Danbé
« J’aimerais que celle ou celui qui lira ce petit livre mesure ce qu’il a
de déchirant. Il est mon au revoir à ceux que je laisse sur le quai.
(…) Il est mon au revoir à mon enfance de petite fille noire en collants
verts, qui dévale en criant les jardins de Ménilmontant. »
Quand Marie Desplechin rencontre Aya Cissoko, elle est touchée par la singularité de son histoire. Née de parents maliens, Aya a connu une petite enfance habitée de souvenirs délicieux, qui prend fin avec la disparition de son père et de sa petite sœur dans un incendie. Élevée par sa mère dans le respect du danbé, la dignité en malinké, Aya apprend à surmonter les épreuves et trouve dans la boxe un refuge.
Quand Marie Desplechin rencontre Aya Cissoko, elle est touchée par la singularité de son histoire. Née de parents maliens, Aya a connu une petite enfance habitée de souvenirs délicieux, qui prend fin avec la disparition de son père et de sa petite sœur dans un incendie. Élevée par sa mère dans le respect du danbé, la dignité en malinké, Aya apprend à surmonter les épreuves et trouve dans la boxe un refuge.
MON AVIS :
La découverte de ce livre s’est
faite au détour d’une discussion avec une collègue. Je cherchais des titres
d’autobiographies et celui-ci est venu à moi. De plus, j’ai été interpellée par
le nom de Marie Desplechin que j’ai découverte au détour d’un service presse
avec Gallimard Jeunesse, soit dans un style totalement différent. Ce livre a
été coécrit avec Aya Cissoko et c’est son histoire qu’on découvre dans ces
pages.
L’histoire d’Aya Cissoko est
touchante et intéressante. Sa vie n’a pas toujours été évidente mais elle a pu
prendre une belle revanche. Le livre reprend toute la vie d’Aya, depuis son
enfance à Paris jusqu’à sa vie adulte et son parcours de boxeuse
professionnelle.
J’ai été touchée par le style
vrai et naturel du livre. En effet, l’écriture est limpide. Je lisais ce texte
avec une facilité déconcertante. Mais attention ! Facilité ne signifie pas
simplicité. Je me suis rendue compte que ce texte était empreint d’une certaine
oralité. Aya Cissoko raconte, Marie Desplechin écrit, le tout sans aucun
artifice. Cela donne un effet de fluidité, j’ai été portée par ce récit. Aya
nous décrit sa vie mais tout en nous la faisant vivre : une réelle
prouesse.
Rien n’est laissé au hasard. Aya
nous dévoile ses émotions les plus profondes, l’amour qu’elle porte à son père
et à sa famille, l’incendie de leur immeuble, ses difficultés à l’école, sa
découverte du ring… Tout cela rend ce récit touchant. Nous sommes plongés dans
les pensées et les émotions d’Aya. La façon dont elle raconte son histoire nous
transporte dans ce Paris des banlieues et dans ces combats de boxe.
Aya Cissoko se raconte et montre
que sa vie est un éternel combat. Alors même qu’elle semble s’en sortir avec la
boxe, sa vie bascule à nouveau. On pourrait beaucoup apprendre à la lecture de
cette autobiographie : la vie est un combat de tous les jours, pour
certains plus dur que pour d’autres.
Enfin, le mercredi 14 janvier, je
suis allée au théâtre à Tourcoing. Ce roman d’Aya Cissoko, aussi incroyable que
ça puisse paraître, a été mis en scène d’une façon très originale. En réservant
ma place, je ne savais pas trop à quoi m’attendre. Ma surprise en a été que
plus grande. En effet, en arrivant dans la salle, je constate qu’il s’agit d’une
simple pièce, rectangulaire. Tout autour, une trentaine de chaises, au centre
une cinquantaine de coussins. Sur chaque chaise et chaque coussin, se trouvait
un casque audio. A une extrémité de la pièce : un micro. Sur les deux
autres côtés, d’autres micros, des écrans (type les écrans pour
vidéoprojecteurs) et quelques instruments de musique. Avec mon amie, nous nous
sommes installées sur les coussins et mis les casques. Le spectacle n’en était
pas vraiment un… Toutes les personnes sur les coussins se sont allongées
lorsque le noir s’est fait. Deux musiciens et une conteuse sont arrivés
discrètement et ça a commencé… Une musique et quelques bruitages très doux se
sont fait entendre, les écrans ont pris des couleurs douces (bleu, orange…) et
la conteuse a commencé à réciter le roman. Oui, oui, réciter. Mais c’était loin
d’être monotone ! C’était comme du théâtre, c’était un véritable monologue :
vivant, poignant, touchant. Avec cette ambiance intimiste et cette voix, je n’ai
pas vu l’heure et demie passer. Ce fut une très bonne expérience !
En résumé : un livre
touchant et poignant. Une mise en scène originale et brillante!
Je ne connaissais pas, et merci grâce à toi j'ai fais une découverte ;)
RépondreSupprimerC'est le but de ce blog ;)
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