ses dernières qui me posent problème. Elles sont plutôt
nombreuses et on se demande où l'auteur veut nous emmener. K.,
personnage principal, change sans cesse de métiers, il rencontre une
société avec des coutumes pour le moins très étranges qu'il ne comprend
pas et que nous lecteur ne comprenons pas non plus. Et ça m'a un peu
perturbé. J'ai même dû, parfois, faire quelques retours en arrière.
J'avais parfois l'impression d'avoir loupé un épisode alors que je n'ai
jamais sauté de passages.
De
plus, le fait que le livre ne soit pas fini et qu'il s'arrête de but en
blanc m'a parfaitement déstabilisé. Si Kafka est décédé ce n'est certes
pas sa faute et c'est bien regrettable mais j'en ai assez que les profs
nous donnent à lire des livres qui ne sont pas terminés. Je déteste
rester sur ma faim. Bref, c'était une petite note personnelle en guise
de bonus.
Je
n'ai pas grand-chose de plus à dire sur cette lecture. Elle ne m'a pas
tout à fait déplu mais ne m'a pas non plus transcendée. Il fallait
vraiment que je prenne mon courage à deux mains pour lire cette œuvre.
J'espère que son étude me permettra de l'apprécier à sa juste valeur.
Lu et chroniqué en janvier 2013