CRITIQUE REALISEE DANS LE CADRE DES CHRONIQUEURS GALLIMARD
Le mystère de Lucy Lost
Sur une île de l'archipel des Scilly, un pêcheur et son fils découvrent une jeune fille blessée et hagarde, à moitié morte de faim et de soif. Elle ne parvient à prononcer qu'un seul mot : Lucy. D'où vient-elle ? Est-elle une sirène ou plutôt, comme le laisse entendre la rumeur, une espionne au service des allemands ?
De l'autre côté de l'Atlantique, le Lusitania, l'un des plus rapides et splendides paquebots de son temps, quitte le port de New-York. A son bord, la jeune Merry, accompagnée de sa mère, s'apprête à rejoindre son père blessé sur le front et hospitalisé en Angleterre...
L'histoire tragique du Lusitania, le "Titanic anglais", torpillé par les allemands en mai 1915.
De l'autre côté de l'Atlantique, le Lusitania, l'un des plus rapides et splendides paquebots de son temps, quitte le port de New-York. A son bord, la jeune Merry, accompagnée de sa mère, s'apprête à rejoindre son père blessé sur le front et hospitalisé en Angleterre...
L'histoire tragique du Lusitania, le "Titanic anglais", torpillé par les allemands en mai 1915.
MON AVIS :
Tout d’abord, un grand merci aux
Editions Gallimard Jeunesse pour l’envoi de ce roman. Il est toujours très
agréable d’avoir leur confiance.
Ce roman, dès sa réception, m’a
énormément attiré : une jeune fille a été retrouvée blessée et amnésique
par des habitants de l’archipel Scilly, au large de la Grande-Bretagne. De
l’autre, nous avons Merry qui embarque sur le bateau le Lusitania. Pour moi,
cela annonçait un très grand mystère et je m’apprêtais à rentrer dans une quête
haletante, mystérieuse et tragique. Sur les trois adjectifs proposés, j’ai
seulement retrouvé le côté tragique.
Le roman commence par un mot de
l’auteur : il explique très rapidement et très simplement pourquoi il a
écrit ce roman. Il se base sur le mystère du Lusitania et d’une certaine petite
fille. C’est donc très prometteur. Dès les premières pages du roman à proprement
parlé, nous sommes plongés dans l’histoire de Lucy. Très intriguée dans un
premier temps, mon enthousiasme est vite retombé.
Tout d’abord, l’arrivée de Lucy
sur l’île est très intéressante. La famille Wheatcroft, composée d’Alfie,
Mary, Jim et de l’oncle Billy, prend
soin d’elle avec l’aide du docteur Crow. On voit ainsi les progrès de la jeune
fille au sein de cette société qu’elle ne connaît pas, on apprend à la
connaître petit à petit malgré son amnésie. Toute la famille est aux petits
soins. Pourtant, cela devient très vite redondant. C’est lent, très lent. En
plus, l’auteur se répète. Par exemple, nous assistons à un progrès prodigieux
de Lucy : tout nous est dit en détail. Puis, le docteur arrive et nous
lisons dans son journal le récit complet de ces progrès qui lui ont été
racontés par la famille. Nous avons donc deux fois le même récit mais sous deux
formes différentes. C’est ennuyeux et ennuyant. Les moments où mon intérêt pour
ce roman remontait en flèche étaient ceux où on quittait la famille Wheatcroft
et Lucy pour découvrir la petite Merry. Cette jeune fille est vive,
intéressante et traverse l’Atlantique au bord du Lusitania. J’ai adoré ces
passages et ils m’ont aussi énormément émue. A plusieurs reprises, j’ai eu la
gorge serrée face à ses aventures tragiques. Ce sont les meilleurs passages
écrits par l’auteur.
L’histoire de Merry et celle de
Lucy sont liées et je l’ai très vite compris. C’est, là aussi, un petit défaut
du roman. Comme nous comprenons les deux histoires avec une facilité
déconcertante, toute une partie du roman devient encore plus longue et plus
plate qu’au départ. Pour ma part, je n’ai trouvé aucun attrait aux progrès de
Lucy pour retrouver la mémoire et la parole. Il n’y a pas vraiment de grands
rebondissements et tout se résout d’un coup, d’une façon trop idéaliste. L’épilogue
n’est pas surprenant mais il a le mérite d’être bien amené.
Les personnages sont plutôt
attachants mais il est difficile d’avoir une réelle préférence. Pour moi, le
plus charismatique est l’oncle Billy qui aime énormément le roman L’île au
trésor et qu’on apprend à connaître à travers son bateau qu’il a nommé
Hispaniola. Il est le personnage le plus fort du roman, il m’a beaucoup touché.
Merry aussi est très touchante mais je ne sais pas si je l’aurais autant
appréciée sans ses tragiques mésaventures.
En résumé : un roman qui
s’annonçais prometteur mais qui m’a déçue par ses longueurs. Le thème était
bien trouvé, les faits historiques étaient parfaits mais le tout n’a pas été
assez bien mené selon moi. Dommage !
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