CRITIQUE REALISEE DANS LE CADRE DES CHRONIQUEURS GALLIMARD
L’Héritière
À la cour du royaume de Lormere, Twylla, dix-sept ans, est promise au
prince héritier, selon la volonté des dieux. Elle possède un don, le
pouvoir de tuer tous ceux qu’elle touche : elle est l’arme parfaite ! La
cruelle reine qui l’a adoptée la contraint à exécuter les traîtres.
Jusqu’au jour où Lief, nouveau garde charmant et rebelle, fait vaciller
la jeune fille dans sa foi et sa soumission…
MON AVIS :
Un grand merci à Gallimard
Jeunesse pour cette très bonne découverte ! Dès réception, la couverture
me faisait grandement envie.
L’Héritière est le premier tome
d’une trilogie qui s’annonce très bien ! Très rapidement, nous rentrons
dans un univers particulier où se mêle la fantasy et le médiéval. Nous suivons
le parcours de Twylla, jeune fille tenant un rôle titre à la cour du royaume de
Lormere. Elle est la Daunen incarnée et toute personne n’étant pas de sang
royal ne peut la toucher : sa peau est empoisonnée. Lief, un garde, va
tout remettre en question.
J’ai beaucoup aimé lire ce roman,
je dirais même que je l’ai dévoré. Il m’aura fallu deux jours pour arriver au
bout, c’est quand même rapide et ça ne m’arrive que très rarement. Néanmoins,
je vais commencer par le négatif (pour mieux terminer sur le positif !).
Dès le début, j’ai décelé un
véritable potentiel dans l’univers et les royaumes présentés. Pourtant, j’ai
trouvé qu’ils étaient occultés par la romance. Ne vous méprenez pas, j’ai
beaucoup aimé cette romance. Elle est légère, jolie, correctement amenée. Mais
nous avons, encore une fois, un triangle amoureux. S’il vous plaît, chers
auteurs, arrêtez avec les triangles amoureux : c’est vu et revu, il est temps
d’innover. Il est certes différent de ce qu’on a l’habitude de voir dans la
young adult mais ça m’a agacé. Ensuite, même si j’aime cette romance, j’ai
trouvé qu’elle prenait trop de place. J’aurais aimé que l’univers créé par
l’auteur et l’intrigue expliquée soit plus centrale. Dans ce que j’ai lu, j’ai
eu l’impression que c’était l’intrigue et l’univers qui gravitaient autour de
cette histoire d’amour entre Lief et Twylla. C’est dommage car il y a tellement
de matières à explorer…
Mélinda Salisbury crée un univers
complet avec un royaume et ses légendes, son gouvernement, sa hiérarchie… Au
sein même de ce royaume, de nombreux personnages gravitent : la reine, le
roi, Merek, Dorin, Lief et Twylla, pour les principaux. La reine est
machiavélique : on le ressent, on en est témoin mais il aurait encore plus
sympathique de la voir plus précisément à l’œuvre. Merek et Dorin sont sous
exploités selon moi. Et avec ces personnages sous exploités, c’est toute
l’histoire qui en pâtit. Pourtant, j’ai adoré découvrir les différentes parties
du château, découvrir plus intensément les coutumes de ce royaume, les
différentes croyances avec les dieux et diverses cérémonies…
J’ai apprécié l’écriture de
l’auteur et la manière dont elle se sert de son métier d’écrivain pour mettre
au jour des questions universelles. A travers ce roman, elle pose la question
des religions et des croyances, du pouvoir que les gens instruits et puissants
ont sur les plus « pauvres » et les plus démunis. Sommes nous
manipulés ? Sommes nous vraiment protégés par nos croyances ?
En résumé, l’auteur réussit à
rendre la romance et la fantasy de son univers utile et distrayant. Ce n’est
pas un roman qui pousse à la réflexion profonde mais il a le mérite de nous
interroger un instant. Nous nous évadons facilement au royaume de Lormere aux
côtés de Twylla et en refermant ce tome, on aimerait avoir le second à portée
de main.
Moi aussi, j'ai bien apprécié ce livre =)
RépondreSupprimeret le GIF de fin m'a achevée <3
Cette lecture me tente beaucoup ^^
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