Sir Arthur Conan Doyle : Le Chien des Baskerville

Le Chien des Baskerville

Un chien diabolique hante une lande désolée du Devonshire, et sir Henry, dernier héritier des Baskerville, commence à croire qu'il va subir le sort tragique de ses ancêtres, victimes d'une étrange malédiction. Sherlock Holmes, toujours rationnel, ne croit pas aux mystères et il envoie son ami Watson observer le pays et ses habitants pour y découvrir des serviteurs silencieux, un criminel en fuite, un chasseur de papillons et d'autres personnages étonnants. Le célèbre détective sera finalement amené à affronter un ennemi d'une intelligence redoutable.

MON AVIS : 

 
Il y a un an environ, je suis tombée amoureuse de la série télévisée de la BBC « Sherlock ». Cette série, qui comporte à l'heure actuelle 2 saisons (3 épisodes d'1h30 par saison), raconte les aventures de Sherlock Holmes à Londres au XXIème siècle. Le casting de la série prouve que les acteurs anglais sont bien les meilleurs acteurs de la planète. Benedict Cumberbatch (que l'on retrouve dans le film La Taupe aux côtés de Colin Firth) interprète Sherlock Holmes d'une manière absolument bluffante. Il en est de même pour les autres acteurs de la série comme Martin Freeman dans la peau de Watson (Love Actually, The Hobbit) ou Andrew Scott qui incarne Moriarty. La série est bourrée d'humour typiquement anglais et suit un rythme très rapide. On ne s'ennuie jamais et jusqu'au bout Sherlock nous surprend. Durant la saison 2, diffusée en janvier 2012, nous avons eu droit à l'adaptation du roman « Le chien des Baskerville ». Épisode une fois de plus brillant. Ainsi, j'ai voulu découvrir la version originale écrite par Sir Arthur Conan Doyle !

De passage à la librairie, j'ai donc fouillé les étalages et j'ai déniché ce que j'étais venue chercher. « Le Chien des Baskerville » est donc entré en ma possession. Une semaine m'aura suffit pour lire le livre. J'ai été d'ailleurs assez surprise par cette lecture. Je pensais que Sherlock Holmes serait plus mis en avant, or ici il est absent pendant une bonne partie de l'intrigue. Cette dernière, racontée de par le point de vue de John Watson, est finement menée mais le peu de personnages nous permet rapidement d'avoir une idée de l'identité de l'ennemi auquel notre duo de détectives est confronté. Néanmoins, il faut attendre les deux derniers chapitres pour avoir l'explication complète et détaillée de toute l'affaire.

Le style de Conan Doyle est relativement simple bien que le vocabulaire employé puisse parfois être un peu soutenu (du moins, c'est ce que la traduction française laisse entrevoir.). Pourtant, on est très vite captivé par les personnages. Dès le départ, l'intelligence de Sherlock Holmes est mise en avant. Ses déductions sont rapides et justes ce qui surprend à la fois Watson et nous lecteur. Mais le détective n'a pas que des qualités. Il est très imbu de lui-même, très ironique envers son entourage. Tout cela fait de lui un personnage très charismatique. Quant à Watson, narrateur de l'histoire, il nous paraît moins habile et intelligent que Sherlock Holmes. Le docteur est indispensable à son ami et tous deux font un travail complémentaire. On ne peut pas dire qu'ils soient attachants car on ne peut pas s'identifier à eux. Cependant, on a envie de suivre leurs aventures et Conan Doyle sait maintenir notre intérêt éveillé jusqu'au bout.

Pour mon premier Conan Doyle, je suis plutôt très satisfaite. J'ai aimé suivre cette enquête avec la bourgeoisie anglaise et cette lande du Devonshire inquiétante et fantastique. J'ai hâte de pouvoir lire les autres aventures de Sherlock Holmes, personnage emblématique du genre policier.

 Lu et chroniqué en février 2012