L’attrape-cœurs
Le roman, écrit à la première personne, relate la période où Holden
Caulfield, expulsé du collège Pencey Preparatory trois jours avant les
vacances de Noël, retourne à la maison familiale, à New-York. Il
déambulera en ville avant de devoir annoncer la nouvelle à ses parents.
Âgé de dix-sept ans, Holden est plein d’incertitudes et d’anxiété, à la recherche de lui-même. Il vit son passage à l'âge adulte et comprend qu'il perd l'innocence de l'enfance. L'une des plus belles images de l'auteur pour exprimer ce passage est lorsque Holden demande au chauffeur de taxi où vont les canards lorsque l'étang gèle. Salinger dans ce roman décrit avec ironie et justesse la société américaine des années 1950.
Âgé de dix-sept ans, Holden est plein d’incertitudes et d’anxiété, à la recherche de lui-même. Il vit son passage à l'âge adulte et comprend qu'il perd l'innocence de l'enfance. L'une des plus belles images de l'auteur pour exprimer ce passage est lorsque Holden demande au chauffeur de taxi où vont les canards lorsque l'étang gèle. Salinger dans ce roman décrit avec ironie et justesse la société américaine des années 1950.
MON AVIS :
En 2010, nous apprenions la mort
de JD Salinger. Suite à cette nouvelle, mes parents m'ont offert son roman le
plus célèbre L'Attrape-cœurs que j'ai
très vite lu et que je n'ai pas apprécié. Pourtant, comme pour ma lecture de The Great Gatsby de F. S. Fitzgerald,
j'avais la ferme impression d'être passée à côté de quelque chose. Cette année,
j'ai enfin eu l'occasion de le relire et cette seconde expérience a été
complètement différente de la première.
Ce roman nous est raconté par Holden
Caulfield, jeune homme d'une quinzaine d'années qui vient d'être renvoyé de son
école à New York. Il sait pertinemment que ce énième renvoi rendra ses parents
en colère. De ce fait, il ne rentre pas de suite chez lui et erre pendant trois
jours dans New York.
À travers cette errance, nous apprenons à
connaître Holden Caulfield. Holden gravite autour de nombreux personnages, plus
ou moins attachants. Toutes les rencontres qu’il fait permettent à Holden de se
construire : son colocataire, sa sœur, ses amis et professeurs… Les
diverses aventures qu'il vit dans cette grande ville sont étonnantes, sordides,
joyeuses et tristes. Il n'est pas toujours évident pour le lecteur de
comprendre Holden... En effet, tous ces qualificatifs utilisés pour
caractériser les situations qu'il traverse sont très différents les uns des
autres. Les transitions entre chaque situation sont souvent brusques et
inattendues. Ainsi, le lecteur se retrouve pris dans la même spirale dramatique
qu'Holden. Il est parfois difficile de le suivre et de le comprendre. Ce
personnage est complexe et constamment dans l'exagération. Ce caractère
difficile, cette façon de grossir et d'envenimer les choses l'amènent à vivre
des situations hors du commun qui le laissent perplexe. Il est constamment en
train de se poser des questions et de se remettre en question. Cela fait de lui un personnage intrigant et
attachant malgré tout. Au fur et à mesure de la lecture, on essaie de le
comprendre grâce aux pans de sa vie qu'il nous dévoile.
De plus, la narration à la première personne
nous permet d'être réellement plongés dans les pensées d'Holden. Nous sommes
aux premières loges pour suivre ses raisonnements, ses réflexions... Et nous
sommes parfois surpris par les questions existentielles qu'il se pose. Par
exemple, il se demande ce que deviennent les canards de Central Park l'hiver
alors que le lac est complètement gelé. Cette question peu orthodoxe
l'interpelle à plusieurs reprises et je dois dire qu'il a réussi à m'intriguer
aussi ! (Si quelqu'un a la réponse, je suis preneuse. Parce que cette question
n'est pas si idiote que cela, non ?) De plus, ce type de narration permet à
l'auteur d'adopter un style très oral et naturel. Ce style m'avait énormément
déplu lors de ma première lecture, il y a quatre ans. Pourtant, aujourd’hui, j’ai
adoré cette écriture. Elle est décalée mais elle correspond à ce jeune de seize
ans qui ne sait pas trop où il en est ni ce qu’il va devenir.
En résumé, j’ai beaucoup aimé
cette relecture. Suivre Holden n’a pas toujours été évident mais il n’en est
pas moins attachant et intéressant à suivre.
Un classique américain qui se doit
d’être dans vos bibliothèques !
Même Obama le dit.
Hou Hou, première visite du p'tit duc sur ton Blog, je fais un vœu... J'ai eu plaisir à naviguer entre tes chroniques. Au sujet de "L'attrape cœur" c'est un indispensable, surtout lorsque l'on site Montesquieu sur son bandeau de blog... Et puis il a nourri tellement de fantasmes qu'une lecture, une relecture et une lecture entre les lignes n'est pas à exclure. Merci à toi pour ta chronique, @bientôt, Le Grybouille.
RépondreSupprimerMerci beaucoup pour ton passage et ton commentaire original ! A bientôt monsieur le duc :)
SupprimerJ'avais beaucoup cette lecture, un livre court mais intense ! C'est vrai que ce n'est pas mon classique américain préféré mais il est vraiment bien :)
RépondreSupprimerCourt et intense, c'est bien résumé :) Merci d'être passée!
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