Les papillons rêvent-ils d’éternité
« Cette journée du 1er janvier, la première de la dernière année du
monde, il s’est passé quelque chose de spécial entre nous, les élus.
C’était comme au printemps, quand on devient joyeux sans comprendre
pourquoi. C’est la dernière année de souffrance, a dit papa. Bientôt on
sera libérés. » Les quatre saisons d’une année, censée être la dernière
de l’humanité, défilent à travers le regard d’une fille de 13 ans.
Malgré une vie quotidienne régentée par la Bible (entre études de
textes, séances de recueillement au temple et prêches dans les rues),
l’adolescente, sujette aux railleries du « monde extérieur » autant
qu’aux affres de la puberté, va peu à peu se questionner sur sa
condition, grâce à l’entrée dans son foyer d’un dictionnaire auquel elle
ne cessera plus de se référer secrètement. Le roman ausculte les joies
étranges de ceux qui s’estiment élus de Dieu contre le monde entier, à
la frontière très fragile où la croyance jouxte la folie. Au fil de
cette apocalypse manquée, le roman contemple, avec la justesse et la
simplicité de la voix d’une adolescente, la condition humaine dans ses
craintes et ses obsessions mais aussi dans son incroyable capacité
d’imagination pour survivre à une vie sans espérance.
MON AVIS :
Tout d’abord, un très grand merci
aux Editions Michel Lafon et à Camille pour leur confiance et l’envoi de ce petit livre.
Le résumé me semblait absolument
attrayant, la couverture est très jolie et le titre résonne doucement aux
oreilles. Pourtant, je suis sortie de cette lecture désappointée. D’ailleurs,
je rédige cette chronique alors que j’ai fini le livre il y a quinze jours…
Plusieurs fois je me suis mise devant mon fichier WORD et chaque fois, je l’ai
refermé sans rien avoir écrit.
L’histoire est celle d’une jeune
fille d’une douzaine d’années, dont nous ne connaissons même pas le prénom. Je n’aime
pas du tout cette sensation de ne pas savoir à qui j’avais affaire. La narration
à la première personne est intéressante et permet d’occulter cette absence de
prénom. Avec cette focalisation, on peut comprendre la jeune fille et deviner
quelques pans de sa personnalité.
Elle vit avec sa famille, ce qui
est normal à cet âge me direz-vous, mais cette famille est très particulière. Je
n’ai absolument rien contre les familles catholiques pratiquantes mais là… c’était
trop. Pour moi, ils ne pratiquaient pas une religion mais ils vivaient dans une
secte. En effet, tout ce que nous décrit la narratrice me faisait penser à une
secte : des réunions secrètes avec des Sages, un chef pour la communauté,
il faut évangéliser les non chrétiens en faisant du porte à porte… Pour moi, c’est
l’incompréhension totale.
On sent que la narratrice veut
découvrir autre chose, veut s’aventurer dans le monde et faire de nouvelles
rencontres. Mais elle est tellement sous l’emprise de ses parents et de sa
communauté qu’elle n’y arrive pas. Personnellement, je me suis sentie triste
pour elle et choquée aussi à un moment donné du récit.
Je pensais lire un livre offrant
une leçon de vie, des réflexions amenant le lecteur à réfléchir sur la vie, l’amour,
l’amitié… Mais pas du tout. Je ne comprends pas le but de ce récit, je ne
comprends pas pourquoi l’auteur a voulu écrire ce roman. Je n’en retire rien :
ni leçon de vie, ni maximes, ni sensation d’évasion à la lecture… Vraiment
rien.
En bref, de l’enthousiasme au
scepticisme il n’y a qu’un pas. Je n’ai pas détesté mais je suis loin d’avoir
vraiment apprécié. Faites vous votre propre idée en lisant le premier chapitre
en ligne : http://www.calameo.com/read/002218291c5de4c2d90ec
Un gif pour résumer ma lecture ?
Le voici :
Lu et chroniqué en juin 2014
En effet, on est d'accord sur l'ambiance du livre et le côté secte qui donne clairement une mauvaise opinion des croyants :/
RépondreSupprimerVoilà... C'est dommage car j'imagine que ce n'est pas le but recherché par l'auteur !
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