La classe de neige
Dès le début de cette histoire, une menace plane sur Nicolas. Nous le
sentons, nous le savons, tout comme il le sait, au fond de lui-même l'a
toujours su. Pendant la classe de neige, ses peurs d'enfant vont tourner
au cauchemar. Et si nous ignorons d'où va surgir le danger, quelle
forme il va prendre, qui va en être l'instrument, nous savons que
quelque chose est en marche. Quelque chose de terrible, qui ne
s'arrêtera pas.
MON AVIS :
Ce livre, je l’ai reçu dans mon
casier au collège en juin dernier. Suggéré pour la classe de troisième, je l’ai
donc lu en ce mois d’octobre pour voir comment il aurait pu être exploitable. Je
ne suis pas très convaincue quant à son utilisation en classe mais j’ai plutôt
apprécié cette lecture.
Majoritairement lu dans le métro,
ce très court roman se lit très facilement. Il est prenant, angoissant,
hivernal et tragique. Pourtant, la façon dont il est écrit est séduisante
puisqu’on a énormément de difficultés à se stopper. Je ne peux pas dire que je
l’ai dévoré mais une fois lancée, les pages défilaient à un rythme effréné.
L’histoire est celle de Nicolas
en classe de neige pour deux semaines avec son école. Cette expérience, nous l’avons
presque tous vécue : c’est presque un rituel pour tout écolier. Pour ma
part, je garde un souvenir mitigé de mon séjour en classe de neige et les
sports d’hiver ne m’ont pas revue depuis. Pour Nicolas, notre héros, le bilan
de ce séjour à la montagne est négatif. Dès le départ, son séjour commence mal :
son père décide de l’amener lui-même sur le lieu de séjour, Nicolas est donc
privé du trajet en bus. Une fois arrivé, son père repart et Nicolas se rend
compte d’une chose : il n’a pas sa valise. Il va alors commencer à
attendre son père en espérant que celui-ci se rende compte très rapidement de
leur erreur.
Pourtant, son père ne reviendra
pas. A cause de son travail, il est injoignable. A partir de là, le roman
devient angoissant. Nicolas est un petit garçon ayant énormément d’imagination
et son cerveau bouillonne de multiples scénarios. J’avoue avoir eu beaucoup de mal à apprécier
ce petit garçon qui est un particulier. Il m’a paru beaucoup trop en retrait,
trop timide, trop rêveur. Néanmoins, je ne pouvais que ressentir de la
compassion envers lui. Rejeté par ses camarades, abandonné par son père, subi
par sa maîtresse… Il n’a rien pour lui. Sa bulle d’air, il la trouve en
compagnie de Patrick, un adulte qui le prend sous son aile.
La fin du roman est surprenante
et malsaine à la fois. Au cours du livre, des indices sont donnés au lecteur :
on devine certaines choses permettant de mieux comprendre la personnalité de
Nicolas. Le dénouement nous explique que Nicolas n’est pas au bout de ses
peines. L’auteur a brillamment donné une atmosphère particulière à son roman :
c’est hivernal. On a froid à cause du lieu de l’histoire mais on a aussi froid
dans le cœur suite à toutes ces mésaventures.
En bref : glaçant mais
intéressant !
Ma queue est gelé, mon nez est gelé, mes oreilles sont gelés et mes orteils sont gelés. (=Nicolas dans le récit!) |
J'aime bien cet auteur, je le lirai c'est sûr :)
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